Curés, suite et fin
Bon, je vais pas m’éterniser sur le sujet. Mais encore un dernier point qui me tient à coeur en tant que gay. On ne peut pas vraiment dire que l’Église catholique et ses émissaires soit les meilleurs amis de mes congénères. Les positions récurrentes du pape sont à cet égard révélatrices. Quant à l’exemple donné par Michel Dumais sur le prêtre qui, après s’être occupé des lépreux zaïrois, s’est dévoué à celle des sidéens en fin de vie, je ne vais pas me priver d’ironiser (c’est ma nature) : l’Église ne s’intéresse aux tapettes que lorsque qu’elles sont mourantes, frappées d’un fléau que certains extrémistes ne se sont pas privées de voir comme le bras armé de Dieu. Pour les gays biens portants, les positions vont de l’anathème à la froide indifférence en passant par d’hypothétiques thérapies correctrices. Non, les cathos ne sont pas nos amis. J’ai connu trop de cas de suicides de jeunes gays catholiques pour savoir le mal que l’Église a fait et fait encore, j’ai connu trop de gens en souffrance en raison de leur religion, qu’elle soit chrétienne, juive ou musulmane.
Quand je vois un Jacques Grand’Maison évoquer les nouvelles questions sur la notion de couple et de famille, comme étant le symbole d’une “société passoire” en pleine décomposition. Et je cite : “on en vient même à soutenir que n’importe quel mode de parentalité peut sainement permettre à ses enfants de construire leur identité psychique, sexuelle, personnelle et sociale”, ce qui est, vous en conviendrez, un propos complètement caricatural. J’y vois l’expression d’un incroyable conservatisme et d’une négation de la société telle qu’elle est réellement aujourd’hui. Il ne faut pas s’aveugler, la société change irrémédiablement, et ce n’est pas en promouvant des modèles dépassés que l’on se prépare à l’avenir. Et là, oui, mon sang ne fait qu’un tour et ce sont mes tripes qui parlent.
Blah ? Touitter !