Parce que j’y ai plein de souvenirs, parce c’est là que j’ai découvert mon premier ordinateur vers 1978 et que j’y ai passé tous mes mercredis et fins de semaine lorsque j’étais adolescent, parce que la Cité des Sciences ne joue pas dans la même catégorie, parce que c’est un lieu “magique” malgré son délabrement, parce que l’enseignement des sciences est essentiel, parce que je connais plusieurs personnes qui y ont trouvé leur vocation, je relaye avec ferveur :
Sauvons le Palais de la Découverte !
Et, non seulement il faut sauver, mais il faut enfin financer le Palais de la Découverte et lui donner un statut pérenne, une ambition renouvelée dans le sillage de celle de 1937.
Nous manquons en France d’un Jean Perrin contemporain. Et, quand on y songe, n’est-il plus beau nom de musée que celui de la découverte ?
Mais ce genre d’établissement ne plait pas à tout le monde et il y a des gens pour le voir disparaître.
La Société Mathématique de France, la Société Française de Physique et la Société Française de Chimie sont soucieuses des risques que pourrait représenter pour l’avenir du Palais de la Découverte une simple fusion avec la Cité des Sciences et de l’Industrie (CSI). Nos trois sociétés souhaitent par cette lettre commune vous apporter leur soutien.
Depuis sa création et jusqu’à ce jour, le Palais a su maintenir une qualité exceptionnelle de contact avec la communauté scientifique des sciences de base, dont nous nous faisons l’écho. Le dialogue avec nos chercheurs est présent depuis que le Palais a été créé aux cotés du futur CNRS. Les présentations d’expériences et les créations d’expositions en interne et itinérantes rendent bien compte de « la science en train de se faire ».
[…] Nous défendons fermement le fait que le Palais de la Découverte continue à fonctionner sur le site central et prestigieux qu’il occupe aujourd’hui. Nous affirmons que des moyens propres suffisants doivent lui être attribués, de façon à renforcer encore sa mission de mise en valeur des savoirs de base et leur diffusion auprès des jeunes et du grand public.
Nos trois sociétés affirment leur volonté de poursuivre leurs actions communes avec le Palais de la Découverte en y associant à l’occasion les sociétés savantes européennes.
[Société Française de Physique, Société Française de Chimie, Société Mathématique de France : lettre adressée à Monsieur Jack Guichard, Directeur du Palais de la Découverte.]
Le Haut Conseil de l’éducation va réfléchir à une nouvelle appellation des classes en élémentaire. Exit le CP, le CE1 ou encore le CM2 chers à notre enfance ? Le président du Haut Conseil de l’éducation, Bruno Racine, également président de la Bibliothèque nationale de France, a émis l’idée de changer l’appellation des classes du primaire. [Le Figaro : “Primaire, les noms des classes pourraient changer”.]
Changer les noms de classe, ça va tout changer… Voilà un grand chantier ambitieux pour l’Éducation nationale…
Lorsque j’étais à l’école, si mes souvenirs ne me trahissent pas, on ne parlait pas de CP, CE, CM… Soit, cela n’existait pas encore, soit, cela était-il réservé au langage technocratique. “Tu es dans quelle classe ?” “Je suis en 10e B”. C’était simple, neutre. À quoi bon chercher midi à quatorze heure ?
P.S. Un comparatif avec le système au Québec :
France ancien système |
France système actuel |
Québec |
11e |
CP |
1re |
10e |
CE1 |
2nde |
9e |
CE2 |
3e |
8e |
CM1 |
4e |
7e |
CM2 |
5e |
6e |
6e |
6e |
5e |
5e |
1re secondaire |
4e |
4e |
2e secondaire |
3e |
3e |
3e secondaire |
2nde |
2nde |
4e secondaire |
1re |
1re |
5e secondaire |
Terminale |
Terminale |
1re année de Cégep |
Le Cégep québécois (Collège d’enseignement général et professionnel) est une transition entre l’école secondaire et l’université. On y donne des cours généraux (philosophie, littérature, anglais, éducation physique, culture générale), et des cours de spécialisation à choisir (sciences de la nature, sciences humaines, arts et lettres). Le passage au Cégep dure deux ans.
