Good Morning Bagdad
80 % des Américains sont crétins. Y-a-t-il des statistiques pour la France ?
Les vrais Américains pro-guerre dits “patriotiques” sont imperméables à ce discours. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont pro-guerre. Les fausses preuves, c’est pas grave. Il n’y a pas besoin de preuve pour savoir que Saddam Hussein est un monstre. Ils sont comme ces flics ripoux qui truquent des interrogatoires, fabriquent des preuves pour coincer quelqu’un dont ils savent qu’il a commis des crimes, mais surtout qu’ils ne peuvent pas sacquer. Une revanche du système en somme. Le problème, c’est que ces pratiques sont condamnées pour une bonne raison. Dès qu’on prend l’habitude de les appliquer, on finit par ne plus mesurer la gravité du geste, et l’on s’en sert pour condamner quelqu’un qui le “mériterait” de toute façon. Bref, on n’a plus besoin des juges. Bush n’a plus besoin de l’ONU.
[Guillaume Chantraine, L’aigle ignominieux que les faucons fachos nous cachaient, via Netlex.]
Les États-Unis viennent de découvrir le colonialisme. L’administration d’occupation américaine est en pleine préparation. Des contingents de bureaucrates vont apporter les lumières du libéralisme et les joies de la démocratie. L’occupation promet d’être longue et ponctuée d’actions de terroristes (résistants ?) fanatiques qui ne veulent rien comprendre à la grandeur du projet américain. Des experts israéliens viendront à la rescousse dans la lutte anti-terroriste arabe. Les efforts de reconstruction commenceront par la conversion des usines chimiques en lignes de production de Coca-cola et tous les quartiers de Bagdad auront leur minaret et leur grande double-arche Mc Donald. On trouvera une clique d’affairistes irakiens pour leur transmettre progressivement les apparences du pouvoir. Le peuple continuera à triturer son ressentiment à l’égard des britanniques et des américains, n’oubliera pas les victimes et la misère de l’embargo, de cette guerre de libération faite encore une fois à leurs dépends. Ils ont perdu Hussein, ils ont gagné Bush. Au moins, Saddam, il était Irakien. Et l’on verra encore pendant des décennies des petits portraits du leader irakien orner les rétroviseurs des automobiles, comme on peut voir, encore aujourd’hui, toute une dévotion populaire pour Staline en Géorgie.
Pendant ce temps là, les services secrets américains auront peut-être l’idée de fermer les yeux sur un nouveau projet terroriste, sur le sol anglais par exemple, afin de galvaniser encore plus la population et de justifier une action sur la Syrie et l’Iran. Fiction du grand complot ? Non, aux États-Unis, tout est possible.
Good Morning Bagdad. J’ai ce matin des informations exclusives et vérifiables sur la situation à Bagdad : vingt-trois degrés celsius à dix heures trente, maximum trente-deux dans la journée, ciel légèrement nuageux, vent de secteur sud-sud-est, bonne visibilité, pression atmosphérique de mille-dix millibars, coucher du soleil à dix-neuf heures vingt-sept. Prévoir une dégradation orageuse dans le courant de la semaine.
L’Iraq Body Count du moment : min. 859, max. 1032. Ça coûte cher la démocratie américaine.
un Adulte/Chiant
Les 20%, en tout cas, ils font du bon boulot: What if Fox News were around during other historical events
un Adulte/Chiant qui sait pas poster d’URL
http://forums.fark.com/cgi/fark/comments.pl?IDLink=485972
un Adulte/Chiant qui fait des progres avec les urls
ils font des jolis chansons, aussi, les 20% http://www.mellencamp.com/news/oldnews/JohnMellencampToWashington.mp3
(la source c’est http://www.peerfear.org/ )
Laurent
Ce sont les 20 % qui font que l’on ne peut pas être anti-américain.
jm
Comme le dit très bien une Américaine dans le 20mn du jour (7/04/2003): Pour ces Américains à Paris, le procès dopinion est permanent. “En cours, à la cafet Tu dois tout le temps te justifier de ce que fait ton gouvernement”, se désole Alex, 24 ans. “On nous assimile sans cesse à notre président”, confirme Anna. “Moi jai pris lhabitude dinterrompre les gens qui commencent une phrase par ’les Américains’. Il faut leur apprendre à dissocier le peuple et son administration. Leur faire comprendre que, dun Etat à lautre, les positions sont très différentes.”
(http://www.20minutes.fr/20minutes/grand_paris/gestionArticles.svt?page=detail&code=27885 pour le reste de l’article )
Grant Barrett
Je suis d’accord avec Mr. Les 20 Minutes. Les Européens souvent commencent avec, “You Americans are always…” Les Americans ne font rien toujours. La distance entre New York et Los Angeles est comparable à la distance entre Moscou et Madrid, et comment diffèrent les citoyens de Moscou de ceux de Madrid ?
(3961 Km entre NYC et LA; 3446 Km entre Moscou et Madrid, grâce à How Far Is It).
Grant Barrett
How Far Is It: http://www.indo.com/distance/ .
Laurent
De plus, les Canadiens sont aussi des américains. De même que les Chiliens. On devrait dire les États-uniens. Encore une preuve de l’hégémonie impérialiste des états-uniens : ils s’accaparent le vocabulaire. ;-)
Laurent
Cher Grant, merci de votre commentaire. En tant que New-Yorkais, êtes-vous vraiment un américain ? ;-)
Grant Barrett
Et la dernière fois que t’as dit “américain” en parlant de quelqu’un de Québéc, c’était quand ?
T’as raison: dire quand à l’étranger que je viens de New York, ça vaut mieux que dire que je viens des États-Unis. Dès ce moment, mes politiques et mon cosmopolitisme sont plus clairs…
Blah ? Touitter !