Journal de bord

Quid du processus de décomposition de la presse ?

Quelle déontologie nous démontre-t-elle alors que son commentaire est systématiquement à charge contre Villepin, qu’elle manipule les documents, s’autorise des procédés de basse propagande qu’on aurait imaginé réservés à Goebbels, et pratique le 2 poids, 2 mesures :

• manipulation de document Le 3 Mai, le web du Monde, sous le titre “Verbatim” fournit un PDF de l’intégrale de la déposition du général Rondot. Quelques passages du texte original y sont toutefois manquants. L’explication de ces trous est donnée à chaque fois, sauf une (dans les dernières pages). Il s’agit malheureusement du passage où l’on aurait pu apprendre la signification exacte des quelques notes de Rondot où apparait le nom de Sarkozy. Autrement dit, pour le point-clé de ses accusations, Le Monde n’a pas été capable de nous montrer la preuve irréfutable qu’il devait nous donner, mais il a présenté un document tronqué, puis il a fait comme si la preuve avait été fournie.

• __procédés de basse propagande

Ce même 3 mai, à coté du PDF, Article du Monde intitulé “Clearstream : Villepin sous le feu des critiques, nouveau démenti de l’Elysée” . Observons le portrait de Villepin en illustration

. Est ce un corbeau ou un serpent que l’on veut nous désigner?

Sinon, FOG, dans la photo de couv du Point fait fort aussi.

• commentaire à charge On voit poindre parfois des remarques du genre “On n’ose imaginer que la dénonciation calomnieuse aurait été instiguée au plus haut niveau de l’état”. Mimant l’effroi, la presse nous laisse à penser quand même en passant, l’air de rien, que ce pourrait être le cas. Le doute est ainsi instillé, alors même que l’impartialité et le bon sens devraient obliger le journaliste à réfuter cette hypothèse pour la raison suivante: “sachant que les comptes bancaires énumérés dans le listing n’existent pas, le bidonnage sera nécessairemnt démasqué en quelques jours par l’enquête d’un juge. On est donc à l’opposé de ce qu’aurait été une calomnie fabriquée par Villepin, car elle l’aurait alors été concue pour tenir un peu la route au moins de 2004 à 2007”. Mais, au lieu de signaler que d’évidence Villepin ne peut être à l’origine de la calomnie, la presse instille le doute.

• 2 poids 2 mesures

rappel de faits: le frère de Ségolène Royal (très possible rivale de sarkozy pour le second tour de la présidentielle) est mis en cause dans une affaire d’escroquerie avec les organismes sociaux. Il y a quelques jours, alors que les magistrats locaux chargés de l’affaire n’avaient rien demandé de tel, un service de police (dépendant donc du locataire de la place BeauVeau) a jugé bon de mettre ce frère en garde à vue. Etrange mic-mac se passant dans les Vosges, dont la presse locale n’était pas informée. Par contre les medias parisiens étaient prévenus (par qui?) et répandirent la nouvelle de la garde à vue du frère de Royal (sans trop préciser qu’elle n’était pas justifiée). Y aurait-il eu instrumentalisation d’un service de l’Etat, et de la presse par Nicolas Sarkozy?

D’un coté, à partir d’éléments qui prouvent au pire que Villepin n’a pas secouru Sarko (qui d’ailleurs n’aurait du avoir aucune raison de s’inquiéter, puisque les comptes bancaires n’existaient pas), la presse a pilonné Villepin jour après jour, jusqu’à réclamer sa démission.

D’un autre coté sur des éléments pas moins graves, elle n’a pas osé faire de la peine à Sarkozy.

Pensée de la Nuit: protégeons le poisson de la pourriture, ne l’emballons plus dans le journal.