Journal de bord

dimanche 13 juillet 2003

Accro au McDo

La recherche scientifique suggère que les régimes alimentaires riches en graisses et en sucres modifient la biochimie du cerveau avec des effets similaires à ceux des opiacés comme la morphine. Ces régimes altèrent l’équilibre hormonal et notamment les fonctions de satiété.

Selon les nutritionnistes, l’apport quotidien moyen en calories recommandé pour un adulte est de 2300 calories (1800 pour une femme), dont pas plus de 35 % devraient venir des graisses et 10 % des sucres ajoutés(*). Un seul repas chez McDonald apporte environ 1800 calories principalement issues de graisses et de sucres. Des personnes à faible activité physique ne devraient pas aller au fast-food plus d’une fois par semaine.

Sunday Times, Burgers are as addictive as drugs.

Alors, après les grands procès du tabac, voici venu le temps des grands procès de la malbouffe ?

(*) Bien sûr, l’industrie du sucre n’est pas du tout d’accord avec cette recommandation de l’OMS : “Toutefois, ce rapport suggérait une consommation maximale de 25 % de calories venant des sucres ajoutés, car lorsque la consommation de sucres ajoutés dépasse ce niveau, il y a par conséquent une diminution de la consommation de certaines vitamines et minéraux. Ce niveau est de loin supérieur à la recommandation de l’OMS/FAO ainsi qu’à la moyenne de consommation actuelle, évaluée à 16 % des calories ingérées aux États-Unis et à 12 % au Canada. Les lignes directrices canadiennes à ce sujet continuent de se baser sur l’évaluation des scientifiques et ne recommandent pas de diminution de la consommation de sucres.” Pour l’industrie de sucre, il n’y a bien entendu aucun rapport entre l’obésité et la consommation de sucres ajoutés… Mais on reconnaît là les discours corporatistes et criminels qui furent ceux, en leurs temps, des producteurs de tabac ou d’amiante.

1. Le 13 juillet 2003,
Jean-Philippe

Avec une amérique qui grossit à vue d’oeil, il est fort probable que les coûts de santé reliés à l’obésité dépassent ceux de la cigarette.

Mais au moins, l’alimentation excessive à plusieurs solutions que n’a pas la cigarette. On peut manger beaucoup et bouger beaucoup, ça reviendra au même…

2. Le 13 juillet 2003,
Pierre CARION

Une analyse est parallele disponible sur: http://lemay.netfirms.com/blog/000421.html

Blah ? Touitter !