Mediapart, un avenir incertain
Le site d’information généraliste Mediapart est officiellement lancé aujourd’hui. Ce projet est mené par Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde, François Bonnet, ancien chef du service international du Monde, Gérard Desportes, ancien de Libération et de La Vie, Laurent Mauduit, ancien rédacteur en chef au Monde, Marie-Hélène Smiejan et Godefroy Beauvallet. L’équipe est composée d’une trentaine de personnes, dont 26 journalistes. Le développement technique a été confié à la société Netscouade de Benoît Thieulin, qui a fait ses preuves en animant le site Désirs d’Avenir de Ségolène Royal.
Un projet éditorial sous le signe de la qualité
Edwy Plenel l’a martelé, Mediapart sera différent, indépendance et qualité en sont les maîtres mots, quitte a réinventer le journalisme, ce qui ne manque pas d’ambition. Nous verrons à l’épreuve des faits si ces promesses enthousiasmantes, au milieu d’une profession en plein marasme, se réalisent… Nous laissons cependant le bénéfice du doute à l’équipe qui s’est embarquée avec flamme dans cette aventure.
Le lieu d’une information de référence et d’une culture journalistique renouvelée. L’information de référence se définit par quatre mots, trop oubliés : la qualité, l’indépendance, la pertinence, l’exclusivité. Elle suppose de remettre à l’honneur un genre trop délaissé et injustement décrié : l’enquête, avec ses découvertes, ses surprises, ses révélations inédites. Elle suppose aussi de trier, de choisir, de hiérarchiser, tant trop d’informations finit par étouffer l’information pertinente. Constituée de talents éprouvés, venus de titres divers et issus de générations différentes, notre rédaction devra ainsi proposer « le meilleur de l’info ». [Mediapart.]
Une logique de financement incertaine
J’étais hier à la conférence de présentation du projet au cinéma MK2-Bibliothèque, au milieu d’une assistance attentive et plutôt âgée, majoritairement composée d’abonnés de la première heure. J’y ai appris que les objectifs sont de 25 000 abonnements à la fin 2008, 45 000 pour 2009, avec l’atteinte du point d’équilibre en 3e année, avec de 52 000 à 62 000 abonnés (suivant le taux TVA que la société éditrice réussira à obtenir — Mediapart semble tabler sur une évolution des dispositions européennes qui ne permettent aujourd’hui d’appliquer un taux réduit de TVA à 2,1% qu’aux seuls journaux et périodiques imprimés).
Le prix de l’abonnement est de 9 euros par mois (15 euros pour un abonnement de soutien, 5 euros pour les jeunes et les chômeurs). Les abonnements de soutien devant plus ou moins s’équilibrer avec les tarifs réduits, on peut en conclure que le budget annuel de fonctionnement de Mediapart en vitesse de croisière sera compris entre 5,5 et 6,5 millions d’euros (ce qui semble cohérent par rapport à la masse salariale).
Par ailleurs, Marie-Hélène Smiejan, directrice générale, nous a informés que l’entreprise a déjà rassemblé un capital de presque 3 millions d’euros pour se lancer, avec une augmentation de 700 000 euros assurée pour le second trimestre.
Sur ces 3 millions, 1,325 million a été fourni par les apports personnels des fondateurs (550 000 investis par Edwy Plenel et le même montant par Marie-Hélène Smiejan, 100 000 euros par Laurent Mauduit, 80 000 euros par François Bonnet, 40 000 euros par Gérard Desportes).
Le complément provient d’une Société des Amis de Mediapart, présidée par le mathématicien Michel Broué, réunissant 46 membres fondateurs (dont Xavier Niel, cofondateur d’Iliad-Free, actionnaire pour 100 000 euros, Maurice Lévy, PDG de Publicis, pour 5 000 euros, François Vitrani, directeur général de la Maison de l’Amérique latine, pour 5 000 euros également). La SAM représente un montant total de 504 000 euros, auxquels s’adjoint 1 million d’euros à parts égales entre les investisseurs Écofinance et Doxa.
