Réchauffement illustré
L’archipel des Orcades du Sud, dans l’océan Austral (et non Atlantique comme indiqué sur cette carte de Wikimedia Commons), se trouve entre le 60e et le 61e parallèle, à environ 350 milles nautiques au nord-est de la pointe de la péninsule antarctique.
Il a été découvert l’été 1821-1822 par la flotte de chasseurs de phoques qui labourait l’océan entre le Cap Horn et la péninsule antarctique, juste après la découverte des Shetland du Sud qui avait attiré nombre de chasseurs américains et anglais dans les parages. C’est l’un d’entre eux, le capitaine anglais James Weddell qui trouvera à ces îles leur nom, en référence aux îles écossaises Orcades, situées sur le 59e parallèle Nord.
L’île Laurie, la seconde en superficie après l’île Coronation, abrite la plus ancienne base de recherche antarctique. Sa station météorologique a été créée en 1903 par l’expédition écossaise menée par William Speirs Bruce.
Maison Omond, 1903. Source Glasgow Digital Library, University of Strathclyde.
La base, rebaptisée Orcadas par les Argentins, a été continuellement occupée depuis sa création. Ce qui permet d’avoir un relevé continu de températures australes de 1903 à 2010.
Moyennes annuelles de températures à la base Orcadas. Source Goddard Institute for Space Studies, NASA.
Il n’y a pas d’explication scientifique globale du réchauffement aux Orcades du Sud et de l’ensemble de la péninsule antarctique. Comme souvent dans ces phénomènes complexes, il s’agirait du résultat de cofacteurs : trou dans la couche d’ozone (à partir des années 70), activité solaire, activité volcanique, gaz à effet de serre, circulation atmosphérique, etc.
Augmentation des températures australes sur les 50 dernières années. NASA/GSFC, 2009 : “Half-Century of West Antarctic Warming”.
Les résultats observables sont multiples :
The increasing air temperature in the West Antarctic, especially in the Antarctic Peninsula, has brought about many natural consequences. The ablation of glaciers has clearly intensified, deglaciation takes place and glaciers are in retreat (Doake and Vaugham 1991, Kejna et al. 1998, Battke et al. 2001, Birkenmajer 2002). Some areas are becoming free of ice and a decay of shelf glaciers occurs, for example at Larsen−A (Vaughan and Doake 1996). The temperature of the oceans is rising. On the basis of satellite images from the years 1979–98 Cosimo (1998) found that, the ocean surface temperature in this region is growing at a rate of 0.54°C/decade. The extension and thickness of the sea ice is becoming smaller. In the region of the Antarctic Peninsula during the last 40 years the border of sea ice moved by 1°S (Gloersen and Campbell 1988), while isotherms at every 1°C by 1.5°S (Jacka and Budd 1991). There are changes in the circulation of air masses, the intensity of western winds are growing and the frequency of cyclones moving more and more frequently deep into the interior of the continent is increasing (Schwerdtfeger 1984).
The environmental changes lead to disturbances in the functioning of the Antarctic ecosystem (Rakusa−Suszczewski 1999, 2002). The uncovered areas under glaciers produce vegetation (Olech 1998, Lewis−Smith 2002), and new species of plants and animals appear. The population of species strictly connected with the border of sea ice – penguins (Ciaputa 1998) and seals – changes together with the changes of the sea ice extension (Fraser et al. 1992). On the Bellingshausen sea the period of ice−free water elongated in the years 1973–93 by one month (Jacobs and Comiso 1997).
Polish Polar Research, Marek Kejna, 2003 : “Trends of air temperature of the Antarctic during the period 1958–2000”.
Zones de fonte des glaces en Antarctique. NASA/JPL, 2005 : “NASA Finds Vast Regions of West Antarctica Melted in Recent Past”.
La base Orcadas, janvier 2010. Photos Gabriel Bajo Cero.
Maison Omond, avril 2009. Photo Gabriel Bajo Cero.
La base Orcadas, février 2009. Photo Gabriel Bajo Cero.
Gilles
Claude Allègre aurait une autre explication, vu la promo de ses conneries qu’il a sorti sur RTL toute la journée…
sebcha
”(…) phoques qui labourait (…)” j’ai du relire deux fois cette phrase pour en extraire le vrai sens et non l’image qui s’imposait a moi
Blah ? Touitter !