Le général Napoléon Bonarparte aurait déclaré à proximité de Gizeh “du haut de cette pyramide, 40 siècles vous contemplent”, hier, quelque facétieux aurait pu déclarer qu’au-dessous de la pyramide, 42 moutons se contemplaient, entourés de 42 journalistes, et le troupeau de s’auto-congratuler le nombril en s’applaudissant bien fort
Le concept de foule éclair aurait pu être une sorte de “happening artistique” dans une lignée surréaliste, mais ce rassemblement moutonnier sans message déclaré est vide de sens. Peut-être est-ce l’ultime manifestation de la culture du vide. Il n’y avait même pas à Paris la dimension poétique présente dans la dernière foule éclair de Montréal avec ses canards en plastique. Juste une grosse blague de potaches, juste une manifestation infantile mobilisant des adultes bien portants. Flash-bide.
Cette vision d’êtres humains qui, sur un signal, convergent tels des automates en un lieu où il n’y a d’autre esprit à honorer que le dieu Panurge, pour quelque célébration qui se veut volontairement vidée de sens (si ce n’est pour promouvoir Toys ’R’ Us), voilà qui peut laisser vraiment songeur.
P.S. Deux billets complémentaires : Manur relève l’incompatibilité entre une manifestation spontanée, décentralisée et anonyme et la présence en grand nombre de journalistes (les organisateurs parisiens n’ont pas très bien compris le concept originel du FlashMob…), et Chyde qui a vécu l’expérience et qui révèle les symptômes du malaise quant à l’organisation. Finalement, je le trouve pas si provoquant que ça mon billet… La manipulation, si on s’y offre en connaissance de cause, pourquoi pas. Donc, la prochaine fois, évitez de prendre un attaché de presse, de recruter tous les médias de la place, et même les blogueurs qui ne savent pas tenir leur langue.
Lors de la dernière rencontre ParisCarnet (anciennement connue comme MousseNavire, une appellation créée par Christophe Ducamp), j’ai traité un pauvre blogueur, qui ne s’y attendait pas, de “traître”.
Mercredi prochain, quel blogueur sera-t-il l’objet de l’une de mes saillies et de quelle épithète sera-t-il gratifié ? Suspens.
Pour revenir au traître, ma pique ne fut pas sans effet, puisque depuis cet échange, il publie l’un des blogues francophones parmi les plus intéressants.
Je profite d’ailleurs de ce billet pour remercier Christophe (et l’ensemble du CraoWiki), car s’il ne m’avait pas un peu forcé la main en créant ipso facto la page MousseNavire, cette idée de rencontre mensuelle à date fixe (le premier mercredi du mois à l’image de YulBlog) serait sans doute vite tombée à l’eau, faute de médium permettant la convergence des énergies.
Et pendant qu’on est à remercier, un merci à Karl le blogo-squatteur pour avoir trouvé l’appellation de rencontre ParisCarnet. (J’imagine de sourire de la Rouquine…).
En réponse aux commentaires de Jean-Luc : oui, le billet sur les foules éclair est gentiment et volontairement provocateur. Il n’y a qu’à voir le style employé pour s’en convaincre. La provocation, c’est le style de la maison. Mais elle n’est jamais gratuite, enfin, je l’espère. Elle entre toujours en écho avec des questionnements légitimes, auxquels je n’ai pas forcément de réponse. Ainsi, dans le cas de la foule éclair, le phénomène ne manque pas de susciter des interrogations. Débile ou révolutionnaire, intéressant ou idiot, je suis moi-même très partagé. Rien n’est tout noir, ou tout blanc, mais à trop écrire en gris, quel ennui. Et je suis trop paresseux pour me calquer au régime classique thèse-antithèse-synthèse.
La provocation, cela rythme toute l’histoire de mon carnet Web. Et c’est sans doute aussi une part de son succès.
Ceux qui m’apprécient savent quelle distance il faut prendre avec certains de mes écrits. Mais il se trouve que les lecteurs qui me connaissent moins bien, les nouveaux qui débarquent ici au hasard d’un lien, ne peuvent pas saisir d’emblée le sens de mon carnet. La pire des erreurs serait de toujours me comprendre au premier degré. Et je souhaite éviter les inutiles procès d’intention, pour ne pas avoir à jouer ensuite le Calimero version blogue.