Ce qui donne donc l’actionnariat suivant :
- Edwy Plenel, 550 000.
- Marie-Hélène Smiejan, 550 000.
- Laurent Mauduit, 100 000.
- François Bonnet, 80 000.
- Gérard Desportes, 40 000.
- Société des Amis de Mediapart, 504 000.
- Écofinance : 500 000.
- Doxa : 500 000.
- Total : 2 824 000 (sans compter d’autres apports plus modestes et d’éventuels produits de placements, le compteur étant aujourd’hui officiellement à 2 939 000 euros).
À cette heure, Mediapart déclare avoir déjà 3 500 abonnés et vouloir “l’invention d’un nouveau modèle économique sur le Net”.
L’accès au site est exclusivement payant (seules la “une” et les 4 pages d’entrées principales seront, à partir de mardi prochain, accessibles, autant dire pratiquement rien) et la publicité est écartée, dans une louable préoccupation de totale indépendance. Ce modèle économique n’a rien de nouveau sur le Web, il est au contraire bien ancien, et a très souvent démontré son incapacité à financer des projets d’envergure. Le modèle du “tout payant”, on ne compte plus ceux qui en sont revenus et ceux qui en sont morts, à l’exception peut-être de certains acteurs de l’industrie de la pornographie en ligne.
Bref, Mediapart veut refaire l’histoire. Et cela ne cesse de laisser dubitatifs les professionnels du Web.
On peut s’interroger par exemple sur les modes d’acquisition d’abonnés…
Marie-Hélène Smiejan évoque des campagnes de marketing auprès des entreprises et collectivités, des offres d’abonnements groupés, mais tout cela reste dans le vague. Comment convaincre un prospect à la seule vue d’une “une” ? Comment susciter l’envie sans trafic exogène et déclencher un acte d’achat impliquant ? Comment générer à partir d’un noyau de lectorat inférieur à celui du présent blogue une dynamique d’acquisition par recommandation suffisante (le seul bouche à oreille me semblant par ailleurs un canal limité) ?
Et, au-delà des considérations économiques, un “intranet payant” coupé du monde, ce n’est pas pour certains leur idée du Web. Qui va renvoyer vers Mediapart en tant que source d’information, qui va créer des hyperliens ? Quelle existence, quelle présence sur le Web ?
Comment Mediapart va-t-il participer au débat public ? Peut-on parler de “nouveau lieu démocratique” quand l’accès est réservé à un “club” restreint où une clientèle sociologiquement triée débattra entre elle à l’abri des regards ?
Les sites dits « gratuits » sur internet ne le sont évidemment pas. Ils sont financés par la publicité. Or un journal dont le financement dépend totalement des recettes publicitaires ne peut prétendre, économiquement, rester durablement indépendant. Surtout, les recettes publicitaires actuelles sur internet sont calculées pour des millions de visiteurs, donc pour un contenu attirant une audience « grand public » peu compatible avec les exigences d’une presse de qualité et de référence. Enfin, l’internaute vit dans l’illusion de la gratuité puisqu’il paye tout ce qui lui permet d’accéder librement à des contenus - les tuyaux, la technologie, les ordinateurs, etc. [Mediapart.]
Un mot vient alors à l’esprit : élitisme. Pour Mediapart, grand public n’est pas compatible avec qualité. Pourquoi pas… Cela peut se défendre. (Surtout si l’on pense à LePost.fr, qui lui a fait très clairement le choix du grand public… ;-)
Je souhaite bien sûr le succès de Mediapart. Et au vu de son engagement financier personnel, on ne peut douter de la sincérité de l’équipe aux commandes, mais je n’arrive décidément pas à croire, fort mon expérience de 14 ans de Web, en son modèle économique. Il ne reste plus à espérer que l’avenir me démente.
À suivre avec intérêt donc…
—
D’autres en parlent :
- Novövision : “Mediapart versus Wikio”.
