Journal de bord

samedi 20 juillet 2013

Timonier condamné

[AFP.] An Italian court on Saturday accepted plea bargains ranging from 18 to 34 months in prison for five suspects in the Costa Concordia cruise ship disaster, media reported.

The five include Roberto Ferrarini, the director of ship owner Costa Crociere’s crisis unit, Jacob Rusli Bin, the luxury liner’s Indonesian helmsman, as well as a deputy of Captain Francesco Schettino and two other crew members.

[…] Rusli Bin, the liner’s Indonesian helmsman who misunderstood the captain’s orders at the moment of the crash, received a year and eight months in jail and officer Silvia Coronica got one year and six months, the shortest sentence.

Audio from the ship’s black box revealed the chaos on the bridge on the night of the shipwreck, when Rusli Bin was steering the huge liner and Schettino had ordered a risky “salute” manoeuvre near the island.

In the recordings, when the crew realises the vessel is bearing down on rocks jutting out of the sea near Giglio, Schettino can be heard yelling “hard to port” while Ambrosio appears to yell “hard to starboard”.

The helmsman, who did not speak English or Italian fluently, is heard asking “hard to starboard?”

By the time Schettino had repeated his order it was too late to right the Concordia’s course.

The luxurious liner crashed into the Giglio rocks on the night of January 13, 2012, with 4,229 people from 70 countries on board, keeling over and sparking a panicked and delayed evacuation which saw some people forced to throw themselves into the cold waters. […]

Je trouve ça un peu dégueulasse de condamner l’homme de barre indonésien qui n’est qu’un lampiste dans l’affaire.

Selon le Jakarta Post, un avocat de Costa Crociere S.p.A. aurait fait pression sur Rusli bin Jakub pour que ce dernier plaide coupable en échange du maintien de son contrat de travail.

On ne fait pas du rase-cailloux avec un paquebot de 290 m transportant 4 252 personnes. Point final.

1. Le 20 juillet 2013,
remib

A quel niveau de la hiérarchie faut-il s’arrêter dans les problèmes de responsabilités ?. En exagérant, on dirait que, en dessous du niveau de responsabilité, l’intelligence ne compte plus .Ou alors l’inverse, tous les acteurs sur site doivent avoir le libre arbitre et la vision globale de refuser un ordre:-) Si Maître Eolas sortait The Ultimate Guide pour savoir, ça serait génial! Quelqu’un a–t-il des liens synthétiques géniaux, ou cours de droit basique, pour les apprentis juristes ? Est ce qu’il y a un grand principe dans le B.A. BA du cascading ?

2. Le 21 juillet 2013,
Laurent Gloaguen

Il y a deux aspects, de mon point de vue : le pouvoir et la connaissance.

Un timonier a-t-il le pouvoir de contester les ordres d’un commandant ? La réponse est non, et cela pourrait même être pris pour un délit d’insubordination. Même un simple commentaire pourrait être la raison d’une mise à pied. Le timonier fait en quelque sorte partie des apparaux à gouverner, il est un rouage de transmission dans la mécanique qui préside à la route du navire et il doit exécuter avec précision les directives qui lui sont données par l’officier de quart. Il existe des équipages où, malheureusement, même le second capitaine hésiterait à partager ses doutes sur une décision de son commandant.

Un timonier a-t-il connaissance des dangers de la route choisie par le capitaine ? La réponse est généralement non. L’homme de barre fait normalement confiance au bon sens marin des officiers et ne va pas contrôler la route sur les cartes.

Pour le cas présent, si l’officier en charge met son navire dans une situation de danger où un simple flottement de quelques secondes dans les ordres de barre pourrait conduire à un grave accident, il est complètement responsable.

Les erreurs de barre se produisent, sont corrigées, et ne portent normalement pas à conséquence. Sauf quand on file à 16 nœuds avec un navire de 390 m à quelques dizaines de mètres d’un écueil. Que Francesco Schettino veuille faire porter l’erreur sur l’homme de barre en dit très long sur ce personnage qui a manifestement des problèmes à assumer ses propres responsabilités.

3. Le 23 juillet 2013,
Nicolas B.

En fait, le barreur, il a été condamné à 20 mois de prison pour quoi ? Pour avoir demandé de répéter l’ordre [ ce qui serait plutôt à mettre à son crédit vue la confusion ] ??

Blah ? Touitter !