PollingReport.com : Compilation des sondages élections parlementaires. Démocrates gagnants, mais avec une marge pour le moins variable, de 4 à 20 sièges.
The Gallup Poll’s editor-in-chief, Frank Newport, said the overall direction of all the recent polls shows Democrats with a significant election-day edge. In every midterm election in which Gallup has polled since 1946, the party that went into election day leading by more than 2 percentage points won the majority. The recent Gallup poll showed Democrats with a 7-point edge.
“With a 7-point gap, if history repeats itself, when the dust settles… Democrats will win a majority of seats in the House,” Newport said.
[San Francisco Chronicle.]
Couverture CNN, “America Votes 2006”.
The Caucus, political blogging from The New York Times.
Curieusement, la condamnation à mort de Saddam Hussein survient au moment où de plus en plus de spécialistes se demandent si la solution à la crise irakienne ne réside pas dans l’arrivée à la tête de l’Irak d’un « leader fort ».
Aussi pénible que ce soit de l’admettre, les dictatures ne naissent pas de nulle part. Certains pays sont des assemblages si hétéroclites que seuls des régimes autoritaires parviennent à éviter leur éclatement. C’était le cas de la Yougoslavie sous Tito. C’était aussi le cas de l’Irak sous Hussein.
Lorsqu’un pays tient par la force brute, par les liens artificiels de l’armée et des services secrets, on ne fait pas sauter ces chaînes sans conséquences. C’est ce qu’on voit aujourd’hui en Irak. L’infrastructure baassiste partie, rien ne dit qu’une démocratie naissante pourra la remplacer de manière efficace…
[La Presse : éditorial d’André Pratte, “Après Saddam, Saddam ?”.]
Reporters sans frontières organise du 7 au 8 novembre “24 heures contre la censure sur Internet”.
Les 13 “ennemis d’Internet” épinglés par l’association de défense de la liberté de la presse : l’Arabie Saoudite, le Bélarus, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Égypte, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan et le Vietnam.
Côté liberté de la presse, si la Finlande, l’Irlande, l’Islande et les Pays-Bas sont en première place, la France n’est qu’en 35e place (États-Unis, 53e) : Classement mondial de la liberté de la presse 2006. Ce n’est pas très brillant.
La France (35e) perd cinq places depuis l’année dernière et vingt-quatre places en cinq ans. La multiplication des perquisitions au sein de médias et des mises en examen de journalistes est un réel sujet de préoccupation pour les organisations professionnelles et les syndicats. Par ailleurs, l’automne 2005 a été particulièrement difficile pour les journalistes français. Plusieurs d’entre eux ont été agressés ou menacés lors du conflit syndical né de la privatisation de la SNCM, en Corse, et pendant les violentes manifestations dans les banlieues françaises, en novembre.
Mise à jour, 11 heures. Le site de Reporters sans frontières est inaccessible, un petit cafouillage assez prévisible, rançon du succcès.
11 h 30. À nouveau accessible.
P.S. RSF censuré en entreprise…
Merci Daniel de me rappeler le bon souvenir du CMI, avenue Matignon, au début des années 80… Et, oui, si vous supportez Daniel Glazman, c’est un peu de la faute de Jean-Jacques Servan-Schreiber… ;-)
François Mitterrand se montre convaincu qu’il y a là une grande avenue pour accélérer la modernisation du pays.
Il me demande alors de prendre en charge un Centre, en France, où nous réunirions des informaticiens de classe mondiale, recrutés dans les différents domaines, là où je pourrai les trouver. Ce sera le « Centre mondial Informatique et Ressources humaines ».
Ce Centre s’installe à Paris, avenue Matignon, pendant que j’achève mes tournées dans les grandes universités. Il sera en principe branché sur l’Élysée - dont il est à cinq minutes à pied -, et, plus concrètement, sur Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur et de la Régionalisation.
C’est aux États-Unis et au Japon que je trouve les scientifiques requis, et disponibles. Je suis habilité à leur proposer de venir s’installer à Paris pour dix-huit mois, afin de donner l’impulsion au meilleur niveau de compétence.
Nous recrutons ainsi douze informaticiens, dont la moitié sont américains - du M.I.T., à Boston, de l’université de Stanford, en Californie, et de Carnegie-Mellon, à Pittsburgh, où le célèbre professeur Raj Reddy (Indien d’origine), président de l’Association américaine pour l’intelligence artificielle, m’accorde tout son appui. Il va devenir le pilier international de notre réseau.
[Jean-Jacques Servan-Schreiber, extrait du livre “Les fossoyeurs”.]
« Fabius ne l’a même pas invité, quand il a annoncé son plan, commente t-on, acerbe, au Centre Mondial. Il est vrai qu’il a peur que JJSS lui fasse de l’ombre » (sic). Mais après tout, le mouvement brownien des particules cérébrales de l’auteur du Défi Mondial fait en général assez d’étincelles pour qu’un Premier ministre lui emprunte du feu. Ce qu’il n’a en revanche pas apprécié, c’est la mesquinerie du plagiaire. Car JJSS envisageait l’achat de 250 000 micro-ordinateurs Macintosh (Apple) pour 25 000 ateliers informatiques, quand Fabius n’en a accordé que 100 000, et de surcroît, français. Thomson et Bull auront apprécié le cadeau matignonesque. Le Centre Mondial, lui, fulmine : « On ne forme pas quelqu’un avec un TO.7. Apprendre le basic aux enfants est aussi utile que leur faire étudier le vieux français ». Reste le problème de coût : le projet schreiberien coûtait deux fois et demi plus cher que le plan fabiusien.
Libération, mars 1985 : “JJSS claque la porte du Centre mondial informatique”.
(Laurent Fabius, sa médiocrité et son manque de vision ne sont pas nouveaux…)
À lire également, Le Point, décembre 1984 : “L’ordinateur au village, le projet français fait des vagues”, Le Matin, janvier 1985 : “Les chantiers populaires de la micro”.
Sur d’autres blogues : “La mort de Jean-Jacques Servan-Schreiber”.
Blah ? Touitter !