Repos

Or, s’écoule la journée et vient crier la nuit à l’orée du grand Ouest.

S’allège l’air salin comme reste amer d’océan combattant, et frémit sur nos tempes l’aride vent des plaines. Promesses du soleil aux corps alourdis, une lune-reflet fait la roue sous les branches.

L’âcre vapeur des vies s’émane au front du sol, exaspère nos sens, troublés déjà par l’ombre, dont la houle s’élève…

Mais avant d’accepter le regain :

Retracer sur son corps le corps du silence
Au calme de la terre répondre par l’attente
Et goûter au repos,
Comme l’ébauche du plaisir.