Journal de bord

vendredi 22 février 2008

6 trucs

Le coquin rouquin m’a refilé son machin.

Donc, 6 trucs inutiles à mon propos :

Je ne refile le truc à personne, je n’aime pas propager les morpions.

1. Le 22 février 2008,
Lancelot

Tu les aimes mes morpions, hein, tu les aimes ?

2. Le 25 février 2008,
LOmiG

J’t’aurais bien invité, mais tu as déjà répondu à cette chaine ! :) à bientôt !

3. Le 26 février 2008,
Eve La Fée

Et as-tu remarqué que dans les derniers livres de la série, le blondinet devient brun et réciproquement ?

Blah ? Touitter !

Journalistes charognards

Seuls 45,55% des lecteurs du NouvelObs.com estiment que les journalistes sont des charognards.

Les journalistes sont des charognards.

1. Le 22 février 2008,
romu

Pour un abonnement il me semble qu’il propose du solian

2. Le 22 février 2008,
GreG

Je trouve que c’est déjà énorme comme chiffre.

Mais encore faut-il s’entendre sur la définition du mot “charognard”. Si on lui confère une portée péjorative qui signifierait que les journalistes sont aux yeux de beaucoup des gens malsains, sans foi ni loi, alors c’est inquiétant pour la profession, et j’ai de la peine pour les vrais professionnels qui ne méritent pas cette image.

Maintenant, si l’on considère que les charognards sont utiles à la société, comme ils le sont dans le monde animal, alors oui, peut-être que la demande du marché les contraint à “se salir les mains” pour offrir au public ce qu’il attend, ce qui en ferait un métier vraiment ingrat.

Toujours est-il qu’on ne peut pas mettre tous les journalistes dans le même panier, et j’ai la naïveté de croire que ça reste à la base un métier noble.

3. Le 23 février 2008,
keriluamox

Ce qui est étonnant, c’est que, sauf erreur, personne n’a songé à rappeler à Rama Yade que les charognards ne dévorent que des charognes, c’est-à-dire des cadavres. Il n’est pas si courant qu’un secrétaire d’État en exercice déclare le président de la République politiquement mort.

4. Le 23 février 2008,
koz

Et encore, ils ne s’adressaient qu’aux lecteurs du NouvelObs.com… 45% de leurs lecteurs qui considèrent que ce sont des charognards, hum, sacré résultat…

Blah ? Touitter !

Crise chez Rue89

Pourquoi ce coup de gueule? Parce que je suis en colère de le répéter à mes camarades sans qu’ils n’entendent la critique. Critique qui leur vient d’un non-journaliste. Critique d’un lecteur qui ne reconnait plus le projet qu’on lui a présenté au départ et qui était censé révolutionner l’information. Critique d’un actionnaire qui ne voit pas comment un site qui a fini par être aussi marqué politiquement alors qu’il se voulait un lieu de débat libre, constructif, intelligent, un espace ouvert, pourra un jour prétendre être un média reconnu pour son indépendance. Et enfin critique d’un cofondateur qui voit cette idée originale de “l’Info à trois voix” (la voix des experts, des internautes et des journalistes) n’être aujourd’hui qu’une caution, un slogan vide de sens.

[…] J’ai longtemps rêvé d’un projet qui renouvelle le journalisme sur Internet. J’aurais tant aimé que Rue89 tienne ses promesses et révolutionne réellement l’information. Cela n’a pas été le cas et je suis convaincu aujourd’hui que Rue89 n’y parviendra pas. Pour toutes ces raisons, et parce que j’ai la conviction que ce projet a trahi ses ambitions, je ne souhaite plus être un associé de Rue89. Je souhaite aussi que le capital issu de la vente de mes actions soit mis à profit d’un nouveau projet réellement d’intérêt public. Un projet auquel je refléchis et qui est ouvert aux participants de bonne volonté.

[Michel Lévy-Provençal : “Pourquoi je veux (à nouveau) quitter Rue89”.]

P.S. 23 février : Authueil, “Sortir des vieilles ornières”.

1. Le 22 février 2008,
narvic

Je peux comprendre la désillusion de Michel Lévy-Provençal, car rue89 propose effectivement un journalisme militant très classique (trés Libé d’il y a quelques années…), plutôt bien fait et efficace d’ailleurs, mais ni révolutionnaire, ni collaboratif, comme annoncé.

Seulement, ils sont où les collaborateurs de ce nouveau journalisme ? Ni rue89, ni Agoravox, ni Obiwi, et encore moins lepost.fr ne les ont trouvés…

Du buzz, beaucoup de buzz, des anecdotes, des gags et des blagues… Et des opinions, essentiellement des opinions… Le règne de l’éditorial à la portée de tous…

Elle est où cette information à côté de laquelle passeraient les journalistes professionnels et que des non-professionnels devaient nous apporter dès qu’on leur donnerait l’occasion ?

Existent-ils ces amateurs éclairés de l’information, ou bien n’est-ce qu’un fantasme ?