- Bakchich.info : “Et de Plenel vint la lumière”.
François
Quel dommage que la prix de liberté d’expression de MediaPart risque aussi de lui coûter la vie.
Yves
Une chose est sûre, les designers qui ont travaillé sur le site ont fait du très beau boulot. La maquette est parfaitement lisible, pas fatigante. Les “circulations” intelligentes…
Olivier
Il ne reste plus qu’à voir si justement le contenu sera fidèle à la liberté d’expression qui justifie les 9 euros mensuels… S’ils se démarquent bien des JdN et autres, je suis limite prêt à investir 5euros mensuels pour de l’info de qualité…
GreG
Effectivement, le design du site est très réussi même si il est loin d’être valide CSS et XHTML. Peut-être que certains lecteurs s’en retrouveront lésés dans leur confort de lecture. Ils devraient prendre en compte que la plupart des internautes n’ont pas une configuration informatique au top, et que beaucoup même utilisent encore le très merdique IE6. Sinon je suis ravi qu’ils aient viré ce rouge agressif qui incitait les visiteurs à s’abonner.
Maintenant, le plus important reste bien évidemment le contenu. Et là, comme Laurent je dirais qu’il n’ont pas prévu grand chose pour nous mettre l’eau à la bouche. Ils nous promettent dans leur projet de l’info pertinente, indépendante, du journalisme “debout” et non “assis”, mais où sont les enquêtes exclusives ? Où sont les dossiers spéciaux ? Et comment les distinguer des dépêches AFP revisitées à la manière des présentatrices météo ?
J’imagine et j’espère qu’ils sauront corriger leurs erreurs au fur et à mesure qu’ils avanceront. Je pense que leur concept est de se dire : si tant de gens achètent leur quotidien chaque matin, alors ils achèteront notre journal à nous, mais en ligne. Cela induit en effet que la qualité devra être réellement au rendez-vous, et leurs journalistes, de part leur plume et leur personnalité devront se faire un véritable nom sur le net, devenir de véritables figures de l’information.
Souvent, les projets que l’on donne perdant à l’unanimité dès le départ, soit se cassent lamentablement la gueule, soit deviennent de grandes réussites. Je n’aime pas par principe les concepts élitistes qui à mon avis vont à l’encontre de ce qu’est le Web (dont on paye déjà l’accès), mais on peut au moins saluer leur audace.
A suivre donc…
GreG
Pour compléter mon avis et aller dans le sens de Laurent je dirais en effet que leur ambition est un contre-sens à elle toute seule : Comment peut-on espérer devenir un acteur majeur du Net et de l’information en choisissant de vivre en vase clos ? Ont-ils seulement pensé à offrir un abonnement a certaines figures populaires du net ? lesquelles aurait au moins la possibilité de faire suivre leurs débats, discuter leurs enquêtes, et leur donner une véritable existence en ligne. Apparemment, ils ne sont pas très au fait de cela puisqu’ils ignorent même des acteurs comme Laurent dont ils désignent le blog par “Les Embruns” (ils doivent sûrement croire que tu es un blog collectif).
Ouinon
« Le développement technique a été confié à la société Netscouade de Benoît Thieulin, qui a fait ses preuves en animant le site Désirs d’Avenir de Ségolène Royal. »
La Nestcouade a aussi animé les commentaires d’Embruns et de beaucoup d’autres sites à une époque, non ? ;-)
narvic
Comme disent Greg et Laurent, comme exister sur le web en restant dans un vase clos ?
