Cathos d’Amérique
[…] Les chiffres indiquent une réelle perte de confiance des fidèles à l’égard d’une hiérarchie catholique empêtrée depuis plus de vingt ans dans des scandales d’abus sexuels qui ne cessent de resurgir. Selon un sondage du New York Times paru mardi, sept catholiques sur dix estiment que l’Église de Rome a mal géré cette grave crise. Son absence de leadership a ébranlé leur foi. Les catholiques américains sont aussi 53 % à estimer que l’Église est « en décalage » avec les besoins des fidèles et leur vie quotidienne. Ils espèrent une direction plus libérale à 54 %, se déclarant notamment à 66 % pour le mariage des prêtres et à 69 % pour une ordination des femmes. Ils sont favorables aux préservatifs à 91 % et à la pilule à 71 %. Ils affichent en revanche leur opposition farouche à la légalisation de l’avortement à 56 %.
Toutes ces tendances s’accentuent chez les jeunes, note le père Pogorelc, soulignant que 66 % des 18-29 ans sont favorables au mariage homosexuel, selon un sondage de l’Institut de recherche public sur les religions (PRRI).
L’érosion de la confiance qui a poussé de nombreux fidèles à quitter l’Église catholique (un Américain sur dix serait un ancien catholique) est toutefois compensée par le dynamisme des communautés latinos. Grâce à leur apport, l’Église catholique conserve un nombre stable de fidèles, à 24 % de la population. Mais l’irruption de ces communautés hispaniques constitue un nouveau défi pour les prêtres, qui doivent apprendre à s’adapter à cette diversité ethnique et linguistique. Quelque 45 % des jeunes catholiques de 12 à 29 ans sont latinos. Tout ce que dit et écrit l’Église catholique américaine est désormais bilingue.
Le Figaro, Laure Mandeville : “L’Église catholique face au défi de l’Amérique”.
Krysalia
on notera que ce qui “ébranle leur foi” ce n’est pas que des prêtres violent des enfants en masse dans tous les pays où ils sont présents, et se protègent entre eux par des menaces, des manipulations sur les victimes et leurs familles. Ce n’est pas non plus parce que ces prêtres n’ont comme mot pour les victimes de leurs viols que “c’est trop cher ce qu’elles demandent”. Et “y’en a trop, laissez nous un délai”.
Non, ce qui “ébranle leur foi”, c’est que ces mêmes prêtres n’ont pas eu assez de leadership à ce propos… ah ben ouais, attendez, CA c’est grave.
Pauvres gens.
Blah ? Touitter !