Les bras

Doucement,
Le corps est sec
Et la peau vibre,
Tu me manques
Pour l’essentiel
De la nuit dans les bras
Du sommeil abandonné
D’un souffle sur la nuque
Des poitrines en cadence,
Tendrement,
Une chaleur de chair
Une douceur de main
Ton odeur inconnue
Au fond d’un lit
Que tu empruntes
Le creux où je m’inscris
Sans bouger d’un seul doigt
Et toi qui me cherches :
Là,
Tu m’as déjà trouvé.

19 septembre 1993.