Journal de bord

De retour.

La Nouvelle Écosse, c’est très beau. Je crois que nous devrions en reprendre possession et en déporter tous les Anglos…

Annie Leblanc, maîtresse dans une école primaire de Saint-Valérien-de-Milton, petite commune de Montérégie (Québec), a entrepris de donner une magistrale leçon de discrimination à ses jeunes élèves.

Je vous invite à regarder ce reportage de Radio Canada in extenso (les liens vers les vidéos figurent en fin d’article) qui nous fait suivre cette expérience extraordinaire.

Cela en dit beaucoup sur les confondants tréfonds de la nature humaine.

Troublant et émouvant.

Une découverte via “Les dits du magoua”.

D’un autre point de vue, être victime de discrimination, ça peut aussi forger le caractère.

Je parle pour moi, bien entendu. Je me souviens encore précisément des visages et identités de ceux qui m’ont craché dessus, je me souviens de la souillure, je me souviens encore de mes affaires jetées par la fenêtre, des mauvaises blagues, de la violence des mots et de l’opprobre… Récemment, ma mère m’a donné de vieux cahiers d’écolier tout jaunis, ils sont terribles, j’ai huit ou neuf ans, et mes mots pénibles oscillent entre haine de moi, volonté de mourir, de me suicider, dégoût de ce monde qui ne veut pas de moi, et celle de faire souffrir en retour, de voir l’école brûler, et mes bourreaux endurer les pires tortures.

Les enfants ne sont pas des anges, ils reproduisent naturellement la sauvagerie sociale, sauf quelques uns, comme cette petite fille, Sabrina, du côté des petits, qui pleure ne pas en vouloir de ces privilèges de dominante.

J’espère que beaucoup d’enfants auront la chance de croiser une Annie Leblanc.

“Que la discrimination, ça sert à rien, ça sert seulement à faire pleurer les gens et à les rendre en colère. J’ai vécu ça, alors… c’est pas une blague.” Pierre-Luc — Élève de Saint-Valérien-de-Milton.

Eux, ils auront osé le tuxedo…

Puisque “DailyMotion” (un site français malgré le nom) censure, où est-ce que l’on peut trouver Bourdieu nous expliquant que Ségolène Royal est de droite (qui peut cependant en douter ?).

Quant à mon soutien pour DSK, oubliez tout ça depuis que j’ai découvert sa capacité à participer à l’appareil demago-marketing, ne serait-ce qu’à acheter un CD de merde à la Fnac.

Franchement, ça me désespère de voir des gens aussi intelligents et cultivés qu’un Dominique Strauss-Kahn se soumettrent aux diktats de conseillers en image. Ce n’est pas avec de telles ficelles que l’on pourra réconcilier nos citoyens avec la politique. L’authenticité est la vertu cardinale de la politique, une vertu trop souvent mise en veilleuse.

Mieux vaut encore devenir un Rocard, qui rime avec tricard, qu’un prostitué du marketing.

Je dis émouvant, car ce genre de cérémonie touche beaucoup, surtout lorsque la juge les déclara époux, et que les deux se sont regardés en fondant en larmes. Malgré les kilomètres qui les séparent, malgré les ombres qui ne les empêchent pas de s’aimer et qui sont, somme toute, notre lot à tous, malgré tous les malgrés, persiste la lumière de leur tendresse, la fidélité de leur appartenance, et c’est ce qu’ils nous ont témoigné hier. Ils ont déclaré hier au grand jour de la loi ce qu’ils se témoignent quotidiennement, en catimini. C’est une belle victoire arc-en-ciel. [Guy Verville.]

Technorati se couvre de ridicule.

P.S. Non, je ne suis pas jaloux du “journal de l’advocat”… (sic). Et pas moins de Clea Cuisine dont je découvre l’existence (un lien qui va plaire au lapin).