Dois-je en parler ? Ne dois-je pas ? Et quand je parle de Dieu, je parle de ce Dieu auquel s’adressent certains pour escompter quelque bienveillance personnelle, quelque secours, cette figure omnisciente et vaguement paternaliste qui veille sur le troupeau servile. Je ne parle pas d’un concept plus éthéré, plus théorique et conceptuel que ne peuvent approcher seulement certains théologiens et physiciens quantiques.
Et pourquoi la question du dois-je ? Parce qu’il y a des sujets qui déchaînent inévitablement la passion (par opposition à la raison) et qu’il s’agit de croyances.
Car quel est le point commun entre Dieu et l’homéopathie ? Il s’agit bien sûr de l’effet placebo. Et quand on a dit ça, on a tout dit. Mais le souci, c’est que les gens qui croient en toute bonne foi à l’un ou à l’autre, ou encore les deux, le font généralement avec beaucoup de passion, d’autant plus que la croyance est consubstantielle aux mécanismes qui régissent leur vie intellectuelle.
Pourtant, il a une différence, à médire de Dieu et ses fidèles, on peut finir rôti sur un bûcher, écartelé, empalé (ce supplice qui commence si bien et qui finit si mal), lapidé, démembré, vitriolé, etc. Et ces douloureux événements arrivent encore de nos jours, surtout quand on n’a pas choisi le bon Dieu (car il y en a plusieurs qui se battent pour l’hégémonie des esprits).
Alors que pour l’homéopathie, le facile jeu de massacre est sans conséquence tragique (enfin, j’espère).
Alors, je vous le dis sur le ton de la confidence (au risque de me fâcher avec certains), l’homéopathie, c’est une grosse farce, une mauvaise blague destinée à engraisser certains laboratoires français. Le seul problème, c’est que la farce trompe autant de gens que celle du Créateur (avec un C majuscule, sinon ça fait Jean-Paul Gautier ou Christian Lacroix, le bien nommé).
Peut-être un jour parlerais-je de psychanalyse, de parapsychologie, d’astrologie, d’ostéopathie, de scientologie, de régimes amaigrissants, mais surtout de promotion de la pensée rationnelle et de l’esprit critique. Et si j’ai le courage, je vous expliquerai avec pédagogie les dilutions hahnemanniennes, la mole et la concentration molaire.
Mais cela devient parfois fatigant de nager à contre-courant…
P.S. Ouille, je viens de m’apercevoir que l’on était le jeudi de l’Ascension… Que les cathos me pardonnent !
Avez-vous remarqué que lorsque vous publiez plus de billets qu’à votre habitude, il y a effet de cannibalisation entre vos billets ?
J’y vois une explication principale : les lecteurs sont habitués à passer un certain temps, à intervalles plus ou moins réguliers, sur votre blogue. Ils sont comme programmés et devant une overdose textuelle, ils ont tendance à lire en diagonale pour respecter le “budget temps” alloué à votre lecture. Car n’oublions pas, le blogage est épouvantablement chronophage.
À l’inverse, si vous bloguez soudainement moins, vos deux ou trois derniers billets (pourvu qu’ils soient dignes d’intérêt) prennent soudain une importance relative et sont plus propres à attirer les commentaires et liens.
En parlant d’overdose, il y a deux blogues (#1, #2) où je me fais souvent la réflexion “Quoi! encore tout ça à lire!”. Mais avant de cliquer sur leurs liens, je suis déjà préparé psychologiquement, à un tel point que je peux aussi me dire “Quoi, c’est tout ? Feignasse.” ;-)
Le billet est une denrée hautement périssable, il se trouve que le degré de péremption est variable d’un blogue à l’autre, il est lié à la fréquence de mise-à-jour et à la mise-en-page.
Dans mon blogue, cela fonctionne en rapport avec la “verticalité”, au-delà du cinquième billet sur la page, point de salut, le billet est mort, électroencéphalogramme plat. Pour des blogues comme Karl & Cow, c’est encore plus radical puisque la page ne contient que les billets du dernier jour de publication, les précédents étant irrémédiablement chassés à “hier”.
