Je suis crevé, au bout du rouleau, j’ai eu une semaine éreintante. Cependant, je me fais un devoir de réagir à chaud sur Paris Web 2006 et d’utiliser mes dernières forces pour dire ce qui doit être dit. Excusez-moi donc si ce qui suit est un peu décousu.

Tout d’abord, et, du fond du coeur, je me dois d’adresser un immense et chaleureux merci à Stéphane Deschamps, Éric Daspet, Adrien Leygues, Olivier Gendrin, pardonnez-moi ceux que j’oublie. Vraiment, les gars, vous nous avez offert 48 heures de pur bonheur.

Si Stéphane (un mec bien, vraiment) était au bord des larmes à la fin de cette première édition de Paris Web 2006, je dois l’avouer, je n’en étais pas loin non plus… Les larmes et l’émotion, c’est toujours contagieux. C’est vrai, tout cela m’a pas mal remué.

Vous avez eu aussi le don de ranimer une flamme complètement éteinte chez moi, celle des standards, de l’accessibilité, des bonnes pratiques du Web, et de l’intérêt de les diffuser. Je vis dans une petite bulle, bulle que j’ai créé autour de moi, je dirige un petit service Web qui ne fait que ça, je ne rencontre des gens qui ne font que ça… dans mon esprit, les standards, ça me paraît tellement être un acquis, c’est tellement naturel, que je ne me pose plus de questions. “Quoi, les standards, encore ?” Le sujet me paraissait tellement rabâché et usé…

Comme beaucoup d’autres qui se battent depuis un certain temps sur le sujet, je me suis arrêté au milieu du gué, j’ai baissé les armes.

J’avais fait en sorte de transformer mon département Web de production de merde sous Golive en “quality unit”, j’ai trouvé les gens qu’il fallait pour ça, ma “dream team”, Michel, Julie, Sunny, le regretté Jérémy… Des gens franchement formidables. On fait du super boulot… Même si on a parfois l’impression de donner du “caviar aux cochons”. Mais, à force de quotidien, on en oublie les enjeux.

En assistant à Paris Web 2006, je me disais que c’est un peu comme lorsqu’on a inventé la roue, et qu’on se dit “putain, merde, pourquoi on l’a pas fait plutôt ?” Pourquoi on a pas eu l’idée ? Pourquoi on ne s’est pas “sorti les doigts du cul” pour reprendre l’expression de mon “dév” favori… Quand on y est, ça a une telle clarté, une telle évidence.

Avoir son blogue sur un “slide” de Tristan Nitot, être assis entre Daniel Glazman et Karl Dubost, woaw, si j’avais imaginé ça en 2003… Manger à côté de Denis Boudreau… tous ces gens pour qui j’ai un immense respect, ces gens qui sortent vraiment de l’ordinaire, ces voix qui comptent, ceux-là même qui ont fait ce que je suis aujourd’hui, woaw, je suis comme une midinette. Vraiment. Quelle manifestation avait réuni jusqu’alors un tel plateau ?

Merci d’avoir réveillé mes neurones par des discussions passionnantes.

Merci pour ces rencontres avec des jeunes qui en veulent, mais qui se posent plein de questions.

Merci de m’avoir fait revoir plein de gens comme Monique, Pascale, Stephanie, et bien d’autres.

Merci de m’avoir fait rencontrer des gens pleins de passion comme Élie (en fait, on se connaissait sans doute déjà, mais c’est vieux de 25 ans, du côté du Lycée Carnot).

Merci pour l’organisation parfaite (“à l’américaine” pour reprendre les mots de Daniel).

Oui, vraiment, merci pour tout. Nous vous devons beaucoup.

Pardonnez-moi si tout cela est un peu trop émotif et “brut de décoffrage”, je suis épuisé, mais, heureux. Encore bravo.

Voir aussi : “Paris Web 2006, ils en parlent…”