@si est parvenu à obtenir un nombre d’abonnés important et assez étonnant, dès avant son lancement (qui, du coup, fut un succès), car le projet avait eu l’occasion de se faire connaître et l’on savait à quoi s’attendre. Mais l’enjeu est maintenant celui du renouvellement des abonnements : il y aura une déperdition, forcément… Comment vont-ils compenser cette déperdition par un apport de sang nouveau, puisque qu’@si est devenu totalement invisible et silencieux sur le net, avec cette logique de vase clos ? Mystère…
Mediapart est vraiment très loin d’intéresser autant de gens à son lancement, à part les pros de l’info et les amoureuses des beaux yeux d’Edwy Plenel (dix fois moins de pré-abonnés qu’@si), mais il nous demande de croire sur sa bonne mine, sans avoir jamais montré quoique ce soit auparavant… Et puisque le site sera fermé, comment va-t-il convaincre ensuite les réticents de le rejoindre ? Je ne comprend pas…
Le pari, bien engagé par @si, semble très difficile à poursuivre sur cette logique fermée, mais pour Mediapart, le problème c’est même de démarrer !
Sans même aborder le fait de savoir si la demande du public est vraiment d’avoir des nouvelles sources d’information (qui plus est payantes !), alors que nous sommes déjà noyés sous les sources d’info gratuites !, et souvent de l’info de très grande qualité dans de nombreux blogs, plutôt que de nous fournir au contraire des outils pour naviguer dans l’info, l’évaluer ou la hiérarchiser !
Les journalistes de Mediapart se trompent de bataille. On attend toujours un moteur de recherche de l’info conçu par des journalistes. Ce champ de bataille-là est vraiment l’enjeu fondamental de l’info en ligne, et il est déserté par les journalistes…
Yazerty
Concernant le modèle économique, le site @si (arrêtsurimages) propose des articles “votés d’intérêt publics” par les membres. Ces articles sont ainsi mis à la libre consultation des internautes non-abonnés. C’est peut-être un compromis intéressant…
GreG
Exact, par ailleurs je pense qu’il serait plus intelligent et convaincant de la part de Mediapart d’offrir une version trial (d’essai) à tous les internautes, au moins pour la lecture exhaustive des articles parce que pour prétendre à devenir un simple “commentateur” c’est un autre problème. Celle-ci pourrait être d’un mois comme le font beaucoup d’éditeurs de logiciels (certains de leur fiabilité). Mais là, vendre un concept sur du vent, genre fais-moi confiance, n’est pas très crédible et n’inspire (peut-être à tort) que la méfiance. Parce que je me pose une autre question : Que se passe-t-il lorsqu’une personne a choisi de tenter le coup en payant un abonnement annuel (au mois ou à l’année) mais qu’elle se retrouve déçue. A t-elle la possibilité de mettre fin à cet abonnement et à ses paiements mensuels ? ou d’être remboursée au prorata temporis si elle a payé à l’année ? De plus, je considère qu’un acteur majeur du Net se reconnaît également à ses “détracteurs”, et je suis sûr que Laurent a probablement autant d’ennemis virtuels qui le lisent que de partisans, lesquels ont aussi le droit d’être en désaccord avec lui. De ce fait, je ne vois pas comment Mediapart espère élever le niveau des débats, sans compter la lâcheté qui consisterait à pouvoir médire sur quelqu’un sans que celui-ci ne puisse avoir connaissance des propos et y répondre.
X
“25 000 abonnements à la fin 2008, 45 000 pour 2009”
Wow, wow, wow ! 45 000 en 2009, ils sont très optimistes, on dirait les prévisions de croissance du gouvernement avant les corrections de l’OCDE.
Avec @si on savait ce que l’on achetait : l’émission a tourné la 5è, et on a vu la ligne de Schneidermann sur le bigbangblog. Avec MediaPart, à part les jolies promesses de Plenel, on n’a pas grand chose permettant de juger, si ce n’est ce même Plenel qui crie à la censure lorsque Media-Participation le poursuit en justice
.
À 9€ par mois je pense sincèrement qu’ils vont droit dans le mur. J’aurais plus parié sur un modèle de financement par la pub, du genre Google AdWords, pour ne pas avoir de pression « directe » d’entreprises (à part Google). Néanmoins je ne sais pas du tout si ç’eût été suffisamment rentable via la publicité.
