[…] Le principe est simple. En deux clics, les interlocuteurs, qui ne se connaissent pas, entament une conversation « on-line ». Si le contact ne convient pas, on le zappe et on passe au suivant. Le principe se nomme « chatroulette ». Gauthier est entré en relation avec une fille qui, de fil en aiguille, l’a fait dévier sur Facebook. « J’imagine que c’était pour avoir accès à tous ses amis », devine son père. Par webcam interposée, l’adolescent et la jeune fille se sont livrés à un effeuillage corsé à distance. Puis ces mots violents, en anglais : « J’ai une vidéo porno de toi. Si tu ne me donnes pas 200€, je vais détruire ta vie ». Et la menace claire de diffuser les images à ses fameux amis si jamais il venait à refuser. C’était quelques minutes avant 17h.
Une plainte a été déposée, contre X. Contre un ordinateur identifié et émettant d’Abidjan (Côte d’Ivoire), avec on ne sait qui derrière. Contre l’une de ces arnaques qui font le pire du net. « On nous a parlé de cette Canadienne qui s’est suicidée après avoir montré sa poitrine. Nous n’avions pas entendu l’information, nous étions dans le service de réanimation », témoignent dignement le père et la mère du jeune homme. Et de rebondir : « Le Canada, c’est loin, on se dit que ça n’arrivera jamais ici. Mais Brest, c’est tout près, ça peut arriver à n’importe qui ». Au moment où, dans cette famille unie, chacun rejoue l’infâme après-midi en se disant que si…, une certitude poisseuse empoisonne l’atmosphère. « Quelqu’un est entré sous le toit de cette maison pour commettre des atrocités par le biais d’un ordinateur. Et il n’y avait pas de moyens pour l’arrêter ». Même Gauthier, jeune homme paisible, avec ses copines, son basket, ses potes et sa famille, n’a rien vu venir.
Le Télégramme de Brest, Steven Le Roy : “Piégé, l’ado brestois se suicide”.
Jean
Exemple ici:Why I’m returning my Microsoft Surface RT.
Yogi
On est bien d’accord que “You can’t do that because we think it would suck” inclut “You can’t do that because we think it would compromise our business model”. C’est curieux que le dit Marco se prête de si bonne grâce à ce glissement de sens voire s’en glorifie.
On pourrait sûrement arguer que cette confrontation à l’interdit n’est pas étrangère au statut quasi religieux de la marque, traduit par cette absence de distinction entre le “it sucks dans l’absolu” et le “it sucks pour Apple”.
padawan
@Yogi : et Apple est l’une des rares entreprises à placer ses clients directs en premère place dans son business model. Est-il si difficile de comprendre que le succès d’Apple ne tient qu’à l’adéquation entre ce que ses clients veulent et ce qu’Apple est capable de produire, et que “You can’t do that because we think it would compromise our business model” n’est pas nécessairement une mauvaise chose concernant Apple ?
Pour les connaître depuis des décennies et un peu de l’intérieur, c’est plutôt effectivement “You can’t do that because we think it would suck” qui prime, l’impact sur leur business model n’étant que la conséquence logique.
Yogi
@ padawan : Si tu le dis … Pour ma part ma seule fréquentation des produits Apple a été la mise en oeuvre d’iTunes sur l’iPod d’un proche, et je dois dire que l’interdiction de mettre la musique que je veux là où je veux et quand je veux m’a pas mal refroidi, sur le thème “mais de quoi je me mêle, Steve ?” Quand d’autre part je vois son niveau de rentabilité et ses 100 milliards de dollars de trésorerie, je me dis qu’en effet elle ne doit pas s’oublier elle-même dans son business model.
Damien B
Je suis d’accord, le copier-coller ça pue, le web c’est l’avenir on n’a pas besoin d’applications natives sur les PDA-phones, yada yada. Ca aurait une once de crédibilité si le “can’t do that” d’Apple n’était pas depuis 5 ou 6 ans plus de l’ordre du subi que du choisi.
Blah ? Touitter !