Je pleure si souvent devant un film, qu’en faire la liste serait fastidieux. Besoin de vider les glandes lacrymales ? Allez, hop, un petit coup de Parapluies de Cherbourg. Besoin d’être terrassé par le chagrin et le romantisme, d’avoir le dos secoué de spasmes entre deux reniflements bruyants ? Une seule solution : West Side Story. Et si, finalement, j’étais quétaine et fleur bleue ?
Comme chaque fois après une secousse de ce genre, je suis fatigué, lessivé ; la réalité me semble plus extérieure, elle m’appelle, elle tente par un flot de réminiscences de me faire réagir. J’avance et le travelling urbain défile, les signes m’interpellent, mais je suis trop absorbant, trop transparent. J’ai envie de pleurer, par à coups, mais cette fois-là, ce n’est l’effet d’aucune autre cinématographie que celle du réel.
Je voudrais gésir dans l’herbe verte du printemps et ne m’emplir que du bleu du ciel.
Je me sens comme un vieux zinc où les clients auraient laissé empreinte de leurs consommations.
Martine
Ah non! Pas des “musicals”! Ça colle trop au cliché! ;-)
Laurent
Ça fait peut-être “cliché”, mais c’est la vérité vraie. Mon lapin peut en témoigner…
Le lapin
Laurent est un paradoxe vivant. Ça fait d’ailleurs partie de son charme. Si vous saviez…
Blah ? Touitter !