Le passage au Cégep recouvre la terminale et la première année universitaire en France.
Samuel Laurent : “Steve Ballmer n’a pas une vie facile”.
Rudy Ricciotti est un architecte français, d’origine italienne, né en 1952 à Alger. On lui doit notamment le “Stadium” de Vitrolles. En 2000, l’État lui confie la restructuration de l’accueil du public (billeterie, salles d’expositions, circulations, etc.) à l’abbaye de Montmajour, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Au début de ce mois, il envoie cette lettre au Centre des Monuments Nationaux au sujet d’un nouveau marché concernant l’abbaye :
Monsieur,
En main votre marché de maîtrise d’œuvre du 13 février 2008.
Celui-ci présente les conditions suivantes :
[Longue liste de pénalités et d’engagements divers…]
Je veux bien admettre que ma gueule de voleur de poule et mon accent de bâtard méritent peu de considération, mais ce contrat scandaleux et méprisant n’incarne pas l’idée que je me fais de l’État, de la démocratie et de la culture. Je veux bien admettre que les pulsions fascistes et autoritaires puissent amener à ce délire psychopathe, paranoïaque et tortionnaire, mais je ne veux pas me faire enculer avec le sourire sardonique de la Joconde sans protester tout de même.
Par voie de conséquence, je vous prie de chercher le pigeon corvéable à merci, plumable à souhait, docile et sodomisable frontalement ailleurs que dans mon cabinet.
Je vous accolade cependant à la façon des commandos narines.
Je veux bien renoncer aux exorbitants vingt mille euros d’honoraires pour toute cette mission et ainsi ne rien signer et travailler gratuitement ce qui me reviendra moins cher.
Très respectueusement.
Rudy Ricciotti
Grand Prix National d’Architecture
Chevalier de la Légion d’Honneur
Officier des Arts et des Lettres
[Lofta+Playtime, agences d’architecture : “Tribute to Rudy Riccioti” — Merci Petites Phrases.]
Konal
Ha la cité des sciences !
Que de nostalgie, des souvenirs de petit enfant ébahi devant toutes ces merveilles.
karl, La Grange
Et moi donc… ah le Palais de la Découverte.
J’y ai de très nombreux souvenirs, accompagné de mes parents en solo ou en duo. Et puis aussi mon premier voyage à Paris, seul avec un copain (Je devais avoir 12 ans) pour aller voir une exposition au Palais de la Découverte, je ne me souviens plus du thème.
Le premier contact avec les ordinateurs s’est également réalisé au Palais de la Découverte. Les laboratoires et les démos en face du public que ce soit de chimie ou d’électromagnétisme étaient magiques et surement l’une des raisons pour mes études scientifiques. L’extase devant la beauté des modèles 3D en bois ou plâtre de courbes mathématiques.
Et puis… le planétarium.
Au risque de démarrer une polémiqu: Autant la Vilette, aka la Cité du m’as-tu vu, était superficielle, que le Palais de la Découverte était riche de contenus. (Oui, oui, j’assume mon titre de vieux con.)
Gus
Péréniser, c’est privatiser. La ville de Paris, ou à la limite la Région est bien assez riche pour payer toute seule les musées d’intérêt de facto local.
authueil
Je n’ai rien contre le principe du maintien d’une entité comme le palais de la découverte, qui joue un rôle complémentaire à la cité des sciences.
Ce qui m’énerve, c’est la position des personnels, qui savent que la structure doit évoluer, et qui pourtant, se braquent sur un “il ne faut rien changer”. Le tout en faisant passer la défense de leur position et de leurs intérêts pour la défense du service public
Off Topic
Quand je pense à Laurende, je bande!
