Journal de bord

mardi 29 décembre 2009

Merde bleue ?

Bon le scénario ce n’est pas compliqué, et c’est bien le problème, il se résume en une ligne : « Pocahontas » rencontre « Danse avec les loups ». Voilà c’est tout. Jake rencontre la Pocahontas locale, elle lui montre le secret des fleurs et des graines locales, elle parle à l’oreille des iguanes volants, et lui explique comme c’est beau Pandora vu du ciel. Et lui il danse avec les na’vis, et il aime ça, et il aime bien sa copine Poca. Bon bah ça Cameron c’est de la meeeeerde !! DE LA MERDE !!!

[…] Bon bah voilà hein ! Donc les images sont belles, mais les rendus, animations et modélisations 3D ne sont pas si extraordinaires que cela, l’histoire est cacaboudin, la réalisation se tient ainsi que les comédiens et comédiennes, et selon moi ce n’est pas une révolution cinématographique, juste un chouette divertissement bon teint et bon pied bon œil, tout à fait dans le politiquement correct actuel.

MatooBlog : “Avatar”.

Evidemment, James ne nous balance pas un vulgaire blockbuster à la figure, Avatar est bien plus ambitieux que cela, rho oui. Je vous le donne en mille : c’est une Fable écologique (naaaaan), avec tu vois divers niveaux de lecture et des métaphores sur notre société. Waow, merci. Préservons la nature, rebellons-nous contre les grosses corporations militaro-capitalistes. Regarde ce gentil arbre, pourquoi veut-tu lui envoyer des missiles au Napalm ?

[…] Ce film qui se veut visionnaire est truffé de gimmicks réacs’ et retrogrades. Les na’vis ? Bon bah tu me prends une tribu aborigène ou africaine et hop. Tu vois le genre, avec le chef patriarche, la vieille sorcière, le guerrier jalou et la princesse à fort caractère mais amoureuse, tu vois coco. En parlant de romance, on va la refaire Roméo et Juliette / Pocahontas de l’espace, poum poum ça, c’est fait et pis bon.

Monsieur Lam : “Ava-tard”.

1. Le 29 décembre 2009,
Gilles

Sauf qu’on passe un bon moment (3h) et on se pose pas de question. Il faut donc que tous les films soient du genre “Intello Frenchie” ? Oui c’est assez stéréotypé mais bon…

2. Le 29 décembre 2009,
Vinvin

Entièrement d’accord avec nos amis. Grosse bouse bleue, message sublimanal de base, 3D ouais ok, jolies couleurs, belle bataille, divertissant. Mais basique. Je pige pas qu’avec 500 millions de $ on trouve pas un petit budget pour des vrais scénaristes…

3. Le 29 décembre 2009,
Olivier G.

@vinvin : avec 500 M$, les scénaristes ne prennent pas de risques, et ils ratissent le plus large possible, donc ne prennent aucun risque, donc…

4. Le 29 décembre 2009,
Toma

Quel plaisir de voir un avis négatif :)

5. Le 29 décembre 2009,
Laurent

Il faut reconnaître que pour un message identique, un “Pocahontas” est bien moins difficile à adapter qu’un “Dune”. Même à l’époque Lynch n’avait réussi qu’à moitié.

6. Le 29 décembre 2009,
Joachim

j’avais lu un article intéressant : “When Will White People Stop Making Movies Like “Avatar”?” sur http://io9.com/5422666/

Avatar and scifi films like it give us the opportunity to answer the question: What do white people fantasize about when they fantasize about racial identity?

Avatar imaginatively revisits the crime scene of white America’s foundational act of genocide, in which entire native tribes and civilizations were wiped out by European immigrants to the American continent.

Alors évidemment, on pense à Pocahontas et à Danse Avec Les Loups… Enfin bon, je le verrai un jour, je suis sûr de le trouver en DVD à Bangkok pour un ou deux dollars…

Blah ? Touitter !

