Sales boulots
Dans un élan bien démagogique, le gouvernement républicain d’Alabama de Robert J. Bentley a promulgué des lois sévères contre les immigrants illégaux qui volent le travail des bons Américains, et même la législation la plus dure de tous les États, encore plus dure qu’en Arizona.
Résultat quasi immédiat, des dizaines de milliers de sans-papiers, principalement originaires du Mexique et de toute l’Amérique centrale, sont partis pour des États plus bienveillants à leur égard.
Conséquence secondaire, il y a des milliers d’emplois à pourvoir en Alabama, mais personne n’en veut, alors que le taux de chômage y avoisine les 10%. Aucun Américain ne veut cueillir des tomates, éviscérer des poissons, conditionner des poulets, faire le ménage, et, surtout, aucun Américain ne veut travailler plus de 10 heures pas jour pour un salaire minimum. “Même pas les Nègres” se lamentent des entrepreneurs. C’est le “business model” de centaines d’entreprises qui est remis en cause, principalement dans l’agriculture et la transformation alimentaire.
Un problème presque insoluble, à moins de faire revenir les sans-papiers. En attendant, c’est toute l’économie de l’État qui vacille. Méfiez-vous des politiciens avec des solutions simplistes et idéologiques pour l’emploi et l’économie.
À lire sur ce sujet : Bloomberg Businessweek, Elizabeth Dwoskin, “Why Americans Won’t Do Dirty Jobs”.
Blah ? Touitter !