Blogue public
On oublie souvent qu’un blogue est public, trop souvent ces écrits à la va-vite dépassent les pensées. Les boules quoi. [Hoedic, “Un peu les boules”.]
Je ne le répète jamais assez autour de moi, vous vous exposez publiquement sur un carnet Web. Ce n’est pas seulement s’exprimer mais laisser une trace de son expression. Il y a un réel engagement. [Karl.]
Pour ma part, parmi les conséquences, je ne peux plus assister à une soirée sans que l’on me parle de ma prise de téléphone…
Hoedic
Mais même quand est intimement convaincu que c’est public, on trouve encore le moyen de dire des conneries… c’est ça le plus terrible dans l’affaire.
karl
L’ironie du temps et de ses intersections. Hier, j’ai reçu un mail d’un réalisateur de films qui a lu une de mes critiques et qui a été déstabilisé par ma critique négative. C’était peut-être quelque chose de neuf pour lui, quelque chose qui ne rentrait pas dans le cadre habituel de sa sensibilité et surtout du cadre habituel de son arsenal pour pouvoir contrer une critique comme celle d’un journaliste. Son courrier était maladroit et chargé d’émotions mais justement intéressant par ce côté. J’ai proposé de le rencontrer.
Nous sommes en train d’apprendre et de changer nos rapports face à la parole, mais cela ne va pas se passer sans dégats et sans merveilles.
Je suis de plus en plus convaincu que les carnets Web ne sont pas des conversations.
Une conversation a une perméabilité, une intimité et une durée dans le temps qui est beaucoup plus courte que la parole des carnets Web. Les carnets Web ressemblent beaucoup plus à des actes de débats publiques, rien à voir avec une conversation, mais les participants ont l’illusion, et on leur répète à l’envi, qu’ils sont dans une conversation intime. Ce n’est pas le cas.
Pierre Carion
N’empeche que ta prise telephone est vachement mal placee…
Boris
Les anciens disaient d’ailleurs : “Les paroles s’envolent, les écrits restent”. Bon, c’était d’autant plus vrai qu’ils écrivaient sur du marbre. Mais il y avait quand même de l’idée dans ce vieil adage…
Benoît
Dans une converse, tu emets 10 000 signes en plus des mots prononcés, qui servent à les nuancer, les aggraver ou même les démentir. Donc rien à voir.
C’est pas génial c’que j’viens de te dire, là?
(et c’est-y pas 2nd degré, c’que j’viens d’técrire, là ?)
Patrick
Embruns > Journal de bord > septembre 2005 > 26 Je suis de plus en plus convaincu que les carnets Web ne sont pas des conversations. À la bonne heure.
~laurent
Me suis permis de te citer ici : http://www.blogwaves.com/2005/11/leblogdu_baro.html
Blah ? Touitter !