Journal de bord

mardi 18 mai 2004

Le temps de la réflexion

Mena Trott lance un appel à la réflexion : How are you using the tool ? Après le chaos, mettons-nous autour d’une table pour examiner les différents problèmes à tête reposée, comptabiliser les “scenarios that can help shape changes in the licensing”.

Délit de sale gueule

Les maisons et appartements à vendre sont signalés, comme chez nous, par des panonceaux d’agences immobilières. Mais ici, la grande différence, c’est que l’agent immobilier y affiche son portrait. Une photographie où figure invariablement un visage tout “sourire Colgate”, si possible avec un air un peu niais qui doit sans doute inspirer confiance dans cette profession, que dis-je, ce sacerdoce, qui a réputation commune avec nos arracheurs de dents.

Au détour de l’une de nos promenades, riant d’un portrait soulignant avec acuité la stupidité revendiquée d’un bellâtre au dentier impeccable et à la choucroute laquée, à l’air benêt d’un premier de la classe, je posais la question à mon lapin “mais, est-il donc possible de faire carrière dans l’immobilier si on a une sale gueule ?”. Mon homme pris le parti de rire de tant de naïveté de ma part et me répondit que cela serait totalement improbable.

Songeur, poursuivant notre périple urbain, je me demandais quel était cet étrange pays où pour vendre un condo (appartement dans une co-propriéte), il fallait une face de Saint-Niais propre sur lui sorti d’une sit-com à l’eau de rose, alors que l’on n’avait pas tant d’exigence en politique, à voir les sales gueules d’un Paul Martin ou d’un Jean Chrétien. Il semblerait que la confiance réside plus dans les apparences dans l’immobilier, et plus dans les idées en politique.

1. Le 18 mai 2004,
Guy

Euh, t’es pas tombé sur les mêmes pancartes que moi, toi! Des laids et des vraiment laids, ça existe! Tu devrais te procurer l’une de ces nombreuses revues d’immobilier qui occupent les stands dans les caisses populaires (ou ailleurs). Tu verras des gros et des grosses, des vieux et des jeunes, tous avec cet air efficace du sourire garanti (10 ans minimum de blancheur). De drôles de tronches, tu en verras! Cela dit, je crois que les gens qui se font poser ainsi, en habit de vendeurs de chez Avon ou Fuller, sont comme ça dans la vraie vie. Même mon courtier, pourtant gay jusqu’aux oreilles (et au bout d’autre chose) avait l’air, même en personne, et en dehors de ses “heures d’ouverture”, d’un gars tout droit sorti de chez Walt Disney. Cela dit, l’idée de mettre un portrait sur les pancartes tient de cette tendance tout à fait marketing d’humaniser le service… Mais on s’en passerait volontiers. D’ailleurs, nous avons trouvé nous-même notre condo sur le réseau MLS.

Blah ? Touitter !

Banlieusardises

Bon, aujourd’hui que j’aurais le goût d’explorer la jungle urbaine, voilà que c’est le déluge. Grrr… Enfin, il y aura quand même un rayon de soleil puisque j’ai un 5 à 7 avec Martine la banlieusarde, non, pas celle-là, l’autre, la virtuose du jardinage, de la cuisine et de MovableType ! (Trop de Martine icitte, Marlier et Delahaye ont dû faire bien du dégât au Québec dans les années 60).

PS. Comprendre “5 à 7” dans l’acception canadienne française de l’expression. Il ne s’agit nullement d’une rencontre salace dans un hôtel miteux comme mes lecteurs de France pourraient le comprendre.

1. Le 18 mai 2004,
Martine la banlieusarde

S’cusez pour le temps maussade, c’est ma faute: ça fait trois jours que mon doux et moi faisons la danse de la pluie pour nous décharger du fardeau de l’arrosage de la pelouse fraîchement ensemencée!

Quant à ma capacité de jouer les rayons de soleil, tout dépend: ne dit-on pas «briller par son absence»? Je prévois pourtant bien y être, moi ;-)

À tantôt!

2. Le 18 mai 2004,
Mr Peer

Perso, je ne me suis pas du tout imaginé de truc salace…

3. Le 18 mai 2004,
BabOOn

Moi non plus je n’y avais pas pensé. La fatigue, sans doute. Et oui, car parfois, avoir de l’imagination ça lasse ! ;-)

Blah ? Touitter !

Escaliers

escaliers Montréal

Il y a tant d’escaliers à Montréal. Corollaire, les facteurs ont de beaux mollets musclés.

1. Le 19 mai 2004,
L. R.

On sent comme une légère pointe d’intérêt visuel dans la dernière phrase ;)

2. Le 19 mai 2004,
Laurent

Je suis un garçon très “visuel”… ;-)

Blah ? Touitter !

Festival de gnons

Violences policières au Festival de Cannes, via Manur. Inacceptable.