Journal de bord

dimanche 30 septembre 2012

Cheveux au vent

[…] In the United States the notion that bike helmets promote health and safety by preventing head injuries is taken as pretty near God’s truth. Un-helmeted cyclists are regarded as irresponsible, like people who smoke. Cities are aggressive in helmet promotion.

But many European health experts have taken a very different view: Yes, there are studies that show that if you fall off a bicycle at a certain speed and hit your head, a helmet can reduce your risk of serious head injury. But such falls off bikes are rare — exceedingly so in mature urban cycling systems.

On the other hand, many researchers say, if you force or pressure people to wear helmets, you discourage them from riding bicycles. That means more obesity, heart disease and diabetes. And — Catch-22 — a result is fewer ordinary cyclists on the road, which makes it harder to develop a safe bicycling network. The safest biking cities are places like Amsterdam and Copenhagen, where middle-aged commuters are mainstay riders and the fraction of adults in helmets is minuscule.

“Pushing helmets really kills cycling and bike-sharing in particular because it promotes a sense of danger that just isn’t justified — in fact, cycling has many health benefits,” says Piet de Jong, a professor in the department of applied finance and actuarial studies at Macquarie University in Sydney. He studied the issue with mathematical modeling, and concludes that the benefits may outweigh the risks by 20 to 1.

He adds: “Statistically, if we wear helmets for cycling, maybe we should wear helmets when we climb ladders or get into a bath, because there are lots more injuries during those activities.” The European Cyclists’ Federation says that bicyclists in its domain have the same risk of serious injury as pedestrians per mile traveled. […]

NYT Sunday Review, Elisabeth Rosenthal : “To Encourage Biking, Cities Lose the Helmets.”

1. Le 30 septembre 2012,
Jean

La même chose à peu près, en français. D’après la Fédération française des Usagers de la Bicyclette, il y a plus de risques de lésion pour les piétons que pour les cyclistes (26 % contre 17 %). Tout le monde aux casques ! Notez que j’ai trouvé tout ça chez le lobby du vélo.

2. Le 30 septembre 2012,
Joachim

Après il y a un corollaire marrant : tous les cyclistes que je croise à Paris, et qui portent un casque ou un gillet jaune réfléchissant grillent les feux. Et s’ils portent les deux, ils grilleront les feux, rouleront sur les trottoirs, prendront les rues à contresens et seront malpolis quand on leur fera remarquer qu’ils devraient faire attention.

3. Le 30 septembre 2012,
Laurent Gloaguen

Maître Eolas ? On parle de vous.

4. Le 1 octobre 2012,
Maxime

Il est utile de grill^W d’anticiper le passage au vert des feux pour éviter de se faire rentrer dedans par une voiture qui veux tourner à droite, lorsque soit-même à vélo on désire continuer tout droit.

(Un schéma serait utile, mais je vais laisser l’avocat-cycliste expliquer cela en détails).

5. Le 1 octobre 2012,
Mox Folder

Rien sur les talons hauts en Bixi ?

6. Le 1 octobre 2012,
ossobuco

Il ne faut pas se voiler la face et reconnaître même si ça fait mal au coccyx que la plupart des cyclistes sont des cons qui confirment le vieil adage que la connerie (terme générique pour l’arrogance, la méchanceté, la mauvaise foi et la pédanterie qui font la furie française) a horreur du vide et qu’au fur et à mesure de la piétonnisation des centres villes la leur remplace celle des automobilistes. Les plus redoutables étant effectivement l’espèce à casque, gilet fluo et cheveux grisonnants, convaincus d’être ce qu’ils croient paraître, c’est-à-dire invincibles, sages et plus malins. J’écris ça par expérience de piéton forcené, pas gratuitement. Hier soir j’ai lu un truc formidable, je cite : « Ce qui est étonnant, dit-il, c’est que ce public qui ne juge ainsi des hommes et des choses de la guerre que par les journaux est persuadé qu’il ne juge que par lui-même. » C’est vrai de toutes les choses de la vie mais en même temps c’est la mort de la presse et des commentateurs de blogs.

7. Le 1 octobre 2012,
Jean

Cycliste moi même, comme Joachim et ossobuco et pour les mêmes raisons qu’eux, j’estime que nombre cyclistes sont bien cons comme il faut. Je n’ai pas de casque, de gilet réfléchissant, rien qui clignote… Je respecte les feux rouges, les sens uniques, et quand il m’arrive d’emprunter le trottoir pour échapper à un embouteillage, c’est à pied en poussant le vélo. Je ne me lasse pas d’agonir ces imbéciles qui sont un danger pour tout le monde.

8. Le 2 octobre 2012,
flor

@jean et consorts : pour être un peu pompeux, je dirais qu’il s’agit de désobéissance civile. Un cycliste juge souvent bien ce qu’il représente comme danger : griller un feu pour tourner à droite ou rouler en sens interdit dans les rues peu rapides sont des attitudes évidentes quand on est à vélo… et ce d’autant que les parcours obligatoires sont loin d’être rationnels pour les vélos. Et ces attitudes sont si peu dangereuses que la loi vient désormais s’ajuster à ces cyclistes, trop cons pour être obéissants. Mais bon, je ne côtoie par chez moi votre espèce de vélo-gyrophare.

@ossobucco, comme beaucoup sur ce blog, je côtoie beaucoup de français à l’étranger et le portrait que vous faites est plutôt celui du parisien, me semble.

9. Le 2 octobre 2012,
Denys

Hum, on dépose une pierre dans le jardin des voisins juste au moment où, thèse oblige, je suis en déplacement ? Je reviens un peu trop fatigué pour commenter plus ; juste un lien vers les derniers baromètres de la sécurité routière française, histoire de bien se pénétrer de l’évidence absence de danger de la pratique du vélo.

10. Le 2 octobre 2012,
Eolas

Non, Laurent, ça ne peut pas être moi. Personne ne m’a fait une remarque quand je grille un feu rouge sur le trottoir et a survécu pour raconter l’histoire.

11. Le 2 octobre 2012,
ossobuco

@flor : non je parle de mon expérience locale des cyclistes, parce que Paris j’en suis parti à l’époque où le cyclisme urbain commençait tout juste à ressortir des catacombes et que je n’y suis pas retourné depuis si longtemps que je commence même à oublier à quoi ça ressemblait, Paris et les Parisiens.

Blah ? Touitter !