En conséquence, à l’avenir, je m’efforcerai de signer mes billets provo du nom de “capitaine” ou “capitaine bonhomme”, sympathique surnom trouvé par Martine. Le capitaine est un personnage de fiction, sans doute nourri de moi-même, mais avant tout un personnage, râleur et engagé, qui ne connaît pas la nuance, qui tire à boulets rouges sur tout navire non-catholique croisant à proximité. Il ne saurait être moi, tout comme un blogue, aussi riche et touffu soit-il, ne saurait contenir tout entier son auteur, dans sa vérité et sa diversité. Le capitaine n’est qu’une facette de ma personnalité.
Et pour que cela soit bien clair, cette signature sera liée à une petite page explicative, qui permettra à tout lecteur de relativiser la portée de mes coups de canons, lorsque je me transforme en vaisseau guerrier. Cet artifice me permettra d’ailleurs d’aller encore plus loin dans l’outrance et la démesure pour le plus grand plaisir de ceux qui me lisent, et surtout mon égoïste plaisir à écrire.
Les blogues comme le mien, qui ne sont pas monothématiques et d’une voix unique, mais qui, au contraire, vont un peu dans tous les sens, en mélangeant les genres, dans le fond comme dans la forme, s’offrent inévitablement à des problèmes de perception.
Peut-être aurais-je dû créer plusieurs blogues, un carnet sérieux sur l’actualité et la politique, un satiriste, critique et provo à prendre avec humour, un sur l’analyse du phénomène blogue, un autre encore, plus personnel, etc. Mais je dois dire que j’ai parfois plaisir à la confusion des genres qui laisse toujours planer le doute et laisse le lecteur dans l’expectative “Est-ce du lard ou du cochon?”, mélange qui est aussi une richesse en laissant la possibilité permanente de la surprise. Le souci, c’est que cela peut faire planer aussi le doute sur les billets plus sérieux.
L’Art du blogue est à construire. J’expérimente tous les jours, et je m’enrichis des confrontations.
Et si je signais ce billet, Capitaine Bonhomme ? Allez, le meilleur parti, c’est celui d’en rire.
JLR
Article volontairement provocateur, je pense… Pour attirer de nombreux commentaires… Sans doute… Voire une fronde pro-flashmob reagir.
Y etais-tu au moins ? Car tes chiffres sont faux, archi-faux… Il n’y avait pas 42 journalistes et encore moins 42 personnes (post pour etre chez Iok et Forty-Two sans doute aussi).
J’etais plutot circonspect avant ce flash mob. j’en suis revenu assez ravi comme beaucoup qui y etaient et avec lesquels on a pu discuter comme ayant vecu un moment sympa, amusant…
Ou est le probleme ? Pourquoi ce mot “panurgisme” ?
Je n’en ai pas de probleme. Tout le monde a toujours cette petite ame d’enfants… Et je l’ai et j’en suis fier.
Quant a l’auto-congratulation pour les applaudissements, pour avoir ete la comme d’autres, tout signifiait que ce n’etait pas cela du tout.
Je t’invite a lire (voire relire) Howard Rheingold. Pas celui de maintenant, celui du milieu des annees 90.
Ce phenomene m’interesse meme si je pense qu’il ne durera pas… Mais ca, je m’en moque… C’etait un instant un peu differents des autres et je suis content de l’avoir vecu non pas par fierte d’avoir ete la, simplement de l’avoir vecu.
Il n’y a pas de raison a un flashmob… Or, ce n’est pas la peine d’en chercher. Ca n’a pas a etre artistique, culturel, surrealiste, revendicatif…
C’est. Ca existe et c’est tout! Y vient qui veut ou pas.
Laurent
Cher Jean-Luc, je vais commencer à croire que tu m’en veux ;-)
JLR
Non, mais il faut tout de meme dans cet article sur les flashmobs etre un peu moins evasif, je pense… Tu ne dis pas si tu y etais (je ne t’y ai pas vu pour ma part)… J’y suis justement alle pour essayer de saisir ce qui pouvait se passer.
Je trouve ton billet provocateur, oui, et je confirme.
j_n
Et le panurgisme de faire un blog ? Clairement provocateur, je lis ton post avec un sourire :), les extrêmes sont drôles… Nos fringues, nos médias et tout le reste, tellement de choses sont un effet de mode, un panurgisme mondial… je ne suis pas certain que le ParisMob soit le + triste, le plus désolant d’entre eux…
Nicolas
Tu vires Emmanuelle de tes liens et tu t’en expliques pour faire de l’audience et de scommentaires, tu critiques les flash-mobs pour les mêmes, mais où va-t-on ? Où est le temps où tu donnais simplement ton avis ?