2. Le 22 février 2008,
le fou

“Seulement, ils sont où les collaborateurs de ce nouveau journalisme ? Ni rue89, ni Agoravox, ni Obiwi, et encore moins lepost.fr ne les ont trouvés…”

Le web est ouvert à celui qui veut partir de zéro, et ouvrir une plate-forme sous wiki ou sous spip, avec ses rédacteurs, et… une ligne éditoriale ? :) (comment ça ils sont dix mille ?)

3. Le 22 février 2008,
VinZ

Y a un truc que je trouve assez révélateur chez Rue89, c’est leur liste “Les blogs qu’on aime” : presque seulement des blogs de journalistes ou d’experts… et pas cette troisième voix

4. Le 23 février 2008,
narvic

@ Le fou

quelques exemples :

  • les associations de soutien au SDF se mobilisent : les journalistes professionnels étaient hier soir à la République pour montrer ce qui s’y passe, mais on ne les voit guère suivre les SDF au quotidien pour montrer comment ils vivent, on ne les voit guère s’intéresser à ces logements que l’on a pas construits depuis 30 ans et qui manquent tant aujourd’hui, mais personne ne le fait à leur place, même sur internet…

  • les grèves se multiplient aujourd’hui dans le pays pour réclamer des hausses de salaire : les journalistes professionnels (même de gauche) ne vont guère interroger ces grévistes pour leur demander pourquoi ils font grève et pour montrer comment ils vivent. Mais personne d’autre n’y va, même sur internet…

  • idem pour les policiers qui se suicident, les sans-papiers qu’on expulse, les caissières à mi-temps qui passent quatre heures par jour dans les transports en commun, les jeunes diplômés à bac+5 de banlieue au chômage, les agriculteurs endettés jusqu’au cou, les “petits” maires qui renoncent à se représenter, etc., etc.

Les journalistes professionnels se désintéressent d’eux, alors qu’elle est bien là l’information qui permet de comprendre ce qui se passe dans ce pays aujourd’hui et pourquoi les gens réagissent comme ils le font, notamment aux dernières élections….

Certes internet est un nouvel espace de libre expression qui s’est ouvert. Mais tous ces gens dont je viens de parler ne s’en saisissent pas, car ils ont bien d’autres choses à faire, beaucoup plus importantes pour eux dans l’urgence qui est la leur

Et les nouveaux venus, qui ont maintenant l’accès à l’expression publique, dont les journalistes avaient auparavant le monopole, ne semblent pas très pressés de rendre compte de cette réalité-là… Ils témoignent d’eux-mêmes, ils affichent leur opinion, ils dénoncent. Mais ils n’apportent pas d’information : ils recyclent l’information qui tourne déjà en boucle et ne font qu’en proposer une analyse personnelle différente (et encore ! vu qu’elle tourne avec les mêmes infos de base, en réalité, elle n’est pas très différente).

Non, ceux qui s’expriment sur internet rendent compte de leur propre point de vue, de leur opinion personnelle, et c’est plutôt un point de vue de privilégiés, dotés d’un ordinateur et d’une connexion internet… Et en réalité, leur opinion, on la connaissait déjà !

Ils ne vont pas plus que les autres chercher l’information qu’on avait pas, ce qui était le rôle des journalistes professionnels, et ce qu’ils ne font plus (pour de multiples raisons, mais surtout pour des raisons économique: cette information-là, celle qui ne divertit pas, celle qui est même assez chiante et anxiogène, mais qui aide à comprendre et à se faire une opinion, et bien elle se vend mal, très mal… Car les lecteurs ne s’y intéressent guère eux non plus… Et si elle ne se vend pas: il n’y a pas de salaire pour celui qui va la chercher ! Les lecteurs ont l’information qu’ils méritent, c’est à dire celle qu’ils achètent.

Alors la libre expression sur internet, finalement, n’apporte aucune information nouvelle dans le débat. Expression de l’égo, d’une insondable pauvreté en information nouvelle…

PS: je ne sauverais du lot que les universitaires et quelques spécialistes dans des tas de domaines pointus, qui se sont saisis de ce nouvel outil pour tenter de diffuser le travail de réflexion qu’ils menaient déjà par ailleurs, mais qui n’était pas relayé par la presse et restait inaccessible. Ceux-là conservent l’ambition d’observer, de chercher, de comprendre, d’expliquer, ce que la plupart des journalistes ont renoncé à faire.

Leur contribution, à travers de multiples blogs d’une très grande qualité, est la seule vraie nouveauté encourageante apportée par internet pour le moment D’ailleurs les journalistes se jettent sur ces blogs pour les piller ;-)

Mais pour le reste, le bilan de la libre expression sur internet est bien maigre.

5. Le 23 février 2008,
Yves Duel

Crise ? bof… j’ai suivi le lien vers le site (ou le blog?)de ce Levy-Provencal que je ne connais pas : moi, mon appart, mes lunettes, ma jolie barbe bien taillée, mes ceci, mes cela… Ca fait crise d’égo-nombril plus que crise tout court !