Ping ’http://www.weblogues.com/RPC/’ failed: Ping error: Vous bloguez trop vite ;-) Un intervalle de cinq minutes doit être respecté entre chaque notification.
C’est quoi cette blague ? Je ne m’appelle pas Jean-Luc…
Vous faites un billet à la va-vite. Un seul copier-coller avec un lien, moins d’une minute chrono. Même pas une ligne de commentaire personnel. Et bingo, plus de dix commentaires ! Normal, vous parlez d’onanisme.
Vous parlez de la vache folle en Ontario, vous passez au moins dix minutes à rédiger votre billet, bilan : 0 commentaire.
Moralité : vous voulez des commentaires ? Solution : du cul, du cul et encore du cul.
Deuxième solution : parlez de la blogosphère, ça marche toujours. Succès garanti.
Vous souhaitez devenir la star du blogue : sexe et meta-blogage, voici la recette de la blogo-réussite.
C’est où la version en grand format ?
P.S. Il ne doit pas y avoir l’air conditionné dans l’hôtel de Karl…
P.S. bis. Je me sens blogo-frénétique aujourd’hui. Ou alors je teste ma théorie de la cannibalisation.
Ce matin, Martine m’a fait pleurer. Si juste, si vrai, si simple et beau. Il y a parfois des écrits qui rentrent en résonance, j’en vibre encore.
“Un jour, quelqu’un viendra, capable de faire surgir de la mémoire ces chagrins enracinés qui pèsent sur le coeur et vous empêchent de vivre.” Le Monde de Laurent.
Ça va faire parler dans les chaumières… Après Weblogues.com, un petit nouveau. [Via l’œil du brachycère].
En parlant de popularité, allez lire chez Merriadoc (un blogue qui devient de plus en plus populaire…) sur ce sujet.
merriadoc
Sans conséquence tragique… ? Tu vas voir ça ! >-#
Plus sérieusement… j’y suis depuis petit à l’homéopathie. Bien sûr, ca dépend pour quoi (genre une fracture…). Placebo ou pas… j’en sais rien. J’ai pourtant fait suffisamment de chimie pour qu’elle vienne hanter mes cauchemards (l’orga, argh !!!), donc la dilution, tout ça… oui, bien sûr.
Mais il me semble également qu’il y a peu, mettons une centaine d’années, on pensait déjà tout savoir sur tout, tout expliquer par la Science, cette merveilleuse déesse moderne.
Et puis Einstein est arrivé (enfin, lui ou sa femme… ?). Et depuis, c’est la course à l’inconnu. Alors…
Laurent
La démonstration qui fait qu’il n’y plus que de la saccharose et zéro molécule de principe soi-disant actif dans le granule (9 CH et +) nécessite le bagage scientifique d’un élève de terminale C. Mais si ça t’amuse de prendre de la poudre de perlimpinpin, libre à toi.
Je suis pour la liberté religieuse, mais pas remboursée par la Sécu.
Pour en savoir plus sur l’homéopathie, par de vrais médecins, pas des charlatans et des magiciens : L’homéopathie - la plus grande farce qui existe.
Laurent
Au fait, vous connaissez l’oscillococcinum ? La “substance active”, c’est des foies et coeurs de canards de Barbarie décomposés pendant 40 jours…
Préférez donc le foie gras et le magret de canard !
Et je ne vous parle pas de tarentula, petroleum, apis mellifica, belladonna, arsenicum, etc… On se dirait chez une sorcière du moyen-âge ou encore chez Harry Potter.
merriadoc
mdr Laurent…
Chacun son truc, comme tu dis. En tout cas, à partir du moment où un placebo soigne (et pas comme un antibiotique hein: ca doit pas revenir 2 jours après l’arrêt de la prise…), je vois pas le problème qu’il soit remboursé par la sécu. Et compare les prix… ;-p
Blah ? Touitter !