Journal de bord

mardi 19 février 2013

Elopement

Elope (intransitive verb):
a: to run away from one’s husband with a lover.
b: to run away secretly with the intention of getting married usually without parental consent.

Merriam Webster Dictionary

Voilà un verbe, découvert via Downton Abbey, qui n’a pas d’équivalent en français à ma connaissance. Si les Anglais ont ressenti le besoin de le créer, j’imagine que cela recouvrait une réalité sociologique importante.

1. Le 19 février 2013,
Off Topic

Ce verbe ne serait-il que pour les femmes ? C’est ainsi que je comprends la première définition …

2. Le 19 février 2013,
Krysalia

Escapade ?

c’est pas exactement pareil mais ça rassemble cette idée de fugue à visée sexuelle ou de couple, c’est proche je crois.

3. Le 19 février 2013,
xave

Tu veux dire que fuguer (qui n’a pas non plus de strict d’équivalent anglais à ma connaissance) n’a pas vraiment de réalité sociologique importante chez les anglo-saxons ?

4. Le 19 février 2013,
Joachim

Comme disait Bush, les français n’ont pas de mot à eux pour dire « entrepreneur ». Je suppose que ça colle à une certaine réalité sociologique, quelle qu’elle soit :)

5. Le 19 février 2013,
Off Topic

Google suite au commentaire de @Joachim: “The problem with the French is that they don’t have a word for entrepreneur.” -George W. Bush, discussing the decline of the French economy with British Prime Minister Tony Blair

6. Le 19 février 2013,
karl, La Grange

une Busherie fausse

7. Le 20 février 2013,
Michel
8. Le 20 février 2013,
Jean

@Karl

Bientôt le fact checking automatique et en ligne grâce au diseur de vérité, robot anti-bobards ; à quand la Pythie numérique en peer to peer ?

9. Le 20 février 2013,
Jean

@Krysalia

Un dictionnaire propose s’enfuir, avec quelqu’un, ensemble, Larousse : s’enfuir pour se marier ; un autre : fugue amoureuse. Je trouve ça assez joli.

À l’origine c’est un mot de l’anglo-français du XIVe au XVIe : « “aloper” : au 16e s. ce verbe signifiait s’enfuir de son époux avec son amant. » La question n’est pas que les anglais l’aient créé mais qu’ils l’aient gardé et pas les français si tant est qu’il existait car je ne le retrouve dans aucun dictionnaire d’ancien français.

10. Le 20 février 2013,
karl, La Grange

@Jean m’a dévoilé. Je suis un poète dans un costume de robot.

11. Le 20 février 2013,
Marie-Aude

En France on n’avait pas l’équivalent de Gretna Green … on faisait signifier les actes respectueux, nettement plus long et moins poétiques !

Blah ? Touitter !

Auditions du Bounty (bis)

Ce que j’ai retenu des auditions du lundi 18 février :

Chris Barksdale était le Chef mécanicien du Bounty. N’ayant fait à bord que le trajet allant du chantier dans le Maine à New London dans le Connecticut, soit environ 320 milles marins (3 jours de navigation), il ne disposait que de peu d’expérience du navire et de ses équipements. Il n’a en outre aucun diplôme ou autre certification de mécanicien, même s’il semble bien s’y connaître en réparation de pelleteuses et tracteurs après 30 ans d’expérience professionnelle en horticulture.

Ce mécanicien souffrait du mal de mer et ne supportait pas l’odeur et la chaleur de la salle des machines, ne pouvant y rester plus de 15 minutes. Comble d’infortune, alors qu’il était sur le pont supérieur pour respirer l’air du large et apaiser son mal de mer, il est tombé et s’est blessé la main. Il n’était donc pas opérationnel à son poste pendant la tempête, laissant le premier lieutenant Matthew Sanders seul à lutter avec les générateurs défaillants et l’eau qui envahissait la salle faute de pompes opérationnelles.

Sur les deux générateurs, un seul était utilisé (bâbord) sur ordre du capitaine. Il ne fallait pas user l’autre.

Les filtres à gazole embarqués n’étaient pas les bons modèles et s’encrassaient trop rapidement, obligeant à les changer quotidiennement.

Le Bounty disposait de 5 pompes : deux pompes électriques à poste dans les puisards, deux hydrauliques dont une mobile et enfin une mobile à moteur essence.

Les pompes de puisard se bouchaient souvent la nuit du naufrage en raison de débris divers dans l’eau, notamment des copeaux de bois.

Les pompes hydrauliques n’étaient jamais utilisées et l’équipage n’avait pas été formé à leur utilisation. Quand l’équipage a essayé d’utiliser la mobile le jour du naufrage, ils ont découvert qu’elle était rouillée et ne fonctionnait pas, il aurait fallu la démonter et la nettoyer.

Quand le Commander Carroll a demandé pourquoi ils n’avaient jamais fait fonctionner les deux pompes hydrauliques, le matelot Douglas Faunt a expliqué : “On ne voulait pas les user, alors on les gardait en réserve”.

La pompe à essence n’était elle aussi jamais sortie de son conteneur, depuis son achat en 2011, et personne n’avait appris à l’utiliser, car on avait également peur de l’abîmer. La nuit du drame, l’équipage a bataillé avec et n’a réussi à la faire tourner qu’une trentaine de secondes.

Il n’y avait donc que deux pompes fonctionnelles à bord, les deux électriques dans le puisard, pompes qui ont l’inconvénient connu de ne pas fonctionner quand il n’y a pas d’électricité. Ne fonctionnant plus, le niveau d’eau monte dans la salle des machines, compromettant de plus en plus la remise en route du générateur qui devrait les alimenter. Une fois les deux générateurs noyés, le Bounty était condamné.

1. Le 19 février 2013,
Off Topic

Merci !

2. Le 19 février 2013,
Laurent Gloaguen

De rien. Content de savoir que ça intéresse au moins une personne :-)

3. Le 19 février 2013,
Brogart

Et même davantage : ça m’intéresse beaucoup aussi !

4. Le 19 février 2013,
Yogi

On lit, on lit … tristes marins …

5. Le 20 février 2013,
Franck

Quatre.

6. Le 20 février 2013,
Gilles

Je survole, m’est avis que audition ou non, la perte restera tragique et sans conséquences autre qu’une “punition”… si on trouve un coupable (entre “pas de chance” et “on a fait des économie car c’est la crise”…).

7. Le 20 février 2013,
Off Topic

Globalement, je suis toujours très content de lire des contenus “life at sea” chez toi, d’autant que tu viens toujours sur des sujets sur lesquels je ne vais pas et qui, d’un point de vue culturels, m’ouvrent de sacrés horizons !

Mon problème vient plus des chats … #miaou … Je trouve cette “nouvelle” ligne éditoriale carrément déplorable et nuisible à ton image. Tout comme Maître Eolas, je préférai vraiment quand tu faisais des tests produits de stimulateurs prostatiques … Ca manque de cul tout ça, tavernier ! :)

Blah ? Touitter !