(ce commentaire n’est pas à prendre au sérieux et s’inscrit dans la thèmatique: les idées simples sont souvent simplistes)
Morgan
Personnellement, je ne vois pas de mal a ce post. Laurent a certainement un avis plus tranche que moi sur la question, mais l’interrogation sur le Panurgisme me parait legitime (j’avais utilise le terme hier soir, dans mon commentaire chez Merriadoc sur le sujet).
Xarro
C’est pas un peu leur but que ce soit vide de sens ? Puis le fait que ça le soit et que ce rassemblement aient à l’encontre de tout, c’est pas justement la démonstration que ce ne sont pas des montons de panurge ?
Cela dit, nager à contre-courrant de la société, c’est jouer un rôle dans la société. Donc finalement peut-être que c’est vrai : peut-être que ce sont les suiveurs ultimes, qui suivent même quand il n’y a plus rien à suivre.
Je vais aller faire une sieste.
karl
Pour éviter d’écrire ce que j’ai déjà écrit;
http://www.la-grange.net/2003/08/01#flashmobs
Je vois ces regroupements comme un peu tous les dérivés de produits de consommation courante : allégé, 0%, transparent, light, etc. Nous vivons dans une société ou plus que jamais, nous avons besoin de la mobilisation des individus pour réinventer et créer le monde. Mais les gens de plus en plus tentent d’échapper à une forme d’implications philosophiques, politiques, sociales, intellectuelles.
le mouton
je suis un mouton mais un jour, je deviendrais berger !!
François
Y’a rien à dire sur le sujet en fait … C’est con oui c’est con et puis … La participation à ce genre de (non-)évenement n’induit pas le non-activisme politique. Arrétons aussi de théoriser sur tout. Je revendique le droit pour moi à la débilité 3 minutes par moi(s). J’ai toujours pas d’avis sur le sujet et je pense que je n’en aurais finalement jamais vu qu’il n’y a pas à en avoir. Décousu tout ça dites moi… A la base, je ne voulais pas répondre à cette bloguo-provocation que finalement je trouve bien vide elle aussi au fond. Le débat sur les blogues n’est ce pas déjà désuet non ? Qu’est ce que cela apporte au fond ? En tout les cas, tes billets de la semaine ne nous ont pas empéchés de dormir … Les gens et les (d)ébats en vrai y’a que ca de vrai et tiens, au flashmob au moins on s’est vu en vrai. Toujours décousu tout ça. Non, j’en ai marre de devoir avoir des avis sur tout, de devoir théoriser, marre des (d)ébats à la con. Conclusion ? Tout de même, j’aime pas les libertariens !
Désolé pour la forme.
ze6tmd
Menfin ? C’était trop d’la balle de ouf ce ParisMobs ! ;-) A la prochaine ? LoLo ??? Fais pas la gueule y en aura d’autres, c’est promiiiis :o)
@ +++
Laurent
Mediatic revient également sur l’affaire : “Aucune mention n’est faite sur le site Web ParisMobs des articles publiés par des particuliers suite à ce premier flash mob ni aux photos çà et là. Seules quelques mentions très sélectives.” Oui, ce n’est vraiment pas sympathique, ils ont même enlevé tous les liens vers les blogueurs qui faisait la publicité des flash-mobs parisiens, y compris Mediatic qui n’a pourtant pas ménagé ses efforts sur le sujet.
“Oui, les médias semblaient bien nécessaires à cette première et le choix du lieu a semblé déterminant : la Pyramide du Louvre (lieu prestigieux) et les escaliers (aisés pour filmer ou photographier l’effet de “masse”).” Cela parait très discutable. Pourquoi ne pas monter des tribunes de presse comme aux défilés haute-couture pendant qu’on y est ?
“Cela ne retire rien au fait d’avoir trouvé sympa la participation à ce flash mob… Et cela n’a rien à voir avec les moutons de Panurge… Mais vraiment rien ! Ce n’est pas le même débat…”
JLR
je me moque qu’ils m’aient enleve. ce n’est pas le probleme… mais alors, vraiment pas ! Le choix des URL n’est pas du plus parfait democratique en une de leur site. C’est tout ce que je voulais signaler. on verra bien comment ca evoluera… et cela ne retire rien au flash mob en lui-meme et a l’aspect sympa de la chose (Chryde aussi a dit la meme chose hier soir ;-)
Laurent
Les FlashMobs passeront vite aux oubliettes de l’histoire, à moins de prendre une dimension soit politique soit clairement artistique.
