Une petite idée pour Marc-Olivier de Weblogues.com : si cela était facile à programmer, ce serait bien de publier une courbe de fréquence de publication de la franco-blogosphère, c.à.d. x = temps en jours, y = nombre de billets publiés par jour. Nous pourrions ainsi avoir le “pouls” de la blogosphère, avoir une traduction chiffrée des périodes où on a l’impression que la blogosphère roupille, découvrir si il y a plus de blogueurs aoûtiens que juilletistes, etc…
Le premier juillet, les Québécois sont pris de folie, non pas en raison de la fête du Canada, ni même de l’arrivée des congés d’été… mais pour un étrange remue-ménage annuel.
C’est chaque année la même chose, la nation québécoise plonge dans la plus profonde irrationalité, dans une sorte de rite païen insensé et collectif. Les municipalités se doivent d’ouvrir des centres d’hébergement d’urgence, les hôpitaux d’offrir des soutiens psychologiques, afin d’assister les laissés pour compte de cette manifestation frénétique et trépidante.
Vous avez déjà donné un coup de pied dans une fourmilière ? C’est un peu l’image de frénésie absurde que la Province donne en ce premier jour de juillet. C’est un peu comme si, chaque année, les Québécois voulaient manifester leur esprit de mobilité, la précarité de leur condition, en se livrant à un gigantesque et aberrant jeu de chaises musicales. Cette manifestation sociologique de masse laisse tout observateur extérieur dans la plus grande perplexité.
Mais de quoi s’agit-il ? Du grand déménagement bien sûr : ce 1er juillet, une fois encore, des milliers de québécois choisissent le même jour pour déménager. (Mais le phénomène se tasse un peu ces derniers temps du fait de la crise du logement).
Non, l’épectase, ce n’est vraiment pas drôle.
On se souviendra du Président de la République Félix Faure qui trouva la mort à l’Élysée, le 6 février 1899, terrassé par une attaque dans les bras d’une femme galante, et du célèbre quiproquo entre le chef du protocole et le médecin accouru au chevet du Président :
- Le Président a-t-il toujours sa connaissance ?
- Non, non… Dieu merci ! J’ai pu la faire sortir par l’escalier de service.”
Jeune et con, ça rime presque toujours. Je le sais bien, puisque je le fus.
La jeunesse, c’est souvent un beau gâchis. On a son avis sur tout, on déborde d’ambitions, ou tout du moins de folles espérances, on brûle la chandelle par les deux bouts, inconsciemment persuadé de son immortalité (car la mortalité est un concept tout théorique dont on est incapable de mesurer véritablement l’ampleur à cet âge).
Que ce soit ma fréquentation de certains blogues, ou de stagiaires dans mon cadre professionnel, j’aboutis souvent à la même constatation : on fait généralement un bien mauvais usage de ses jeunes années. Le propre du “jeune” est une profonde cécité pour l’essentiel.
Si, à mon âge, on porte un regard rétrospectif teinté de nostalgie sur sa propre jeunesse, il ne faut pas se méprendre : ce n’est pas une période facile à passer.
Et franchement, je n’aimerai pas croiser un moi-même à l’âge de vingt ans, j’aurai sans doute une irrépressible envie de lui donner des claques bien senties.
La jeunesse, ce n’est qu’un mauvais moment à passer finalement, une période d’expérimentations rarement heureuse. Puis, les années passent, et arrive l’inévitable parabole biblique “Qu’as-tu fais de ton talent ?”. Pour ma part, j’en ai déjà fait bon usage, mais mon regard acerbe me fait toujours dire “peut mieux faire”.
Signé : vieux con.
P.S. Talent : unité monétaire de l’antiquité.
P.S. bis. Allez les jeunots, assassinez-moi dans les commentaires…
P.S ter. Courage les jeunes, ce n’est qu’un mauvais moment à passer… Tenez-bon !
Bon, quand je lis ça, je me dis qu’il faut réagir !
Si on se disait que chaque mois, les blogueurs se réuniraient de façon informelle dans un bar dans le centre de Paris… Il n’y a pas de raison que les YUL bloggers ait le monopole de ce genre de réjouissance.
Alors, les Paris blogueurs, ça vous tente ? Si il y a au moins deux autres prêts à tenter l’expérience, je vous fixe une date et un lieu.
Merriadoc
Sur le sujet “étude de la blogosphère”, Owen a publié hier une chronique intéressante.
matt
Moi j’y vois une tentative de culpabilisation pour ceux qui devront confronter leur activité personnelle au taux global de production de la blogsphère :)
beleh
vrai, ça peut être une bonne idée
pour faire des moyennes sur la semaine (plus de publications le week-end ?), dans la journée (les bloggeurs sont-ils matinaux ou vespéraux ?) etc …
oué, ce serait intéressant.
Delphine
C’est une activite du soir en tous cas, ca commence a s’agiter vers 16h (paris) et ca se calme vers 1h30. La question est de savoir s’il y a une quelconque regularite. Individuellement, non. Collectivement on voit les jours feries et les micro-evenements communautaires… (oui j’aime les stats..)
Blah ? Touitter !