Carte, territoire et licence
Pour une première c’est une première ! Le Prix Goncourt 2010, le plus prestigieux des prix littéraires francophones, a été décerné aujourd’hui à Michel Houellebecq pour La carte et le territoire. Or, depuis mon analyse du statut juridique de l’œuvre, nous savons qu’elle est sous une licence libre, en l’espèce sous licence Creative Commons BY-SA (Paternité-Partage des conditions initiales à l’identique).
Le Prix Goncourt 2010 est donc le premier grand prix littéraire à être décerné à une œuvre littéraire libre. Ou encore, La carte et le territoire est la première œuvre libre a recevoir un grand prix littéraire, a fortiori le Prix Goncourt.
Mise à jour du 1er décembre 2010 : Sans reconnaître aucun délit et en maintenant totalement la pertinence de mon analyse juridique, j’ai cependant accédé à la demande de Flammarion de retirer du site les liens permettant de télécharger l’œuvre.
Florent Gallaire : “La carte et le territoire : le Goncourt 2010 sous licence Creative Commons !”.
L’éditeur Flammarion et son avocat le cabinet Sallans ont eu gain de cause. La nuit dernière, Florent Gallaire a retiré les liens permettant de télécharger illégalement le dernier livre de Michel Houellebecq, prix Goncourt 2010. Mais le mal est fait, en une dizaine de jours, le livre a été téléchargé illégalement plusieurs milliers de fois, le préjudice est donc important
Vendredi, Flammarion a envoyé une mise en demeure à Florent Gallaire pour cesser de mettre le livre en libre accès sous les 48 heures. Ce dernier a accepté immédiatement et a envoyé une lettre disant qu’il allait s’exécuter.
« Flammarion n’a pris aucune décision mais ne s’interdit pas de mener une action pour demander réparation du préjudice subi », a déclaré Yorric Kermarrec, secrétaire général des éditions Flammarion.
Le Figaro, Enguérand Renault : “Houellebecq n’est plus en libre accès sur le Net”.
OlivierJ
Petite correction sur le nom que tu indiques après la première citation : c’est Florent et non François.
Raplouf
Ah ah ah! Quel préjudice. J’ai acheté le bouquin. Je le lis chez moi auprès du feu, dans mon lit, dans ma voiture quand j’attends ma copine. Je l’ai téléchargé pour voir. 1- tous ceux qui téléchargent n’auraient pas acheté le livre 2- C’est illisible, pages immenses écrites en petit 3- ce n’est absolument pas pratique (il faut un ordinateur) 4- ça ne peut pas s’offrir à Noël, bref si on veut le lire, on achète le bouquin, le reste est une mascarade qui doit bien faire sourire l’auteur: (pub gratuite, scandale qui attire l’attention etc…).
Laurent Gloaguen
@Olivier : Merci, je corrige.
GM
préjudice, préjudice, j’ai téléchargé (çay mal), et juste lu les 3 pages qui m’ont confirmé que je n’allais changer mon intention de ne pas l’acheter.
Maxime
Je l’ai téléchargé alors que je m’étais fait ch.. à me procurer une version papier, sachant que ce livre est introuvable à moins de 2000 km de chez moi. Préjudice : niet.
Je ne suis pas d’accord pour parler de plagiat en ce qui concerne Frédéric Nihous, on retrouve les infos (ce qui n’a rien d’étonnant au fond), mais elles sont bien formulés différemment. Pour Beauvais et la mouche domestique (ainsi que le site du ministère), par contre, ça mérite une mauvaise note pour plagiat (c’est comme ça que ça se passe en général pour les étudiants qui se font prendre). En plus je trouve l’interprétation de Florent Gallaire assez limite, Maître Eolas ? Et le retirer c’est bien reconnaître qu’il n’était pas autorisé à faire cette mise en ligne.
Par contre, si Flammarion voulait bien se donner la peine de vendre des versions PDF de leurs livres, j’en connais qui seraient heureux de les acheter. Je dois avouer qu’une fois le PDF en main, je n’aurai pas été acheté le livre.
Les plagiats ont été découvert beaucoup trop rapidement : avant la sortie officielle du livre. J’ai donc tendance à croire que le journaliste qui a découvert ça avait spécifiquement été informé de la chose (sinon, comment les a-t’il trouvés ? Reconnaître un article de Wikipedia je veux bien, mais les 3 ? et le ministère de l’intérieur ? et pour l’Hôtel, aucun doute pour moi). Comment et pourquoi ? Flammarion et/ou Michel Houellebecq avait intérêt que ça se sache. Un scandale, ça fait vendre du papier, et Michel Houellebecq n’est plus à un scandale près.
politoblog
Rétablir la balance … samedi dernier alors que j’attendais une amie (… oh oui) dans un hall d’un centre commercial, elle m’a appelé pour me dire qu’elle aurait au moins une heure de retard. Pour ne pas perdre mon temps, je suis allé acheter un bouquin à la FNAC, pour avoir de quoi lire au Starbuck (je sais clichet). Devant les linéaires il m’est revenu à la tête, que tous les journalistes disaient que le meilleur bouquin de Houellbecque c’était extension du domaine de la lutte. 3,70 euros nickel ! Avias déjà lu possibilité d’une île ouais bof … J’arrive en caisse le bouquin passait à 5 euros, soit une petite prime de 25 % pour fêter le prix Goncourt ! Derrière moi, il y avait un gamin horrible qui venait d’acheter une ps3 pour noel avec ses parents, qui grinchait et me poussait du coude pour passer en caisse, plus loin un barbu cheveux longs qui achetait des coffrets de Hard Rock avec sa fiancée. Je n’ai pas osé lutté à la caisse et j’ai payé, le surplus demandé ! Le pire c’est qu’extension du domaine de la lutte est une merde, où il y a seulement deux passages géniaux, l’un comparant le sexe et la relation amoureuse aux marchés économique et la fin où on croit que le narrateur va se suicider. Alors si un Robin des bois, même un peu concon dans son analyse juridique peut me venger, je suis preneur !
Blah ? Touitter !