Journal de bord

mercredi 29 septembre 2010

Déconstruit

Le cargo Winner est rentré dans le bassin 4 de la base navale de Brest lundi après-midi en vue d’être déconstruit. Actuellement, DCNS procède à des opérations de pompage en vue de rétablir la gîte et l’assiette du navire. Une fois celui-ci mis au sec, l’opération de déconstruction pourra démarrer. Elle a été confiée à l’entreprise Ludovic le Gall.

Ouest France : “Brest : le cargo Winner est rentré au bassin afin d’être déconstruit”.

La langue est le miroir du progrès. De nos jours, nous ne démolissons plus les navires, nous les déconstruisons.

Récemment, la déconstruction était pourtant réservée au monde des idées tout comme la réalisation l’était à celui du réel, il s’agissait de “décomposer par analyse”… Et cela tenait déjà du néologisme, car mon dictionnaire favori (le Petit Robert, la première édition, celle de 1967 — ne me parlez pas de Larousse, petit ou grand) ignore royalement la possibilité de démolition intellectuelle, le démontage devant suffire à l’époque.

Je suppose qu’en France, les navires sont déconstruits alors qu’ailleurs (pensez à ces grises grèves du côté des golfes de Cambay ou du Bengale), ils sont simplement démolis. Si je m’attache un moment à déconstruire ce nouveau concept, la démolition doit être sale alors que la déconstruction serait propre… Ou bien, cela tient de l’homme qui est derrière le chalumeau, payé 20 euros par mois, il démolit, payé 1400 euros, il déconstruit.

De mon côté de l’Atlantique, notre Premier ministre se veut formel : “Pas question de démolir le Stade olympique” de Montréal. Je suppose que les ennemis de l’anus en béton qui est le seul monument architectural notable de la métropole auraient plus de succès s’ils se proposaient de “déconstruire le stade”…

1. Le 30 septembre 2010,
Denys

Un trac pêché hier à l’entrée de mon université chérie, la plus radicale de gauche des universités de gauche radicale disait Baptiste, et signé NPA/SUD/UEC/UNEF, formulait ainsi le projet de “déconstruire les arguments du gouvernement” relatifs à la réforme des retraites. Dans un tel environnement, ce langage de sociologue n’avait rien de déplacé.

Et sa solution ? “de l’argent il y en a dans les caisses du patronat !”.Révolutionnaire.

Blah ? Touitter !

Blogues de poupounes

Quel que soit le domaine, le marché québécois demeure plus petit que celui des États-Unis et plus fermé, avouons-le, souvent à cause de la langue. Certes, nous pouvons communiquer avec aisance avec nos cousins français, mais en ce qui a trait à la blogosphère, la leur est nettement plus développée, surtout dans le domaine de la mode.

Canoë.ca, Agence QMI , Camille DG : “La blogosphère québécoise, un cercle fermé ?”.

Surtout dans le domaine de la mode… Grmpf. Voilà qui va faire plaisir à Émery. Chère Camille, il n’y a pas que dans la blogosphère, il suffit de se promener rue Sainte-Catherine (j’ai pas dit au Carrefour Laval) pour s’apercevoir que la mode (pour ne pas dire l’élégance) est un concept sous-développé au Québec où des jeunes filles pourtant girondes semble puisser leur répertoire vestimentaire dans Jersey Shore.

Sinon, et ça n’a vraiment rien à voir, j’ai découvert “Occupation double” et… j’adore ! C’est plein de beaux mecs qui ont le regard de garçons bouchers et qui n’ont qu’une idée en tête (à part baiser les concurrentes) : “Hey, man, j’suis plein de belles valeurs moué”, ce qui ne laisse pas l’ombre d’un doute en regardant leur cul. Sexy.

Québec, victoire au poing ?

fist-fucking-quebec.

Ci-dessus, l’intérêt pour “fist fucking” dans les recherches web Google au Canada.

C’est sûr, le Canada sans le Québec serait un pays bien “plate”. Bref, soyons fédéralistes pour sauver la nation canadienne de la platitude.

Ce qui me rappelle que chez nos voisins du Sud, c’est l’Alaska l’État le plus anal… (Avec Sarah Palin, on pourrait penser que le caractère alaskien est passif-agressif.) Cela dit en passant, l’Alaska est un voisin du Sud qui se trouve au Nord-Ouest.

Sauf que… en langue de Shakespeare, on parle plus de fisting que de fist-fucking… Ainsi, nous découvrons que c’est le Nouveau-Brunswick qui est le champion canadien de l’intérêt pour la pratique ! Et de fait, ma carte n’est plus qu’un calque de celle de la francophonie au Canada.

Et très mystérieusement, le champion mondial est la République tchèque.

(Merci à Éric Baillargeon de m’avoir inspiré ce billet.)

1. Le 29 septembre 2010,
Damdam

Heu… Tout d’un coup, j’ai un doute sur mes choix…

2. Le 29 septembre 2010,
Laurent Gloaguen

@Damdam : tu manques d’ouverture.

3. Le 29 septembre 2010,
Jérôme

De la problématique du bilinguisme au Nouveau-Brunswick : Si vous voulez aider moi, invitez-moi dans ton cuisine…

4. Le 29 septembre 2010,
franCk

…dans ton cousine… si, si :-)

5. Le 30 septembre 2010,
Off Topic

Tout simplement génial.

6. Le 30 septembre 2010,
user.von
7. Le 2 octobre 2010,
Off Topic

Vous reprendrez bien un peu de guimauve de poulet ?

8. Le 2 octobre 2010,
Karl, La Grange

transparence. Pourquoi faire ?

9. Le 2 octobre 2010,
Karl, La Grange
10. Le 3 octobre 2010,
Off Topic

DIY HAB. Splendide video.

Blah ? Touitter !