Belem à Québec ?
Le programme 2008 est actuellement suspendu à la décision d’inscrire ou pas le Belem dans la célébration du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, qui sera l’un des grands événements de l’année qui vient, au Québec bien sûr mais en France aussi. La participation du Belem à cet événement est souhaitée par de nombreux protagonistes de cette commémoration ; elle constituerait pour le navire une exceptionnelle occasion de mettre en avant son rôle d’ambassadeur de son pavillon et de grand témoin de l’histoire maritime de la France, dans le sillage de la magnifique aventure vécue il y aura 400 ans par Samuel de Champlain. La réalisation de ce beau projet reste soumise à une autorisation de traversée atlantique qui a été demandée aux autorités maritimes, et à la mobilisation des financements nécessaires à la couverture des coûts d’une expédition de près de 3 mois, pour laquelle divers partenaires ont été approchés. Le conseil d’administration de la Fondation prendra avant la fin de l’année une décision sur ce projet. [Fondation Belem.]
XIII
Tu peux préciser en quoi consiste cette autorisation de traversée atlantique ? Pourquoi est-elle nécessaire ? Parce que le Belem a besoin d’une dérogation aux règles de sécurité pour ce genre de traversée ? Puisqu’elle a déjà été obtenue, ça ne devrait pas être compliqué de l’obtenir de nouveau, si ?
Laurent Gloaguen
L’autorisation de traversée atlantique consiste en une extension du certificat de navigabilité habituel.
Le Belem est habilité par les autorités maritimes à naviguer en Atlantique Est, Manche, Mer du Nord et Méditerranée, c’est à dire non loin des côtes de l’Europe. Il faut comprendre qu’un navire conçu en 1896 ne peut entièrement répondre à toutes les réglementations contemporaines concernant la sécurité maritime de navires modernes. Les voyages plus lointains doivent donc faire l’objet d’une dérogation exceptionnelle de la part des Affaires maritimes.
Hélas, il n’existe pas de réglementation spécifique aux bâtiments anciens, ce qui handicape la gestion navigante de ce patrimoine qui ne peut se faire qu’au gré de moult tractations administratives. J’imagine qu’il doit en être de même dans l’aviation.
Blah ? Touitter !