Par ailleurs, Xavier Niel et Maurice Lévy , quels magnifiques supporters de la liberté d’expression nous avons là.
Marco Polom
@GreG : il est possible de résilier son abonnement à n’importe quel moment, en ligne, en deux clics. La période d’essai elle est pour tous, pendant trois jours, depuis hier. Ensuite c’est vrai que ce n’est pas prévu. Mais au pire prendre un abonnement pour se payer un mois de lecture, et le résilier avant la fin du mois ça ne mène pas très loin et ça permet de voir (lire) dans de bonnes conditions.
GreG
@ Marco Polom : Merci, c’est déjà ça. Et sinon, tes impressions sur la qualité journalistique ?
Marco Polom
Jusqu’ici je n’ai pas été déçu par la qualité journalistique, et c’est tant mieux : car j’ai suffisamment cru en ce projet pour en faire partie en tant que salarié :) Je commente ici à titre privé mais je tâche d’être le plus factuel possible :))
VinZ
Plenel parle de faire un mensuel papier avec les meilleurs articles du site. Pas bête comme produit d’appel…
Briscard
Annonce google sur ce billet:
Probablement la même valeur prédictive que les pertinents commentaires ci-dessus…
GreG
@ Briscard : Moi j’ai “Assurer sa levée de fond. L’équipe de référence du marché au service des entrepreneurs : www.aeliosfinance.com
Comme quoi.
Aucun d’entre nous ne souhaite qu’ils se cassent la gueule, on se pose juste certaines questions. Et puis des billets comme celui-ci, ça fait toujours parler d’eux, et gratuitement…
Zythom
@Briscard et GreG: moi, je n’ai pas d’annonce Google sur le présent billet… Encore un avantage de Firefox et de son plugin AdBlock…
Personnellement, j’aime beaucoup rue89.com, site ouvert et sans abonnement, et son modèle économique basé sur la publicité… supprimée par AdBlock.
Du coup, je suis prêt à m’abonner pour compenser. Mais ils ne proposent pas d’abonnement. Alors j’achète leurs goodies.
Comme quoi, rien n’est simple.
Lionel
Franchement, je ne vois pas l’interet. J’ai lu les articles, ce n’est pas ininterressant mais ca ne justifie pas le prix. De plus si c’est pour avoir le meme type d’infos que dans le monde…non merci
Rémi
” ancien de le monde ” ” ancien de Libération” et les programmeurs de désir d’avenir….( comme on le sait non choisi pour ses ex-projets mais par copinage)
Bref si c’est pour encore se ramasser de l’information ultra-dirigée et du cassage de droite sous des airs de saintetés et d’érudition socialistement propre, ça en vaut vraiment pas la peine… On a la presse papier pour ça et moins cher.
Imed
Mediapart, ca sent l’échec cuisant !
artypunk
Inutile de paraphraser Laurent sur les tombereaux entiers de sites qui ont cru pouvoir faire payer leurs membres et qui ont échoué.
La seule raison pour laquelle Mediapart pourrait exister, ce serait qu’ils aient un contenu exclusif.
Or comment être exclusif dans l’actualité ? Soit on a des analyses plus pertinentes. Et là désolé, je ne crois pas que Mediapart avec ses 20-30 salariés précaires puisse être meilleur que le monde entier Soit on a de l’info exclusive. Et là bon courage pour avoir de l’info qui ne soit pas reprise immédiatement partout
De près comme de loin, ça paraît être un rêve mégalomane de gens qui n’ont aucune expérience du média internet et qui n’ont même pas encore réalisé leur arrogance, protégés qu’ils étaient dans le petit univers subventionné qu’est la presse française
Tonitox
Avenir Incertain vous disiez ?
Il est rafraichissant de constater que le nombre d’abonnement à grimpé de plus de 25% grâce aux frasques de l’affaire Woerth-Bettencourt !
Un régal !
MediaPart, because we are all Woerth it !
labiz
Blah ?