Journal de bord

mercredi 26 août 2009

Syndrome de sevrage

Pour éviter la tentation, je n’ai prévenu personne de ma soudaine déconnexion. Mes amis IRL (“in real life”, à savoir dans la vraie vie) sont tous plus ou moins accros au Web. La plupart de nos communications, de nos états d’âme et de nos fous rires passent par la Toile. Pas un jour sans que je ne chatte avec l’un d’eux sur Gmail ou MSN. Pas une semaine sans que je ne visite leur page Facebook. Des parties de Questions pour un champion online au visionnage compulsif des meilleurs clips de Kate Bush, Internet a même envahi nos soirées pour devenir une pratique collective. Impossible de l’éviter. Alors, par peur de la tentation ou par manque évident de volonté, j’ai préféré me calfeutrer.

[…] Dans ma chambre, le temps s’est comme figé. L’air est immobile et les heures se dilatent. Pas un bruit ne résonne dans l’escalier. Pas un tintement de clé. Sans connexion, je me sens comme écrasée, abrutie par le vide. Je vis dans un demi-sommeil, prostrée devant mon écran. Le corps engourdi et l’esprit embué. La radio crachote. J’ai l’impression que la lassitude a pris le pas sur la frustration.

Le Monde, Élise Barthet : “Le spleen digital”.

1. Le 28 août 2009,
Emaber

Et ben alors ?… Hééééééé Hooooooooo !!!!

Ils ne sont tous déconnectés ou quoi?

Blah ? Touitter !

Absence de sens

Il est triste de se dire que les salariés en péril sont prêts pour leur cause à tout mettre à feu et à sang, en état de désordre et de destruction, simplement parce qu’ils ne peuvent plus respecter celui qui certes gagnait trop mais travaillait comme eux, plus qu’eux.

En face d’eux, ils n’ont plus que de l’argent. Ils perdent la tête. Il n’y a plus de sens.

Philippe Bilger : “Pensées d’un matin d’été”.

1. Le 27 août 2009,
william

Toujours la même fiction réac verbeuse. Le respect ne doit pas jaillir d’un rapport de servage, néolibéral ou pas.

plus qu’eux

*pouffe*

Blah ? Touitter !