Journal de bord

dimanche 1 septembre 2013

Le méditatif anal

[…] Il y a un atelier sur « l’orgasme méditatif anal », qu’est-ce que c’est par exemple ?

C’est Christian qui a développé ça, un bisexuel qui poursuit une pratique de développement personnel depuis des années. Il est créateur et l’animateur de l’Institut européen de sexualités contemporaines à Nice, masseur tantrique et sexothérapeute. On se retrouve souvent à Berlin, dans mon lieu, schwelle7. Je trouve que les pratiques anales sont très importantes et éducatives, notamment pour les hommes. D’abord il s’agit de découvrir la prostate qui fait intégralement partie de la sexualité masculine (son massage est également une pratique très utile dans la prévention des cancers). Mais surtout cette pratique questionne les stéréotypes de la masculinité, comme l’idée phallique. Selon moi il n’y a pas de masculin et de féminin, il y a plutôt l’être qui pénètre et l’être qui est pénétré. Même dans les couples du même sexe, on retrouve ces rôles. Chaque homme, surtout s’il se définit hétérosexuel, devrait se faire pénétrer au moins une fois dans sa vie pour se retrouver du point de vue de la « femme ». L’atelier de Chris est une occasion pour cela.

Libération Next : “Chaque homme devrait se faire pénétrer au moins une fois dans sa vie”, via Maïa.

Si vous voulez que je vous fasse méditer, contactez moi par courriel.

1. Le 1 septembre 2013,
Arthur Rainbow

Rien de bien neuf. Bernard Dimey le formulait très bien dans “La Pierrette à Pigalle”

s´ faire mettre un peu, je te jure, ça délasse

http://fr.lyrics-copy.com/mouloudji/la-pierrette-de-pigalle.htm (je sais pas pourquoi c’est attribué à Mouloudji, pour autant que je trouve, le seul à le chanter, c’est Nicolas Bacchus)

2. Le 2 septembre 2013,
padawan

Selon moi il n’y a pas de masculin et de féminin, il y a plutôt l’être qui pénètre et l’être qui est pénétré. Même dans les couples du même sexe, on retrouve ces rôles. Chaque homme, surtout s’il se définit hétérosexuel, devrait se faire pénétrer au moins une fois dans sa vie pour se retrouver du point de vue de la « femme ».

Dommage que dans la troisième phrase elle retombe dans le travers qu’elle dénonce dans la première.

3. Le 3 septembre 2013,
Emmanuel

Des problèmes d’édition ? c’est la rentrée littéraire :-)

Blah ? Touitter !

Le chat (12e épisode)

Je n’ai pas vu le chat pendant deux jours. Et les croquettes sont restées intouchées. J’ai refait une exploration avec la caméra, mais je n’ai rien vu sur la vidéo, juste un comble désert et poussiéreux. Aucun signe de vie. Autant dire que je me suis un peu inquiété pour la bestiole.

Trois hypothèses ont été échafaudées : le chat est mort, ou le chat est terré dans un recoin du toit inaccessible à la caméra, peut-être blessé, ou encore, le chat a fui je ne sais où affronter d’autres dangers.

Cette nuit, la mort dans l’âme, je suis monté sur le toit une nième fois, presque sûr de ne rien trouver. Et, là, à côté de la bouche d’aération la plus éloignée, les yeux du chat luisaient à la lumière de ma lampe. Ouf. Je crois qu’il n’a pas du tout apprécié la visite du raton laveur dans son antre et qu’il est resté planqué dans un recoin de la charpente, quitte à ne pas manger ni boire. Il m’a aussi semblé encore plus craintif qu’à l’ordinaire.

En début de soirée, j’armerai le piège avec un peu de thon à l’huile.

1. Le 1 septembre 2013,
samantdi

Ah finalement, tu te mets au thon? Mais ça m’inquiète que tu utilises cet affreux piège…

Je t’envoie mes meilleures pensées. Tâche de réussir cette difficile épreuve, petit scarabée.

2. Le 1 septembre 2013,
Jean

Quel suspense haletant ! Il va falloir le baptiser du titre d’un film d’Hitchcock… pour une chatte, Marnie ?