François
Sur ce dernier point, 100% d’accord avec toi Laurent et ce très rapidement !
JLR
“une dimension soit politique soit clairement artistique.”
tu te trompes de sujet de Laurent : ca n’est justement pas l’objet des flashmobs. il n’y a pas d’objet a un flash mob. c’est pas la peine d’en chercher. et ce que tu cites existe depuis belle lurette mais c’est pas un flash mob.
evidemment que l’effet va vite retomber.
Laurent
Alors, c’est quoi un FlashMob ? La culture du vide ? Une grosse blague de potache ? Le dernier avatar de la société du spectacle ? Enfin, quel sont les buts des participants ? Je ne crois pas aux actes gratuits.
merriadoc
Pas d’accord avec JLR : une flash mob est clairement une performance artistique. Je ne suis pas spécialiste de l’art moderne, mais il me semble que cet évènement est totalement apparenté avec le fait de tendre un fil dans une pièce et d’observer l aréaction du public (par exemple) (réalisé au Québec je crois). L’objet “artistique” en lui même n’est pas l’objet lui même, mais son environnement fugitif. Je pense qu’on peut peut être également voir une filiation avec le haïku japonais.
Laurent
Si les FlashMobs sont des performances artistiques, alors, j’en suis. Mais la première à Paris ne m’a pas vraiment convaincu.
À cet égard, lire le sentiment de Garoo.
JLR
Pour dire que cela n’a pas d’objet, je me base sur les premiers flash mobs organises (en juin aux Etats-Unis) et sur l’ouvrage Smart Mobs de Howard Rheingold mais surtout sur ses ecrits du milieu des annees 90. Je sais, ca n’est pas traduit en Francais…
Apres chacun peut y plaquer ce qu’il veut. Chacun peut avoir sa definition.
Je n’ai pas vu d’artistique la-dedans. je n’ai sans doute pas la meme definition que Merriadoc. je ne vois pas ou l’acte artistique surtout. il ne suffit qu’il y ait un acteur et un spectateur pour dire que c’est de l’Art, c’est la mon avis.
L’interet du flash mob, c’est que pour les participants, il n’y a pas de but, pas d’objectif si ce n’est de participer.
Je ne vois pas pourquoi dans ce monde, il faut toujours chercher a definir, categoriser, classer ce qu’on fait. J’ai pris le flash mob comme un fait. C’est tout. Rien de plus.
j’ai fait cet acte gratuit, oui, et des gens qui etaient la aussi, l’ont fait aussi comme ca. il y en avait que je connaissais, d’autres non. y avait rien a gagner, rien a prouver, juste a faire et a vivre le truc…
Lorsque Transfert.net m’a contacte pour me demander une definition du flash mob, j’ai ete circonspect. Pour moi, cela se situe dans un truc : regroupement collectif ou l’individuel compte vraiment beaucoup.
Dans la plupart des flash mobs, on ne parle pas entre les flash mobbeurs, on refuse de parler a La Presse.
Quelqu’un qui etait la en spectateur du haut de l’escalier m’a dit le lendemain que ca faisait une drole de clameur lorsque tout le monde est tombe par terre, quelque chose qu’il n’arrive pas a definir et qu’il m’a dit ne jamais avoir vecu ou vu.
A mon avis, son propos resume bien les flash mobs : difficulte de definir cela, phenomene etrange… Oui, les gens que j’ai vu participer (tout comme moi) avaient l’impression de n’avoir jamais vecu ca…
C’est assez indescriptible en fait.
Alors, ceux qui y etaient, ont pour la grande majorite trouve ca bien et ont cherche a l’expliciter. En tous cas, c’est que je lis.
Bien entendu, ceux qui n’etaient ont un avis plus mitige, voire tres critique…
Ca regarde chacun.
Mais.. Laurent, tu aurais mieux fait de venir. Peut-être que cela aurait repondu a certaines de tes questions ;-)
Rassurons Laurent, on n’a pas enchaine des blogueurs pour les emmener dans une arene ou ils etaient en spectacle devant Cesar… Et on ne les a pas jetes aux lions non plus et encore moins, on n’etait pas enfermes comme des moutons.
