Journal de bord

lundi 16 février 2004

L’édito du Républicain lorrain

Peut-on encore parler? A-t-on le droit d’exprimer une opinion personnelle, une objection, un avis contraire ou tout simplement une idée originale? Doit-on cheminer sur les seuls sentiers battus? Répéter les discours de la télé, s’en tenir aux prescriptions des voix autorisées, se ranger derrière l’avis général, lui-même placé sous le contrôle des leaders d’opinion? Triste époque que celle qui honore le “politiquement correct”, qui nous invite à la boucler mais qui serait mieux inspirée de se préoccuper du “socialement correct”, parce que de ce côté-là il y a du travail… À moins que justement certaines postures morales ne soient adoptées pour mieux camoufler la véritable misère, celle du chômage, des plans sociaux, du surendettement, de l’exclusion et des contrats de travail à durée très limitée. L’homophobie est, certes, une vilaine manière, mais elle ne relève que de l’intolérance ordinaire. Les “bouffeurs de curé” d’antan n’ont jamais été traduits en justice. Pas plus que amateurs d’histoires belges! Chacun a son opinion sur la question. La République est diverse.

Le danger qui nous menace aujourd’hui, c’est plutôt l’intolérance à l’égard de la tolérance. C’est la condamnation aveugle du franc-parler. C’est la traque du délit d’opinion. Quelques écrivains ont fait récemment l’objet d’un lynchage médiatique pour des propos “incorrects” qui naguère auraient seulement alimenté le débat littéraire. L’un d’entre eux, soupçonné d’islamophobie, se demandait si Céline et Morand seraient publiés de nos jours. Bonne question. L’Inquisition envoyait les hérétiques et autres libertins au bûcher. Nos démocraties libérales semblent prêtes à adresser les résistants aux tribunaux. Une loi contre l’homophobie? Le gouvernement est décidément en train de transformer les lois en outils de communication. La victoire aux élections régionales est-elle à ce prix? Ou alors certains envisagent-ils réellement de borner nos parcours, de mesurer nos paroles pour mieux peut-être nous habituer au silence - définitivement? Au nom de la sécurité, on a déjà amputé la liberté des Français de quelques pans. Mais leur compréhension aussi a des limites.”

Éditorial de Pierre Fréhel, Le Républicain lorrain du 14 février. (Les gras sont ajoutés.)

Remplacez le mot “homophobie” par “antisémitisme”… Ça sent pas bon en Lorraine…

1. Le 16 février 2004,
wam

la confusion des genres est le seul outil de ce gars. oui, quoi ! le monde était bien plus beau quand on pouvait haïr & lyncher le youpin, le jaune, le rital, le polak. et puis quelle belle industrie, que celle du 3° reich ! c’est ignoble.

2. Le 16 février 2004,
Le lapin

Monsieur Fréhel semble oublier que la seule limite à la liberté d’expression est le respect que l’on doit aux autres malgré leurs différences.

La France est bâtie sur trois beaux principes : liberté, égalité et fraternité. On semble l’oublier très souvent dans certains milieux.

3. Le 16 février 2004,
cossaw, en colère comme jamais

Non seulement je suis lorrain, mais je suis messin, Metz étant la ville où est né ce journal. Si nous l’appelons entre nous le répugnant lorrain, c’est quand meêm pas pour rien. Sans être une homophile invétérée, ma mère a été horrifiée de lire ça. Elle m’a écrit là dessus ce midi. Bref, j’ai honte de dire que mes parents sont abonnés à un journal qui trouve “normal” de publier ça. Enfin, rappelons nous que la Lorraine a voté TRES, TRES à droite récemment. Genre 25% pour Le Pen au 2nd tour… Rappelons nous du racisme et de l’antisémitsime ambient, encouragé par le clergé catho, puissant par chez moi. Je me rappelle même d’un curé qui parlait des protestants (luthériens) comme de pervers… Enfin, rappelons nous des merveilleuses paroles entendues lors de la gay pride locale : “il faudrait rouvrir les KZ” (KZ : camps de concentration), “A mort les pédés”, et j’en passe (parce que j’ai bienheureusement oublié). Un amie, qui tient LE bar lesbien de la ville, n’a de cesse d’être harcelée parce qu’elle a osée avoir une petite fille qu’elle éduque avec sa compagne. Metz est une grande aglomération où la ville fait tout ce qu’elle peut pour décourager les commerces “gays” (disons plus généralement les commerçants homo). Il ne reste plus que le bar lesbien et le sauna près de la gare (et comme j’y suis allé, je pourrais facilement outer deux ou trois membres du conseil municipal…) Enfin bref, marre d’être né dans un ville de ce callibre qui ait complètement oublié sa vocation première, l’intégration de tous et de toutes (car carrefour entre plusieurs pays…)

4. Le 21 février 2004,
maestri

Egalement messine, j’ai été très choquée par les propos de ce pseudo journaliste (mais véritable facho). Quoi dire d’une personne qui considère que brûler un homo relève d’une question d’opinion, un peu comme Hitler qui n’aimait pas les juifs, les tziganes. Evidement lorsqu ’il s’agit d’un “détail” de l’histoire. Dans une région en premier frappée par les forces nazies ces propos me dégoûtent et me font honte. Ce minable aurait sans doute aimé devenir un jour grand reporter et a fini comme free lance à la rubrique des chiens écrasés du Réplo. Sans doute qu’un PD, un arabe ou un sale je ne sais trop quoi, devait être meilleur que lui et lui est passé devant, depuis ce triste sir s’en prend au reste de la terre. Minable, minable, minable …. Espérons qu’une association, quelle qu’elle soit, défendant les droits de l’homme, poursuivra ce torchon et son éditorialiste vedette au tribunal car NOUS NE DEVONS PLUS JAMAIS ACCEPTE CELA, NOUS SAVONS OU CELA NOUS MENE

5. Le 31 août 2005,
odiho1@yahoo.fr

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Blah ? Touitter !

Discouragement

This kind of reaction discourages me and it makes me lose hope that the rest of Canada will ever understand what Quebec is about. Contrary to what a lot of people believe, separatism in Quebec may have its roots in discouragement more than in hostility and antagonism.

Martine, Staring blankly at each other, suite à l’incident Conan O’Brien, en réaction à ce billet.

Régime McDo

Et ce n’est pas tout ! Le suivi médical a déterminé que le corps de notre cobaye s’était détérioré. Son foie ressemblait à celui d’un alcoolique. Sa libido diminua. Il souffrit de vomissements, de maux de tête, de dépression et d’une foule d’autres petits problèmes liés à son nouveau surpoids. [Lapin Gourmand, Bientôt sur vos écrans : Super Size me.]