:D

Une fois piégé, ça ne lui plaira pas beaucoup non plus. Un blog de bons conseils, avec une section dédiée au comportement : je dois savoir chat !

Au début, il faudra l’enfermer dans une pièce avec bouffe et litière, ainsi qu’un meuble, ou quelque chose en dessous de quoi il puisse se cacher et se sentir inaccessible. Puis le laisser tranquille, qu’il s’habitue à l’endroit et qu’il y pose ses repères olfactifs. C’est là que les phéromones antistress peuvent s’avérer utiles.

3. Le 1 septembre 2013,
Krysalia

pfffffff…… mais punaise, il est résilient, Willsdorf. Ou Yable noir. ou quoi que soit son nom :D. Ce chat m’épate.

Il a eu aussi beaucoup de chance que tu sois persévérant et que tu remontes toujours au bout de plusieurs jours… Il aurait pu crever de faim une seconde fois. C’est pas tout ça, il n’a que neuf vies, ça fait déjà au moins deux de cramées :-}

4. Le 2 septembre 2013,
Krysalia

bon alors, et la suite ?! quid du piège, du yable noir et de son maître ? (je me fais l’effet du lecteur dans Jacques le fataliste - je te prie de ne pas trop nous balader comme Diderot :D)

5. Le 2 septembre 2013,
samantdi

Comme Krysalia, je suis fort soucieuse de ce chat, d’ailleurs hier soir je pensais à lui en me couchant et invoquais toutes les divinités égyptiennes antiques pour que sa queue ne se coince pas dans l’appareil….

Fais pour le mieux.

Blah ? Touitter !

Last Night A DJ Saved My Life

Le disco est peut-être mort, mais il peut encore sauver des vies.

Vous vous souvenez forcément du hit disco des Bee Gees “Stayin’ Alive”. Il se trouve que cette chanson donne un bon rythme pour une réanimation par compressions thoraciques. Pour que les compressions soient vraiment efficaces, il faut un rythme rapide (100 à 125 compressions par minute), “Stayin’ Alive” est un morceau à 104 bpm. Vous pouvez aller plus vite, mais, à moins d’être un athlète, vous risquez de vous épuiser rapidement.

Vous aussi, soyez prêt à sauver une vie, la manoeuvre n’a rien de compliqué à apprendre. Au pire, vous cassez une côte, ce qui est complètement bénin par rapport à l’enjeu vital. Comme le rappelle la Fédération française de cardiologie, “Même si vous avez l’impression de mal effectuer le geste, continuez : mieux vaut un massage cardiaque imprécis que pas de massage cardiaque du tout.”

7 fois sur 10, ces arrêts surviennent devant témoins, mais moins de 20 % de ceux-ci font les gestes de premier secours. 4 victimes sur 5 qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes simples pratiqués par le premier témoin.

Fédération française de cardiologie : “Réaliser le massage cardiaque”.

Bonus, la campagne britannique : Hard And Fast.

1. Le 3 septembre 2013,
Maxime

Le massage cardiaque c’est bien MAIS CE N’EST PAS SUFFISANT. Il faut absolument procéder à du bouche à bouche pour permettre l’oxygénation, le cœur qui n’est qu’une pompe et ne sert à rien s’il n’y a pas en même temps d’échanges gazeux (et vis-et-versa).

En résumé :

A - Faire 20 à 30 massages du cœur, B - Faire 2 insufflations, C - Recommencer.

Pour les insufflations : renverser avec prudence la tête de la victime pour libérer la trachée et permettre le passage de l’air (bouche ouverte, la mâchoire inférieure de la victime doit être plus ou moins à la verticale), coller sa bouche contre celle de la victime pour former un joint étanche et souffler lentement (sur 2-3 secondes) et sans excès (arrêter et laisser les poumons se vider dès que la poitrine se lève). Surtout ne pas souffler trop : le risque est de gonfler l’estomac, lequel va libérer le contenu gastrique acide qui remontra dans les voies aériennes et provoquer de grave lésions aux poumons lors de l’insufflation suivante. Et pour celles et ceux que le bouche à bouche dégoutterait, vous pouvez apposer un morceau de plastique (typiquement un sachet) sur la bouche de la victime en y perçant un large trou au centre pour éviter le contact direct avec la bouche.

