Bon, puisqu’on m’interpelle ici et là, je me vois obligé de répondre.
Oli et moi, nous avons, semble-t-il, le don de nous agacer mutuellement, et d’atteindre rapidement des “niveaux d’excitations” bien trop élevés.
Je vais tenter de résumer les faits de façon très rapide et dépassionnée, autant que possible.
Oli a publié un billet assez acrimonieux à mon égard, en me faisant un procès d’intention (c’est à dire m’accusant d’être motivé de raisons occultes à prendre certaines positions publiques). Je n’étais pas nommément cité, mais m’y reconnaître n’était pas très compliqué, et Oli n’a jamais nié que j’étais la cible (difficile de nier une évidence).
Le procès intenté était d’un rare ridicule (issu, à mon sens, d’un raisonnement fallacieux particulièrement tordu), je suis bien placé pour le savoir étant encore maître de mon esprit. L’odieux d’un procès d’intention, c’est que vous ne pouvez pas le démonter, vous ne pouvez que nier, que demander que l’on vous croit sur parole. Exemple de ce genre de procès : “il critique Untel sur sa pratique professionnelle, Untel est arabe, j’en conclue qu’il critique Untel parce qu’il est secrètement raciste”.
Inutile de préciser que je trouve ce genre d’attaque gratuitement méchant. Là où l’histoire a dérapé, c’est qu’Oli m’a non seulement censuré, mais également banni de commentaires sur son blogue (via mon IP ?), m’empêchant toute réplique sous le billet incriminé. C’est sans doute son droit, mais cela a le don de me mettre invariablement en colère, le dernier qui s’est livré à la pratique avec les mêmes effets était un certain JLR (Mediatic) pour ceux qui s’en souviennent.
Le premier commentaire censuré était un lien vers un billet de mon blogue pour expliquer aux lecteurs d’Oli les clefs de son billet, accompagné de la mention “Ah, et si tu faisais un lien direct avec l’objet dont tu parles, tu ne prendrais pas le risque de paraître perfide et, au moins, tes lecteurs pourraient comprendre ce dont tu parles. Pour l’édification de tes lecteurs…”
Dans la colère de l’instant, je ne voyais plus qu’une solution, l’interpeller sur mon propre blogue. Là où j’ai commis un impair (la colère est mauvaise conseillère), c’est que j’ai cité son vrai nom.
Le billet colérique de ma part (supprimé) était le suivant :
Oli… J’aimais bien le garçon, mais depuis qu’il s’imagine être le porte-flingue de *** ***********, son défenseur, son chevalier-servant (je ne pense pas que *** ait besoin de ça, il est assez grand pour exister tout seul…), qu’il imagine partout des complots contre son idole, voilà que le garçon est assez rétif à la conversation, mes commentaires, à peine ironiques, sont impitoyablement censurés. Les névroses, ça se soigne aussi.
Bref, je crois que M. ******* ******* semble imaginer que si je me permets de critiquer M. *******, c’est parce que je n’ai pas reçu d’exemplaire promotionnel du bouquin de ***. La bêtise à ce stade, c’est de la pathologie.
La boulette que j’ai commise dans l’emportement, c’était de citer son nom (accessible à tout le monde par un simple Whois). Boulette rapidement réparée puisque je supprimais son nom au bout de cinq minutes après m’être relu, avant même qu’il me le demande par courriel.
Oli devait être bien en colère de son côté aussi, puisqu’il m’a ressorti de vieilles histoires (où j’avais supprimé l’un de ses commentaires que j’avais jugé, peut être à tort, insultant…) et qu’il a promis à des tiers de ressortir notre correspondance privée pour démonter combien j’étais un grand malade. Une heure plus tard, Oli ajoutera des propos insultants à mon égard (“connard”, “sale type”) en post-scriptum de son billet. Vous voyez le niveau de part et d’autre…
Le billet reproduit ci-dessus a eu une durée de vie très brève, une dizaine de minutes tout au plus dans sa version avec le nom d’Oli, un samedi soir à minuit, là où il doit n’y avoir pas plus de trois lecteurs. J’ai supprimé la totalité du billet, déjà bien expurgé, une heure après la publication initiale, en me disant que cette polémique était si bête que je n’avais pas besoin de lui faire de la publicité. Et que demain, tout serait oublié.