Érotisme et tiramisù

[…] Le premier trouve en moi tout les critères physiques nécessaires à la réalisation de son fantasme, prend du plaisir à te caresser les bourrelets que tu tentais jusqu’alors de dissimuler habilement dans ta nuisette noire, secoue son appendice entre ses seins en te faisant remarquer qu’il disparait complétement, ca le fait sourire, ca ne l’inquiète pas plus que ca, te demande de l’écraser de tout ton poids, de t’asseoir sur sa tête jusqu’à ce qu’il devienne tout bleu, technique qui demande une certaine maitrise si tu ne veux pas te retrouver en zonzon pour homicide involontaire. Si le pervers à grosse t’invite au restaurant, il t’encourage à prendre les plats les plus caloriques et les plus pantagruéliques de la carte, s’assurant ainsi de la continuité de ton obésité, et donc de la survivance de son objet de jouissance. Il prend ensuite un plaisir quasi sensuel à te regarder manger, comme si ta fourchette devenait une extension subite de sa queue, d’ailleurs lui, il ne mange pas, il est trop occupé à te regarder baffrer, la vision de toi finissant ton tiramisu ayant pour lui une portée érotique inégalable. Si tu parles de régime au pervers à grosse, il connaît son sujet et te démontre avec fougue pendant une demie heure que tu es parfaite et que tu n’en as pas besoin, que la société est pourrie et que tu es dans le vrai. […]

Trucs de ouf. Ou pas. : “Fat bitch.”.

1. Le 30 décembre 2009,
Eolas

Bah, depuis Néron, on annonce notre extinction prochaine.

Le problème, c’est qu’on se reproduit très bien en captivité.

2. Le 31 décembre 2009,
krysalia

Hmm… Comme on imagine difficilement Eolas en pervers déclarant que les nourrisseurs d’obèses ne sont pas près de disparaître, il ne reste plus qu’à constater qu’il s’est trompé de note ?

Blah ? Touitter !

Catholiques en voie d’extinction

En France tout du moins.

Si deux tiers encore des Français se reconnaissent comme catholiques, rares désormais sont ceux qui considèrent que cette appartenance passe par une présence à la messe : en effet, 4,5 % seulement de nos concitoyens disent fréquenter une église chaque dimanche, 15 % y allant régulièrement, de l’ordre d’une fois par mois environ. […]

La Croix : “La France reste catholique, mais moins pratiquante”.

[…] Quelques années après la Seconde Guerre mondiale, 8 Français sur 10 interrogés par l’Ifop se déclarent catholiques. Cette proportion va rester constante jusqu’aux années 60. On assistera même à un « pic » au début des années 70, avec 87% des Français se disant catholiques en 1972. Sans doute faut-il y voir pour partie l’impact de Vatican II sur l’image de l’église catholique mais aussi l’influence de la Détente et une confrontation politique et idéologique entre les deux camps, moins virulente au sein même de la société française.

Néanmoins, l’appartenance au catholicisme va connaître un premier recul brutal dès le milieu des années 70 pour se stabiliser ensuite autour de 75% jusqu’à la fin des années 80. Depuis, et ce malgré le pontificat de Jean Paul II, l’audience du catholicisme a entamé un nouveau mouvement de baisse assez régulier. Au terme de cette évolution, deux tiers des Français se déclarent cependant catholiques en 2009.

Étude Ifop, département Opinion et stratégies d’entreprise sur le catholicisme en 2009 pour La Croix.

Chez les personnes qui se disent catholiques sans aller à la messe au moins une fois par mois (non pratiquants, 80,5 % du total), on trouve “pour une large part des « catholiques sociologiques », c’est-à-dire des personnes qui sont nées dans des familles catholiques, mais qui sont éloignées de la croyance et de l’institution”. Ce n’est pas quantifié dans l’étude publiée, et c’est dommage.

Dans la même étude (p. 24), on lit que 75 % des catholiques pratiquants souhaitent que l’église revoie son discours sur la contraception et 68 % sur l’avortement. Par contre, le sentiment homophobe semble rester ancré parmi les pratiquants, puisque seuls 49 % jugent que l’église doit modifier ses positions sur les gays.

On notera également une très nette dégradation de la perception de Benoit XVI (27 % d’opinions favorables sur son action).

Sans surprise, c’est à l’UMP que l’on trouve le plus de grenouilles de bénitier. Les bouffeurs de curé se recrutent toujours à l’extrême gauche et chez les Verts.

Les catholiques qui se disent les plus proches de l’Église penchent clairement à droite : 38,9% se sentent ainsi proches de l’UMP contre, on l’a vu, 25,1% des Français. La droite de la droite bénéficie également d’une « prime » dans cet électorat (13,8% pour le FN et le MPF contre 10,3% en moyenne). Si l’écart est moins spectaculaire que pour l’UMP, il est néanmoins intéressant et assez nouveau, dans la mesure où, jusqu’en 2002, l’extrême-droite avait toujours réalisé de moins bons résultats parmi les catholiques pratiquants, qui apparaissaient comme l’une des catégories les plus réfractaires.

1. Le 29 décembre 2009,
Maxime

Combien de conformistes qui n’osent pas prendre leur distance avec le clergé la dedans ?

A mon avis, beaucoup : Asch conformity experiments

Blah ? Touitter !