Journal de bord

dimanche 11 novembre 2007

Sondage du jour

“Selon vous, les enseignants maîtrisent-ils assez bien le français pour l’enseigner à nos enfants ?”

69 % de résponses négatives.

Ça fait peur. Mais rassurez-vous, c’est au Québec que ça se passe.

1. Le 11 novembre 2007,
Dominique

Ouais, et quand je voyais le niveau de français de parents d’élèves qui prétendaient juger de ma compétence comme enseignant de français, j’étais proprement horrifié et je ne leur aurais jamais confié des enfants pour enseigner ne serait-ce que l’orthographe de base. C’est un truc très courant : il y a une foule de gens qui se prétendent compétents en français tout simplement parce qu’ils parlent cette langue très mal, qu’ils l’écrivent très mal. Et on ne voit pas de telles attaques sur les compétences en mathématiques ou en biologie ou en sport.

2. Le 11 novembre 2007,
Stéphane Z.

De puis quand un sondage sur Cyberpresse est un indicateur de quoique ce soit ?

3. Le 11 novembre 2007,
MQ

Je suis d’accord avec Stéphane Z mais je suis aussi d’accord avec le sondage de Cyberpresse…

Ah mais ce que je me canadianise à vitesse grand V : je suis d’accord avec tout le monde aujourd’hui :)

4. Le 11 novembre 2007,
Docteur Peuplu

Gloups.

Cela dit, à l’Université (où je suis), certains profs alignent les fautes et un QCM avec une faute par question, ça fait mal. :D

5. Le 11 novembre 2007,
Pierre-Yves

@ MQ : Ce sont les québécois qui sont d’accord avec tout le monde, pas les canadiens ! Les résultats du sondage sont moins inquiétants que la réalité qu’ils laissent entrevoir…

6. Le 11 novembre 2007,
Off Topic

Quand je vois les fautes d’orthographes que l’instit. de ma fille (CE1) laisse passer dans ses corrections, je me demande dans quelle mesure c’est un problème purement canadien.

Back.

7. Le 11 novembre 2007,
Dominique

Off Topic, je vous ferais bien passer un examen pour vérifier si vous êtes apte à juger des compétences en français d’un enseignant. Je ne suis pas certain que vous le réussiriez. Il y en a plus qu’assez des gens qui prétendent vouloir régenter le niveau de français des enseignants diplômés sans en avoir du tout les compétences !

8. Le 11 novembre 2007,
samantdi

note pour moi-même

Comme par exemple certains qui écrivent George sans S, à croire qu’ils se prennent pour Aurore Dupin.

9. Le 11 novembre 2007,
Ouinon

Ce sondage nous indique que 69 % des votants sont très forts en Français, c’est une bonne nouvelle pour les francophiles.

Notons que 10 % ont pris la peine de voter juste pour pour dire « je ne sais pas » !

10. Le 11 novembre 2007,
Off Topic

@Dominique: nul besoin d’être pilote de chasse pour faire la différence entre un avion qui vole et un autre qui s’écrase, je vous l’assure!

Par ailleurs, je n’ai aucunement l’intention de régenter quoique ce soit au niveau de l’éducation nationale. A vrai dire, les professeurs ne sont pas ceux qui éduquent mes enfants mais plus humblement ceux qui en complètent l’éducation. Ce qui me semble tout à fait louable par ailleurs.

@Samantdi: certains peuvent-ils se prendre pour Aurore Dupin? N’y aurait-il pas un trouble du genre la dessous? :)

11. Le 11 novembre 2007,
samantdi

Un trouble du genre ou un genre de trouble, oui !

12. Le 11 novembre 2007,
Dominique

Je vois juste que certaines personnes prétendent juger des compétences en langue française des enseignants et qu’elles ne le feraient jamais en chimie ou physique, parce qu’alors on verrait leur incurable nullité à l’oeil nu. Mais comme tout le monde prétend être compétent en langue française parce qu’il parle une sorte de français un peu charabiatesque, cela le fait bien mieux de s’attaquer à la prétendue incompétence des enseignants de français ! On a moins de risques de se voir dire que l’on déconne à fond si on parle de quarks ou d’ADN plutôt que d’accord de l’attribut du COD ou du participe passé… J’en ai vu des parents comme cela qui maltraitaient leur langue à la manière d’un mauvais stagiaire de l’AFP ou d’un skyblogueur, qui n’avaient comme culture que TF1 et qui voulaient juger de mon enseignement un peu comme vous le faites envers les enseignants de vos enfants. Est-ce que vous croyez franchement que les personnes ayant répondu à ce sondage bidon ont les compétences nécessaires pour juger des compétences des enseignants ? Fumisteries et fumigations…

13. Le 12 novembre 2007,
Elisabeth

Le prochain coup que je vais voir le prof de français, j’emmène mon CV dès fois que ce serait celui juste au dessus là.

14. Le 12 novembre 2007,
Dominique

Ce n’est pas parce que l’on prétend parler en français que l’on devient compétent pour juger du niveau des autres personnes parlant français !

15. Le 12 novembre 2007,
Djey

Dominique a certainement raison sur les parents qui se croient meilleurs que les profs. Mais il faut quand même avouer que certains profs de écoles (instits) ont un niveau très faible en français, d’autres en math et/ou sciences.

J’ai l’impression que la formation des instits n’est plus vraiment adaptée (à moins que ce soit les méthodes de sélection).

16. Le 15 novembre 2007,
palpatine

Heu, c’est pas pour dire, mais si l’on considère que les parents ne peuvent pas préjuger de la qualité des cours (ou du moins de ceux qui les dispense, mais pas transitivité certainement) parce qu’ils sont eux-mêmes des tanches dans le parler de notre belle langue, c’est p’têtre qu’il y a eu comme qui dirait un gros problème d’éducation au niveau… de la leur ! Bref, ils pourraient tout à fait considérer qu’ils sont nuls parce que l’enseignement qu’ils ont reçu autrefois l’est, et celui dispensé à présent ne leur permet pas d’entrevoir la différence quant à l’apprentissage actuel de leur descendance…

L’autre hypothèse serait qu’en réalité ils ne savent pas qu’eux-mêmes sont nuls, auquel cas l’enseignement qu’ils ont reçu l’était certainement : l’on peut écrire une faute d’orthographe par mot et massacrer une langue tout en étant conscient de la chose, c’est déjà un premier palier vers la connaissance de franchi ; ce qui signifierait que l’enseignement qu’ils ont reçu était nul, et comme il s’agit du même que celui des profs de Français a priori — à moins que les cours soient uniquement programmés à l’université, mais si le système est similaire à celui de la France, il n’y a aucune chance de ce côté —, l’on peut aisément comprendre la crainte qui les anime…

Et je suis certain que l’on pourrait faire la même expérience pour les mathématiques, que beaucoup croient maîtriser parce qu’ils additionnent deux chiffres ; mais cette fois, l’on a aucune idée du contenu de la matière avant les études supérieures — l’art consiste à édulcorer la matière grandement, le temps de sélectionner ceux qui sont aptes à suivre les vrais cours, et donner un bagage de survie suffisant aux abandonnés sur la route. Tandis que le Français…

Blah ? Touitter !