Monsieur Be
évidemment, sauvons le musée de la découverte, le lieu ou j’ai pour la première fois versé de l’azote sur un caillou (supra) et l’ai vu leviter dans l’air, mais ne crachons pas non plus sur la cité des sciences, l’endroit ou pour la première fois de ma vie j’ai exposé une émulsion avec des lasers. Oui nos vocations de scientifiques viennent de la, de la découverte justement.
Olivier G.
Il y a visiblement plus de monde pour sauver le palais de la découverte que pour demander au conseil d’état un décret sur l’accessibilité des sites web publics…
michel v
Marre de lire des trucs comme « défense de leurs intérêts » comme si c’était socialement immoral de ne pas vouloir perdre sa situation professionnelle !
Aussi, copier-coller de mon commentaire sur le billet d’Autheuil :
« Ce qu’il faut voir au niveau RH dans ce déménagement, c’est que les fonctionnaires du Palais sont payés à la fois 1) au lance-pierre 2) à la prime.
La proposition de requalification en postes privés (même pas des CDI d’après ce que j’en sais) se fait sans prendre en compte la prime, ce qui pour beaucoup d’eux équivaut à une perte sèche de 20% du salaire net.
Vous accepteriez, au nom du bien commun, de perdre à la fois la sécurité de l’emploi pour laquelle vous aviez signé, ET 20% de vos revenus ? Le tout pour arriver sans perspective d’évolution dans une structure bâtarde au futur incertain ?
Permettez-moi de douter que quiconque ici réponde par l’affirmative à une proposition aussi peu engageante. »
authueil
Michel, c’est malheureusement trop souvent le cas : les employés d’un structure regardent d’abord leur intérêt avant de voir celui de la structure. Si les deux sont contradictoires, ils choisissent en général leur intérêt personnel.
C’est humain, mais c’est aussi citoyen de le dénoncer lorsque cela se présente !
Franc belge
Si les deux sont contradictoires, ils choisissent en général leur intérêt personnel.
Je trouve un peu immoral de reprocher aux gens de défendre leur propre intérêt. En particulier dans une entreprise privée (du genre “le Kapital qui mange des enfants”).
Mais quand ça concerne l’argent publique, j’ai moins de scrupules. Surtout que les structures publiques ont la fâcheuse habitude de faire du gras avec les années…
michel v
@Gus : « Péréniser, c’est privatiser »
Allez dire ça au rail britannique, et on en reparle. :)
michel v
(Quel SLOGAN prêt-à-penser quand même ! Qui a dit que la gauche avait le monopole des formules creuses à l’épreuve de la réalité ?)
Mehdi
J’ai un super souvenir du simulateur de tornade ! Génial !
mehdi http://impertinence-mediatique.blogspot.com/
gilda
Ma toute première connexion à l’internet c’était au Palais de la Découverte. J’étais déjà adulte, encore un peu jeune (ne sais plus la date exacte), j’imagine qu’à l’époque seuls les tout pionniers bloguaient. En entreprise alors nous n’avions pas encore de messagerie interne à moins que ses prémices, c’est dire.
Nous disposions chacun d’un temps restreint. J’en avais profité pour faire une recherche sur l’adresse d’une amie italienne perdue de vue et qui m’avait confirmé qu’elle n’avait pas déménagé mais que le nom de son époux ne figurait plus à côté du sien. Ainsi j’avais compris.
J’y retourne régulièrement, avec où sans le fiston (la grande n’a jamais été passionnée de sciences). Les expériences mises en scène nous ravissent. Le côté un peu “comme avant” fait partie du charme et le planétarium, s’il fait petit joueur à côté de celui exceptionnel de Stuttgart, est encore très très bien. En plus que c’est bon que quelque chose comme ça existe en bas des Champs.
Blah ? Touitter !