Journal de bord

lundi 13 février 2012

Les jeunes…

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Photo © Jim McHugh, 1987.

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Delanoë, pas rose

[…] Au niveau gay, nous sommes typiquement dans le cadre du leader gay qui a fait son coming-out à la télé et qui utilise sans relâche ce joker pour ne plus rien faire d’autre, par peur du prosélytisme. Le centre LGBT a mis des années à être créé et franchement, je crois que c’est un centre qui aide surtout les associations, mais qui ne s’adresse pas à l’immense majorité des gays et lesbiennes de la région. Je pense qu’ils ne sont pas nombreux à avoir visité ce centre, malgré son positionnement stratégique dans le quartier gay. Les archives LGBT sont au point mort, ce qui est un scandale quand tant de gays sont décédés du sida et toutes ces archives disparaissent à la poubelle. On ne ferait jamais ça avec les juifs. Le sida est notre holocauste. C’est le message de Larry Kramer.

Comme les autres gays publics qui nous déçoivent, Delanoë est paniqué à l’idée que l’on puisse le prendre en défaut de privilégier les gays, ce qui fait de son « ami » le maire de Berlin, Klaus Wowereit, quelqu’un de si attachant, par contraste, car lui s’en fiche totalement. Paris a la plus grande manif de rue avec la Gay Pride et après, c’est le néant pendant le reste de l’année. […]

Tous les gens que je connais sont déçus de Delanoë, tous. Ils pensent que le maire gay leur a offert les clés de Paris — mais il les a mises dans un coffre fort. Nous sommes forcément plus nombreux que ces 20% qui accumulent les gays de droite anti Delanoë et ceux de gauche auxquels je fais partie qui se sentent humiliés par la politique de ce maire renégat. Nous nous sommes fait avoir et pour parler crument, nous nous sommes fait baiser par un gay.

Didier Lestrade : “Qui est Bertrand Delanoë – et que veut-elle ?

1. Le 13 février 2012,
François

Les archives LGBT sont au point mort, ce qui est un scandale quand tant de gays sont décédés du sida et toutes ces archives disparaissent à la poubelle.

C’est regrettable et de telles archives seraient en effet importantes mais je ne vois pas en quoi l’intervention du Maire de Paris est primordiale dans leur constitution. L’initiative publique n’est sans doute pas la seule solution, alors pourquoi les associations ne s’emparent-elles pas du sujet pour rassembler ces archives ?

2. Le 13 février 2012,
padawan

@François : c’est le nœud du problème, si j’ose dire, puisque la raison principale est la batterie de têtes de nœuds et de vieux roublards qui se crèpent le chignon à coups d’ego démesurés pour récupérer la chose et sa paternité. Et c’était déjà le même très joli merdier il y a 20 ans. Alors on peut tout à fait comprendre que la puissance publique (et pas seulement le maire) ne veuille pas mettre son nez là-dedans tant que les principaux intéressés ne sont pas foutus de se sortir les doigts du cul et de travailler concrètement sur le sujet.

Il y a franchement à boire et à manger dans ce billet de Didier Lestrade, en particulier les généralisations qu’il fait de sa vision personnelle de Paris et de Delanoë. Mon admiration du bonhomme pour son travail à ACT-UP mise à part, j’observe juste que la capacité des hégéries gays à ne pas donner envie — à quiconque, pas juste aux politiques qui sont par nature frileux — de travailler avec elles n’a pas changé d’un iota en quelques décennies.

En 2002 pour ce très cher projet de “Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris” de Jean Le Bitoux, la Mairie de Paris a accordé 100.000 euros de subvention qui ont été dépensés en autres : des salaires pour son promoteur et le paiement d’un rapport de préfiguration (qui n’est pas une étude de faisabilité) de 80 pages de généralités, sous-traité à un cabinet de consultants amis… ¤ ¤ Puis en 2005, l’Association de Préfiguration du CADHP “ne pouvant plus payer le loyer” a rendu son local (qui n’a jamais été ouvert au public) à la Régie Immobilière de la Ville de Paris ! ¤ ¤ ¤ ¤ Alors que son ouverture était proclamée pour 2003, aujourd’hui on recherche de nouvelles subventions de plusieurs centaines de milliers d’euros pour pouvoir continuer… ]===> ===> Et depuis plus de dix ans, avec de modestes moyens personnels, les bénévoles de l’Académie Gay & Lesbienne ont réussi à sauver plusieurs dizaines de milliers (environ 200 mètres cube) de documents LGBT et/ou sur les LGBT, le genre, le sexe, la sexualité et le sida… Son Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT a besoin seulement un grand local (sans besoin de dépenser plusieurs centaines de milliers d’euros) pour pouvoir mettre gratuitement et rapidement toutes ces archives à la disposition du public ! ]===> http://www.archiveshomo.info/archives/conservatoire.htm

Blah ? Touitter !

Sexe hassidique

[…] The subject of sex was a total mystery to both you and your husband. What’s it like to embark on a sexual relationship when you have no idea how it works?

No one ever said the word “sex,” or even “vagina,” to me. We had no clue. We were like, “It’ll work out.” It never worked out. There is an actual rule that you learn before you get married that you are never supposed to look at genitalia. You can’t look at yours, and you can’t look at his. It’s always dark. There’s no hole in the sheet, but it’s pitch dark and there’s no looking and there’s a lot of fumbling around, and you’re wearing your nightgown rolled up to your waist. There’s no boob touching. Mine were totally wasted! There is no oral sex. After the first time, you have to call a rabbi and he asks the man questions — did this happen? And he declares you either unclean, or not yet consummated. Once you’re consummated, you’re unclean, because you bled. So after the first time, your honeymoon is a no-sex period.

For two weeks every month, he can’t touch you. He can’t hand you a glass, even if your fingers don’t touch. He has to put it down on the table and then you pick it up. Secondary contact can’t happen. If you’re sitting on a sofa, you have a divider between you. It makes you feel so gross. You feel like this animal in the room. If there’s a question about your period, you take the underwear and put it in a zip-lock bag, and give it to your husband. He takes it to the synagogue and pushes it into this special window and the rabbi looks at it and pronounces it kosher or nonkosher. It’s so disgusting.

[…] Over the past 10 or 20 years [the Hasidic community] has gone from being extreme to being ultra-extreme. They’ve passed more laws from out of nowhere, limiting women — there’s a rule that women can’t be on the street after a certain hour. That was new when I was growing up. We hear all these stories about Muslim extremists; how is this any better? This is just another example of extreme fundamentalism.

New York Post, Sara Stewart: “I was a Hasidic Jew - but I broke free”.

1. Le 13 février 2012,
Marie-Aude

Pire encore… cette interdiction de toucher sa femme pendant sa période d’impureté s’applique même si elle est malade, même si son mari est la seule personne présente, à pouvoir l’aider. Pire encore, pour les femmes qui ont des règles irrégulières, cela peut tout simplement conduire à une interdiction de faire l’amour pendant leur période d’ovulation, et donc les condamner à ne jamais avoir d’enfant. Voilà pourquoi ça me gonfle qu’on parle tout le temps du voile, et jamais de la perruque ^^

Blah ? Touitter !