JLR
“Mais la première à Paris ne m’a pas vraiment convaincu.”
comment peux-tu ne pas avoir ete convaincu d’un flash mob ou tu ne t’es pas rendu ??
j’ai du mal a comprendre…
que tu es une opinion sur le phenomene en general OK mais que tu induises : “je ne suis pas convaincu par ce premier flash mob”… je n’y comprends rien, mais vraiment rien.
la, dans ce cas precis, tu es une belle victime de la societe du spectacle ou te bases sur des recits textuels ou photographiques qui sont une opinion…
mais bon, comme je le disais ailleurs… c’est tres francais ce debat ;-)
Merriadoc
Pour répondre à Jean Luc (j’espère qu’on aura l’occasion d’en discuter mercredi ?), je pense que chaque culture adapte sa vision face à un phénomène inconnu. C’est sans doute ce qui me fait voir une performance artistique dans une FlashMob. Mais il est vrai que cela ouvre d’autres champs de réflexion.
garoo
On ne peut avoir un avis que sur ce à quoi on a personnellement assisté, maintenant ? Ca va vachement limiter.
Laurent
Je pense que ce que JLR tente maladroitement de dire, c’est que nous n’étions pas là pour vivre l’émotion de l’instant. Et que cette émotion vécue est pour lui une justification à prendre en compte.
Quant au “c’est très français comme débat”, heureusement non, il y a le même aux États-Unis.
“L’interet du flash mob, c’est que pour les participants, il n’y a pas de but, pas d’objectif si ce n’est de participer”
Si c’est pas la culture du vide ça… ;-)
manur
Pour que ce soit bien clair, je n’ai jamais dis, ni voulu dire la phrase suivante : “les organisateurs parisiens nont pas très bien compris le concept originel du FlashMob”, qui est l’interprétation (intéressante, d’ailleurs) de ce que Laurent a lu de mon billet. Je l’ai écrit dans un esprit beaucoup moins tranché, n’ayant moi-même pas la franche certitude d’avoir “compris le concept originel du FlashMob”.
D’ailleurs y a-t-il un concept, ou n’est-ce pas plutôt une structure creuse destinée à exprimer les concepts individuels de ceux qui les organisent et réalisent, et n’est-ce pas là la source de ces multiples incompréhensions ? (Ce qui serait d’ailleurs en soit un concept, en un étrange renversement.) (Question principalement destinée à ne pas laisser ce commentaire absolument inutile.)
Laurent
Le concept de structure creuse ouvre de nouvelles perspectives.
Walk
Je suis d’accord avec ton constat Laurent. Ce soi-disant phénomène s’inscrit dans la dérive médiatico-marchande que je déplore aussi pour les wikis.
Je n’y voit de futur possible que dans le militantisme, c’est à dire aux antipodes de ce qui est actuellement mis en avant par les promoteurs.
Walk
abruti sous couverture
moi, je n’y étais pas, j’y serai sûrement, j’ai juste été prévenu par un(e) proche que ce genre d’”évènements” existaient. La seule question que je me pose alors est la suivante : notre monde nous fait rentrer petit à petit dans le crane qu’il faut être capable d’être performant dans toute chose aujourd’hui pour survivre : travail, amour, matérialité, amitié, goût… tel le bien nommé rouleau compresseur (peut être pas vous, adultes pensants nés à une époque où la réflexion passait encore pour un faire-valoir, mais pensez aux enfants qui naissent aujourd’hui) N’avons nous pas le droit de temps en temps de se foutre un peu de notre propre gueule? J’essaie de cultiver le second degré comme “religion” (ne vous trompez pas de débat en lisant ce terme) et ce “happening” laisse libre à chacun d’y participer sans nul autre but… laissons le vivre! Il ne nous rend peut être pas plus intelligent, mais au moins 3 minutes de flashmobs ont le mérite de nous rendre moins débiles que 3 minutes de télévision sur n’importe quelle chaine… Ne pas nous prendre nous mêmes trop au sérieux est ce qui nous sauvera peut être même si j’en doute… vous cherchez un sens? Peut on trouver du sens à l’innocence? N’amenez plus de journalistes, les flashmobs sont là pour donner quelques minutes de légèreté dans un Paris critique, déprimé et autosuffisant. Arrêtez donc de vous prouver à vous mêmes que vous êtes encore capables de dire “non”, choisissez vos cibles! Toutes vos réactions sont des “flashmobs avec journalistes” en puissance et la mienne aussi.
Blah ? Touitter !