Les arguments de ce bonhomme sont moyens-médiocres, me semble-t-il, pour une raison simple : Rue89 est trop jeune dans un univers média trop jeune pour avoir trouvé la vraie dynamique, le bon équilibre entre les 3 sources.

Je lis Rue89, j’y ai contribué 2 ou 3 fois en tout, et je ne connais pas l’équipe. Mais il y a une qualité de traitement qui est autre chose que les Agoravox amateurs, me semble-t-il.

Et comme ailleurs 90% des commentaires sont désolants. OK, mais les 10% restants sont plutot meilleurs qu’ailleurs !

Tout ça pour dire que le premier qui dézingue est en général le frustré de service : dommage !

6. Le 23 février 2008,
Ouinon

Cela va peut-être paraitre anecdotique pour beaucoup mais dans le registre échanges journalistes/non journalistes, je remarque que dans ces « nouveaux sites d’infos », les commentaires sont souvents mal gérés :

– des systèmes de présentation par votes qui incitent notamment au troll militant (si on touche à un sujet politique, chacun vote pour le commentaire de son militant-vedette et tout le monde est bien avancé…) ; ou par réponse-de-commentaire, ce qui casse l’aspect linéaire et chronologique de la discussion et la rend quasiment impossible à suivre ;

– peu de prise en compte, d’échange, de discussion entre journalistes et commentateurs. On laisse jouer les enfants dans la cour de récré pendant que les grands travaillent. Les commentateurs les plus « qualifiés » fuient ;

– on demande aux commentateurs de « rester sages » mais d’un point de vue exécutif, il y a peu de modération – donc installation de trolls sur le long terme.

J’ai souvent remarqué qu’en général les commentaires sont relativement peu considérés par les journalistes et même par certains blogueurs qui n’y répondent pas. Mais quand même, comment peu on prétendre faire du « nouveau journalisme » sur le net sans profiter (et même parfois en étouffant) l’interaction auteur-lecteur qui est offerte par le support, en temps réel ?

Mise à part une indépendance économique (et encore, quand on voit le Médiapart de Plénel avec la Netscouade et maître Mignard, la notion d’indépendance parait toute relative…), je ne vois pas la différence avec les autres supports. Pour cette raison, en ce qui me concerne, les nouveaux sites de presse se rangent souvent soit dans la catégorie blogs collectifs traditionnels (et encore, les blogueurs discutent avec leurs lecteurs) ; soit dans les sites de presse traditionnels (avec moins de moyens mais aussi moins dépenses – la différence se joue alors sur le terrain de la rentabilité et plus sur celui de l’info).

Bref, assez d’accord Michel Lévy-Provençal, en considérant l’ensemble de son billet, pas seulement d’extrait ci-dessus.

[Commentaire remis en forme.]

7. Le 23 février 2008,
Ouinon

« Et comme ailleurs 90% des commentaires sont désolants. OK, mais les 10% restants sont plutot meilleurs qu’ailleurs ! » (Yves Duel)

Ah, je n’avais pas vu le commentaire d’Yves Duel avant de poster le miens… ça tombe bien.

(à propos, les retours chariot du 2e paragraphe du mien ont sautés, désolé)

8. Le 23 février 2008,
betapolitique

Les tenants de ce nouveau journalisme existent bel et bien, c’est rezo.net, betapolitique.fr, etc. Ou dans une autre mesure, generationmp3.com par exemple. Et à l’étranger il y a beaucoup beaucoup plus de choses.

Le problème des journalistes, c’est qu’ils refont des journaux sur le web. Ca n’est pas forcément très différent des journaux qui existent déjà en papier.

9. Le 24 février 2008,
cMoi69

La faute peu étre à Nicolas Sarkozy, qui génère un “évènement” toutes les deux heures.

Rue89 comme beaucoup d’autres médias se sont trouvés empétrés dans ce piège et ont essayés de suivre.. mais c’était voué à l’échec.

Résultat, personne n’est capable, à moins d’un effort gigantesque retracé tout ce qui à été dit,fait depuis le mois de Mai dernier.

Chaque annonce,chaque évènement n’as pû étre analysé finement et sérieusement.. pas de suivi.. rien Exemple SFR.. les billets de cette syndicaliste, aucune suite. le néant..

Pour preuve: Le SARKOSCOPE bloqué a 12H37 le 15/10/2007..

Rue89 .. Malgré quelques excellents billets est devenu un vrai bazard.. et si il n’y a pas de reprise en main ou en question, il sera noyé parmi la masse.

En fait un peu comme NS, un vaste programme mais pas suivi d’effet.. par contre je leur souhaite pas de se casser la gueule dans les sondages comme pour lui..

Bonne chance à vous.. et j’espère que tout s’arrangera pour vous et l’équipe Rue89.. ce serait dommage de casser cette “machine”..

10. Le 25 février 2008,
authueil

Betapolitique et rézo, du journalisme ???

Laissez moi rire, c’est encore plus militant que Rue 89. et ce n’est guère qu’un agrégateur, sans ligne, sans cohérence du traitement.

Blah ? Touitter !