Journal de bord

lundi 30 décembre 2002

À l’année prochaine !

Si il y a une chose que j’apprécie en fin d’année, c’est de pouvoir rejeter sans vergogne certaines obligations à l’année prochaine. Étant petit, ma mère n’avait cesse de me dire “il ne faut pas reporter au lendemain ce que tu peux faire le jour même”. C’est donc avec un vrai délice que je peux aujourd’hui, non seulement rejeter certaines obligations au lendemain, mais même à l’année prochaine… Ainsi, au bureau : “— tu en es où sur tel dossier ? — oh, je verrai ça l’année prochaine”. Ou encore ce matin même, mon lapin qui me fait remarquer que je n’ai pas mangé mon yaourt (mon lapin a décidé que je devais manger au petit-déjeûner), s’entend rétorquer “ton yaourt, je le mangerai l’année prochaine”. Réplique quasi-surréaliste en une autre époque de l’année, qui m’a procuré sur l’instant un genre de petite jouissance intérieure.

1. Le 2 mai 2003,
Alain

C’est aussi ce genre de détail (en apparence frivole) qui fait que j’aime venir ici parfois…

2. Le 12 juin 2005,
Sandje69

Comme me le répète souvent ma mère ; ne remets pas à demain ce que tu peux faire le surlendemain.

(Elle m’a tout appris)

Blah ? Touitter !

Blandine se livre aux lions

Libération se fait écho aujourd’hui de ces intellectuels qui se laissent séduire par la droite. Le quotidien illustre son discours par la philosophe Blandine Kriegel, ex-mao déçue du socialisme, professeur ambitieuse à l’université Paris X-Nanterre, qui a consommé sa rupture avec la gauche en devenant conseillère de Jacques Chirac, ce qui l’a propulsée présidente du Haut Conseil à l’Intégration. Son mari, l’historien Alexandre Adler a lui aussi rallié l’étendard chiraquien et rejoint le groupe Figaro comme conseiller rédactionnel et éditorial.

Blandine Kriegel se justifierait ainsi : “dans une société démocratique il est normal que les universitaires, les intellectuels viennent à la décision et à l’action. Cela n’a rien de scandaleux”. On ne déniera pas effectivement le droit aux philosophes de venir à la décision et à l’action, ils l’ont toujours eu, et plus d’un philosophe s’est naguère illustré dans l’action. Il n’y a pas de scandale.

Les intellectuels ont aussi droit aussi à la bêtise, Blandine en est le vivant exemple.

1. Le 18 février 2007,
karl, La Grange

Il y a des choses à murir dans ce billet par rapport aux prises de positions des « intellectuels » français dans cette course à la Présidentielle.

Blah ? Touitter !