Le mieux de tout : demander aux pompiers ou à la croix rouge de vous former à la RCP. C’est très rapide et ça peut sauver des vies.

2. Le 3 septembre 2013,
krysalia

de mémoire, ça c’est la vieille technique. il me semble que depuis quelques années on indique aux gens de faire ce massage cardiaque sans arrêter pour faire un bouche à bouche. http://www.slate.fr/lien/27919/bouche-a-bouche-reanimation-arret-cardiaque .

3. Le 3 septembre 2013,
Laurent Gloaguen

En fait, la pratique des insufflations doit être réservée aux secouristes entraînés, sauf dans les cas de noyades, d’asphyxie, d’overdose et pour les enfants où elle est toujours recommandée.

Une CPR avec insufflations mal faites donne de bien moins bons résultats (notamment au niveau neurologique) qu’une CPR avec seulement des compressions thoraciques, c’est la première raison pour laquelle toutes ces campagnes (qui s’adressent exclusivement aux gens sans formation de secouriste) abandonnent les insufflations. La seconde, tout aussi importante, est que la pratique des insufflations est intimidante pour les gens ; on maximise ainsi les chances d’intervention d’un témoin.

Uninterrupted high-quality chest compressions are critical for maintaining coronary perfusion during cardiac arrest. Chest-compression–only CPR is easier to teach, especially in real time by emergency dispatchers, and is more likely to be attempted by laypersons. Moreover, the recently released 2010 American Heart Association Guidelines recommend that untrained bystanders perform compression-only CPR for adults. Of note, compression-only CPR might not be appropriate for children or for adults with noncardiac causes of cardiac arrest (respiratory, drowning), who were excluded from these studies. Réf.

Ces campagnes sont efficaces :

In 2005, Arizona initiated a multifaceted public education program promoting compression-only bystander cardiopulmonary resuscitation (CPR) that included direct training of more than 30,000 people and a media campaign. […] Overall survival increased significantly from 4% in 2005 to 10% in 2009. […]Bystander CPR is known to enhance the likelihood of survival, yet it is attempted in fewer than 30% of out-of-hospital cardiac arrests in the U.S. This study demonstrates that a widespread education campaign increased bystander CPR in general and compression-only CPR — a method more appealing to bystanders — specifically. Moreover, compression-only CPR improved survival compared with conventional CPR, likely because it avoids the diminished forward blood flow caused by interruption of chest compressions and the reduced cardiac venous return associated with positive pressure ventilation. Of note, the recently released 2010 American Heart Association Guidelines now recommend that untrained bystanders provide compression-only CPR for adults. “Chest Compression-Only CPR by Lay Rescuers Increases Survival”.

Les chercheurs ont observé dans l’étude arizonienne que les taux de survie était de 5,2% pour le groupe qui n’a pas reçu de CPR, 7,8% pour la CPR conventionnelle et 13,3% pour la CPR sans insufflations. La raison : les sauveteurs amateurs perdent trop de temps sur les insufflations, temps pendant lequel l’irrigation est stoppée (sans compter le temps requis pour revenir à un débit sanguin adéquat après avoir repris les compressions).

En résumé, si tu n’as pas été entrainé par un professionnel à la CPR avec insufflations, si tu ne la maitrises pas parfaitement, il est très préférable de pratiquer le massage cardiaque seul, sauf sur les enfants, et dans les cas d’asphyxie, noyade ou overdose (bref, dans les cas de causes non-cardiaques).

Ces publicités ne traitent clairement pas des noyades et overdoses, mais il est peut-être dommage qu’elles ne notent pas l’exception des jeunes.

(Les arrêts cardiaques des moins de 20 ans ont bien plus souvent que les adultes des causes non cardiaques.)

Bystander CPR, particularly for witnessed arrest, greatly improves meaningful survival in adults and children. Compression-only CPR is a reasonable alternative for adults and might increase the likelihood that CPR is performed. However, children’s arrests are usually from noncardiac causes, and conventional CPR clearly is superior to compression-only CPR in such cases. For a bystander, determining a cardiac versus a noncardiac cause for an arrest is almost impossible, so the recommendation is clear: Conventional CPR for children up to age 17!

Blah ? Touitter !