Journal de bord

Michel Dumais, à propos du “gouvernement en ligne” : Le défi de l’appropriation des technologies par les citoyens, à lire dans Le Devoir.

Lire des blogues ou écrire des billets. Arbitrage difficile et quotidien, d’autant que le temps alloué à l’exercice n’est pas extensible.

Le plaisir du blogue réside autant dans la fréquentation de carnets habituels, et la découverte d’autres, que dans l’acte d’écrire et de publier sur son propre carnet Web.

La loi sur le voile marque une rupture importante dans la vision française de l’Autre. En voulant lui assigner une place qui nous convienne (intégration), et le modeler à notre image (assimilation) nous sommes obligés de le définir et donc d’inventorier ses différences (enseignement des religions), afin de le prendre en compte (droit à la différence) pour l’obliger aux respect de nos règles de vie commune (contrat d’intégration, etc).
[Netlex, Bandana : une simple coquetterie républicaine.]

OGM au Québec : le Lapin va faire de la résistance.

(Va-y mon Lapin, je t’aime quand tu te mets en colère.)

Un beau portrait en duo à lire dans le Libération d’aujourd’hui (dernière page dans l’édition papier) : Lynne Petrovic et Ségolène Rubin, 37 et 36 ans, l’une, américaine, l’autre, française. Lesbiennes, un fils, elles ont convolé à San Francisco au nom de l’égalité des droits. [Via Jérémy.]

Après Jean Dionis du Séjour à la Chambre, député liberticide, voici René Trégouët, le sénateur liberticide :
Libération, L’information en ligne sous pression. Un amendement prévoit de rendre les articles attaquables en justice ad vitam aeternam.

“En l’état actuel de ma vie, j’en suis encore à me demander si ce blog n’est pas une tentative un peu désespérée pour dire ou faire croire que j’existe un peu…” [Garfieldd, j’existe.com.]

Ce qui est entré dans mon esprit en résonance avec cette belle citation de Lafcadio Hearn, trouvée à la porte de la grange ce matin.

Il est rarement donné à un homme dans la fleur de l’âge habitué à l’opulence, aux conforts et aux élégances de la vie, de découvrir en une brève semaine qu’il ne constitue qu’un infime élément de l’ensemble humain, et que la part qui lui est dévolue en tant que qu’atome vivant de l’organisme social est parfaitement insignifiante. Il est peu fréquent, à l’âge de vingt-huit ans, d’avoir pu comprendre uniquement d’expérience que, dans le vaste et complexe Courant de l’Existence, un homme représente moins qu’une goutte ; et que, si le sang perd et remplace ses corpuscules sans que son volume et la vigueur de la circulation s’en ressentent, il en va de même des existences individuelles, éliminées et remplacées dans pulsations de la vie d’un peuple, sans que le courant fasse taire un instant son puissant murmure.

Nous ne sommes que des gouttes dans le grand fleuve impétueux de l’humanité, ce vaste et complexe Courant de l’Existence.

Que restera-t-il de notre parcours individuel de goutte, si ce n’est d’avoir troublé le sillage de quelques autres gouttes rencontrées au gré du flot dans ce vaste bouillonnement aléatoire ?

Et si notre carnet Web nous servait à croiser le cours d’autres gouttelettes, plus éloignées dans le flux ?

Les sauvegardes, c’est chiant, mais ça peut servir !