De la médiocratie
On nous rabâche que tous les présidents se font rappeler à l’ordre à ces élections de mi-mandat, sauf qu’ici le rappel à l’ordre pourrait prendre l’allure d’une énorme claque. Mais plus encore que l’ampleur du désaveu, c’est sa nature qui frappe vraiment.
Est-ce que je me trompe ? C’est M. Obama lui-même que l’Amérique profonde s’acharne à détester, bien plus que ses timides réformes. Et dans M. Obama, ce n’est pas le Noir que l’Amérique profonde déteste. C’est l’intello.
Bien sûr la crise, bien sûr le chômage. Mais surtout l’intello. Cette façon de gouverner. Cette idée tout intellectuelle de la représentation dans la gouvernance. Pas la représentation au sens théâtral. Au sens de médiation. Au sens d’une démocratie gouvernée. Par opposition à une démocratie directe, en prise directe avec le peuple, qui vocifère sa souveraineté toutes les cinq minutes à travers des Glenn Beck, des Sarah Palin.
M. Obama n’est pas un président populiste, pas le président du gros bon sens. M. Obama va se faire planter aujourd’hui par ressentiment populaire.
Pierre Foglia, La Presse : “Le gros bon sens politique”.
D’un autre point de vue, Nicolas Sarkozy n’est pas un intello, loin s’en faut, c’est un président populiste, un du “gros bon sens”, et pourtant, il semblerait qu’il expérimente ce qui pourrait ressembler à un certain ressentiment populaire, si j’en crois l’agitation qui a pris la France au prétexte instrumentalisé d’une indispensable réforme.
Président, quelle ingrate vocation.
Félicitations à Jenny Oropeza pour son élection.
Karl, La Grange
Ce n’est pas président qui est une ingrate vocation, c’est toute profession où le nombre d’interlocuteurs simultanés pour une information donnée est plus grand qu’un certain nombre X (Dunbar?).
Cela explose toujours au visage.
Denys
A mon sens, il y a plus intéressant en Californie. Le retour de Jerry Brown aux affaires ; me demande ce qu’il en pense, Jello (et je suis pas le seul).
Blah ? Touitter !