Nous aurions pu en rester là, mais c’était sans compter sur certains agrégateurs publics qui se permettent de relivrer à l’indexation de Google l’intégralité de votre production à un instant T. Non seulement, je trouve la pratique particulièrement inélégante (au minimun faire un “noindex”), mais en plus, elle est illégale au regard du droit d’auteur.
Je viens de faire une recherche sur l’identité d’Olivier, j’y trouve deux références à mon billet : feedshow.com, édité par M. Thierry Forster, domicilé à Montrouge (merci WhoIs), et blogsfrancais.com, édité par un certain Roger Galligan, domicilié à Dublin.
Pour blogsfrancais.com, le billet incriminé n’apparaît plus dans l’agrégateur, ni dans le cache de Google. Pour feedshow.com, le billet incriminé n’apparaît plus dans l’agrégateur, mais encore dans le cache de Google, ce qui ne devrait pas durer très longtemps. Ce qui veut dire en clair que les chances de retracer Olivier sont très faibles, et bientôt nulles.
Si l’anonymat est si important à Olivier, s’il ne souhaite pas que des personnes de son entourage découvrent son blogue (blogue qui n’a pourtant rien d’honteux), je l’invite à anonymiser son whois ou à bloguer sur une plateforme. Je ne veux pas faire d’ironie mal placée, mais si sa DRH a effectivement googlé son nom dans la semaine, fait preuve d’assez d’initiative pour explorer les caches de Google (les DRH n’ont que ça à faire tous les jours), je ne doute pas que la page de remplacement de son blogue aura suscité beaucoup plus de curiosité qu’un simple blogue très neutre… Ce qui relativise la portée du soit-disant préjudice. Préjudice nul d’ici quelques jours.
Oui, j’assume, j’ai fait une grosse boulette en révélant l’identité d’un blogueur, l’espace de 10 minutes sur le Web, un samedi soir à minuit. Mais, faut pas m’agresser, je suis d’un naturel énervé, comme un Guy Birebaum ;-)
La leçon de cette histoire, c’est que l’anonymat sur le Web est une grosse blague, si certains n’en étaient pas encore conscients. Ou alors, il demande une vigilance de tous les jours, qui peut être assez rapidement relâchée.
Olivier peut rouvrir son blogue, s’il ne le fait pas, c’est qu’il a d’autres raisons et que je ne fus qu’un prétexte. Je m’excuse publiquement d’avoir révélé l’identité d’Olivier, je ne pensais pas que cela puisse lui porter quelconque préjudice. Que voulez vous, je suis tellement habitué de bloguer son mon vrai nom que cela me semble naturel, j’assume mes écrits sur le Web. Je n’en tire par gloriole parce que je suis en mesure de l’assumer au vu du pays dans lequel je vis et de mon entourage socio-professionnel. J’ignorais qu’Olivier avait une vie à cacher.
L’anonymat est une valeur que je respecte, c’est pour cela que je me désole d’y avoir fait infraction, sous le coup de la colère. Ceci dit, un anonymat sur le web, ça se protège, ça se défend. [Passage un peu hors-sujet, agacé et polémique, concernant certains commentateurs gauchistes, supprimé.]
Xavier
Plutôt qu’un vrai chat, on peut afficher le chat-bus !
Dominique
La mode est à présent aux blogues de toutous, me suis-je laissé dire.
christophe
Il parait oui… :D http://www.toutoublog.com/home.php
Martine
Ils sont tous déménagés sur Flickr et leur nombre monte à près d’un million. Et ils complottent contre Embruns. La vengeance sera dure… http://www.flickr.com/photos/tags/cat/
Laurent
Je tremble… ;-)
Claire-Marie
Les deux miens sévissent régulièrement sur mon blog, ont fondé leur propre parti (le PCCA : Parti des Chats Concernés par leur Avenir) et m’ont embauchée d’office pour consigner leurs communiqués et revendications aussi souvent que nécessaire ! Je suis exploitée !
Laurent
Claire-Marie, votre blogue est un cauchemar pour moi. Je suis sûr que Samantdi va adorer. ;-)
samantdi
Il y a un chat qui pourrait te convenir chez TarValanion, je te le cède volontiers, je n’aime pas ce genre de minet.
Laurent
Tu es bien difficile, Samantdi ;-)
samantdi
C’est qu’il a la queue touffue mais les fesses et le poitrail imberbes.
On dirait un plombier polonais reconverti dans les farces et attrapes après l’échec du TCE.
Laurent
[Mort de rire.]
Blah ? Touitter !