Montréal, temps clair, -17 ° C.
— « Du côté de l’Union européenne, tout va être mis en œuvre pour éviter de prendre cette pente glissante. “Nous allons rencontrer les Saoudiens et les autres membres de l’OCI pour leur dire que nous ne sommes pas preneurs d’un débat qui conduirait à nous écharper sur nos lignes rouges respectives, explique un négociateur européen. Aller sur ce terrain-là, c’est aller au clash des civilisations. Nous ne le voulons pas, nous avons mieux à faire en travaillant ensemble pour combattre les djihadistes”, poursuit ce dernier. »
— Montréal : les Français sont des proies faciles.
— Nutella, Fraise : le tribunal de Valenciennes refuse les prénoms de deux bébés.
— « Le mode de vie homosexuel beaucoup plus que l’acte sexuel lui-même. »
— « La doxa veut que les mâles humains soient excités par le fait de multiplier leurs partenaires et que les femelles humaines, au contraire, ne soient excitées que par la tendresse et l’amour. »
— Les 10 choses à retenir à propos de l’indemnité kilométrique pour les cyclistes.
— Lire des livres, dans le métro.
— Krasnoïarsk, Sibérie.
— “…when Tracy told some Rotary Club friends that she and Kathryn were getting married, she kept her eyes planted above their heads so she wouldn’t have to look at their face.”
— Frenchman creates Valentine’s Day fart pills.
— Bacon Cat is dead. Demis too.
— “Sponsored by my husband: Why it’s a problem that writers never talk about where their money comes from.”
— V&A in row over self-censorship after Muhammad image is taken down.
— Canada’s race problem? It’s even worse than America’s.
— Peek-a-boo.
— L. Young: Uptown Funk cover.
— We got the System to fuck the Sytem.
— Crier.
J’ai la tristesse de vous apprendre que Bacon Cat est morte (was a she…).
Person I Don’t Know, Who I’ve Just Met: So, what do you do?
Me: Well, I write books. Science fiction books. My most famous one at the moment is called Old Man’s War.
Person: Sorry, I don’t know it.
Me: I also once taped bacon to my cat.
Person (visibly excited): Oh my God! That was you?!? I love that cat!
Whatever, John Scalzi: “Ghlaghghee, 2003 – 2015”.
(Septembre 2006.)
Un beau dimanche, ensoleillé, et l’obligation de se rendre d’Ahuntsic au centre-ville… voilà bien de suffisants motifs d’enfourcher son bicycle. D’une pédale alerte je traversais la riante Rosemont-Petite-Patrie.
Sitôt passée la voie de chemin de fer, j’eus l’impression d’entrer dans un autre monde. J’ai pensé à Beyrouth (dans sa version années 1980), puis, comme il ne faisait pas chaud, à Tchernobyl.
Voitures immobiles en tous sens, petits vieux hagards marchant au milieu de la chaussée, bancs de neige, congères figées, épaisses plaques de glace et champs de trous qui auraient rappelé à mon grand-père Verdun en février 1916. Inutile de vous préciser que la pratique du vélo y est hasardeuse et nécessite un redoublement de prudence.
J’interpelle une dame qui traverse :
— Coudonc, vous ne payez donc pas vos taxes, la ville a-t-elle fait faillite ?
— Ah, mon bon Monsieur, c’est le maire Ferrandez…
— Qu’attendez-vous, allez à la mairie avec une pique et demandez sa tête !
La dame me regarde d’un air atone, hausse les épaules et poursuit son chemin. Cette contrée ne m’apparaît pas comme peuplée de gens à la fibre révolutionnaire. Je redémarre, chantant Ah ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne. Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates, on les pendra. Cahin-caha, serpentant entre les obstacles et ahanant entre deux sacres, je parvins cependant à atteindre indemne des contrées plus urbaines et civilisées, la bienvenue Ville-Marie.
Il me semblait que l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal avait la réputation de favoriser les transports alternatifs à l’auto. Voilà qui est bien usurpé. Le meilleur moyen de s’y déplacer en sécurité est assurément ces temps-ci le gros véhicule tout-terrain, genre belliqueux Hummer, ou le char d’assaut. J’y vois les indéniables symptômes d’une municipalité qui n’a pas à cœur la sécurité de ses concitoyens, et particulièrement celle de ses plus vulnérables. Mais si l’objectif caché est d’envoyer un maximum de petits vieux, plus quelques hispsters maladroits, à l’hôpital ou chez Urgel Bourgie, la mission me semble accomplie.
En fait, et je m’étais trompé, Ferrandez est un politique comme les autres qui obéit à des impératifs de stratégie politique avant ceux de ses concitoyens. Et, c’est une immense déception.
Blah ? Touitter !