D’autant que Barbara Hendricks figure dans le coffret (délicieuse Pamina dans la Flûte).

La réponse d’Abeille vire à l’insulte personnelle, ce qui est sot.

Non, ça ne fait pas bondir les élites, juste les concurrents de Brilliant. Comment voulez-vous rivaliser avec ce prix ? En plus, les prises de son sont bonnes et les interprétations vont de bonnes à excellentes.

Jérôme : “Le Don Giovanni est franchement mauvais : ça couine, c’est étroit, on dirait une vieille cire ! (comparé à la version Giulini que je connais).”

Non, non, le Don Giovanni n’est pas mauvais. :-) Il est joué sur instruments d’époque, ce qui donne ce côté plus acide, plus étroit, plus coloré, plus dynamique. Objectivement, c’est techniquement très bon.

Ensuite, pour ce qui est de mon avis personnel, je le trouve un brin trop sage par rapport à d’autres versions de la discographie, mais il se défend très bien, avec un naturel et une juvénilité tout à fait estimables. Il est évident que si on a Giulini dans l’oreille, où l’orchestre est énorme (et à mon goût bien pâteux), on n’entend pas la même oeuvre et on est gêné. Je ne peux que t’engager à réécouter à l’occasion, parce que cette version n’est vraiment pas mauvaise, loin s’en faut. Les deux peuvent avantageusement cohabiter dans une discothèque, d’autant que leur vision de Don Giovanni est aux antipodes. Kuijken (celui du coffret Brilliant) est plus conforme sans doute aux exécutions d’époque. Don Giovanni est une oeuvre qui n’appartient pas au registre sérieux de l’époque, et il la joue comme telle, badine. Giulini, au contraire, la joue de façon très romantique, certainement pas dans l’esprit d’origine de l’oeuvre, mais avec une noirceur et une intensité bien supérieures.

Non, vraiment, on peut se repaître sans peine des deux.

Plus généralement, Brilliant est un garantie de qualité autant que prix.