Feux de la rampe
Il y a aussi d’autres vagues, qui sont tout aussi meurtrières, mais qu’on feint d’ignorer. “Le décès de plus de 30 000 enfants chaque jour, pour des raisons qui auraient pour l’essentiel pu être évitées, passe inaperçu, assure le Pnud, une agence de l’ONU. Pourquoi ? Parce que ces enfants sont les victimes invisibles de la pauvreté.” Le manque d’accès aux médicaments pour lutter contre les trois maladies contagieuses les plus meurtrières entraîne la mort, chaque année, de 6 millions de personnes. En 2002, 610 000 enfants de moins de 15 ans ont été terrassés par le sida. Pourtant, les médicaments existent. Il y a trois ans, les pays riches avaient promis de mettre au pot d’un outil : le Fonds mondial contre les pandémies. Il a mobilisé à peine plus de 2 milliards de dollars. Il en manque plus du double pour 2005. “Il y a l’aide immédiate, basée sur l’illusion d’un Samu mondial, et à l’efficacité limitée, et l’aide à moyen et long terme, beaucoup plus utile, conclut Jean-Hervé Bradol, président de MSF France. Il y a un énorme cinéma sur l’aide d’urgence, mais les feux de la rampe vont s’éteindre très vite.”
[Libération, Une générosité de “pingres”.]
30 000 morts par jour, cela n’affole personne.
karl
cqfd.
Blah ? Touitter !