Journal de bord

samedi 11 octobre 2003

Le voile de la discorde

Lila et Alma ne retourneront plus au lycée Henri-Wallon.

Bravo, les tartuffes de gauche… Bravo les profs…

Il devient urgent que le voile ne soit plus un facteur d’exclusion : ces jeunes filles voilées ont sans doute plus besoin que les autres de l’ouverture d’esprit offerte par l’école publique et laïque, et on les fiche à la porte. C’est parfaitement scandaleux. L’hypocrisie des politiques sur le sujet et la bêtise du corps enseignant laissent sans voix. Je ne veux pas de cette société laïque fasciste, qui juge aux noms de principes sans voir l’intérêt premier des personnes, qui se prive d’humanité en n’ayant comme unique réponse le rejet et l’ostracisme. Ces filles ne sont pas un danger public, ni même des facteurs de prosélytisme, où est le problème ? Ce n’est pas en stigmatisant les gens et en faisant un drame que l’on va faire avancer les choses dans le bon sens.

C’est quoi la prochaine étape ? forcer les enfants musulmans à manger du rôti de porc à la cantine sous peine d’expulsion ?

Corps enseignant bien mal inspiré ces temps-ci comme en témoigne aussi l’action en justice de l’instituteur du documentaire Être et avoir.

1. Le 11 octobre 2003,
dek\

Et un point Godwin, un.

2. Le 11 octobre 2003,
aqb

Tu généralises Laurent. On ne peut balancer, d’un seul bloc, tout un corps de métier dans l’opprobre pour des affaires qui dépassent leur compétence stricte, mais qui de fait, ont été placées sous leur seule appréciation, sans cadre global, sans garantie de soutien de la part de leur institution. Il faut se mettre à la place d’un enseignant et imaginer ce que représente l’arrivée de jeunes voilées. Avec ce qu’il y a le plus souvent derrière. Comment garantir un enseignement serein dans ces conditions? Comment enseigner l’histoire de la religion musulmane de manière neutre et la plus impartiale possible (c’est à dire d’un strict point de vue historique, basé sur des sources vérifiées, croisées et analysées par des historiens), quand certains points développés (sur la vie du prophète par exemple) sont contestés par des élèves faisant une lecture idéologique de l’histoire de leur religion ? C’est tout le problème de l’impartialité de l’enseignement qui est aujourd’hui remis en cause. A moins évidemment qu’on ait déjà en tête le démantèlement du «mammouth».

Revenons un peu en arrière. On ne peut évacuer l’historique de l’affaire et la responsabilité complète de l’Etat et de ses ministres qui se sont qui sont défaussés sur une administration non préparée. Recteurs, chefs d’établissements, et le plus souvent les professeurs, ont été livrés à eux-mêmes. La gestion au cas par cas a donné lieu à une véritable cacophonie. Négociation ici, exclusion là… La circulaire floue de 1994 n’ayant que renforcé la confusion. Certains chefs d’établissement l’ayant appliquée à la lettre, en interdisant du même coup la totalité des couvre-chefs (bonnets, casquettes, foulards, bandana etc.) et pratiquant l’exclusion pour toute réponse.

L’exclusion est effectivement une très mauvaise réponse, contre-productive. Mais c’est en l’état la seule dont dispose le corps enseignant et les chefs d’établissement. Des gens non préparés pour gérer ce phénomène tant le principe de la laïcité leur semblait acquis. Et c’est justement ce principe même de laïcité qui est remis en cause. Principe dont le but est de garantir un enseignement impartial et égal pour tous. Dans un système républicain, dont les services publics devraient être par essence laïques, les règles doivent être les mêmes pour tous. Sinon ce n’est plus une République. Tous les signes ostentatoires d’appartenance religieuse ou politique sont proscrits de l’école publique. Du voile à la kippa en passant par le crucifix. Et il ne s’agit pas d’exclure les musulmanes plutôt que les catholiques. La liberté ne peut se concevoir que dans un cadre. La liberté d’afficher sa religion se heurte immanquablement à la liberté de ne pas avoir à subir celle d’un autre. Difficile équilibre. La garantie de liberté du culte ou de croyance politique n’est pas remise en cause, mais elle appartient à la sphère du privé et doit se faire à l’extérieur de l’école. Et c’est tout l’enjeu de ce phénomène. Quelle société, quelle école, quel régime politique souhaitons-nous? Il faut se souvenir du le contexte historique particulier d’adoption du principe de la laïcité (1905, loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat), véritable instrument d’enracinement de la République. Aujourd’hui celle-ci semble acquise. Et pourtant… C’est à mon sens un symptôme inquiétant de constater que l’Etat n’a pas réagi dès l’apparition du phénomène. Autrefois religion d’Etat, le catholicisme est demeuré la seule grande religion (avec les religions réformées) de France jusqu’aux nouvelles vagues migratoires originaires d’Afrique du Nord. (Et qu’on ne se méprenne pas, je ne la juge pas, et reste dans le domaine de l’analyse). Aujourd’hui la donne a donc changé car la République ‘semble’ établie, et elle doit faire face à des revendications identitaires qui peuvent conduire à un certain communautarisme. C’est le cœur du débat. Quelle école souhaitons-nous pour quelle République ? L’école que l’on charge de toutes les missions mais dont on sape les moyens année après année. Diminution horaire par ci, compétences supplémentaires à enseigner par là. Et les cabales. Faut-il faut dégraisser le mammouth ou au contraire lui donner les moyens des ambitions dont on l’a chargé ? En particulier développer l’esprit critique et former de futurs citoyens à pouvoir exercer leurs droits en toute connaissance de cause, en dehors de toute doctrine. Je conclurai en cela avec ces propos de Montesquieu, lus sur le weblog de Netlex, qui résument parfaitement cette idée : «c’est dans le gouvernement républicain que l’on a besoin de toute la puissance de l’éducation.» Maintenant le tout est de savoir si c’est bien encore une priorité des acteurs politiques et des citoyens (tout du moins pour ceux qui votent encore)… Amicalement.

3. Le 11 octobre 2003,
aqb

(il y’a 2 ou 3 coquilles, je me suis relu trop vite, désolé) ;)

4. Le 11 octobre 2003,
Lunar

Le collège-lycée où enseigne ma mère a trouvé une solution plutôt efficace : le règlement intérieur stipule qu’en cours tou-te-s les élèves doivent être tête nue. Ni casquette, ni voile donc. Ça ne resoue rien, mais ça leur évite des discussions, visiblement.

5. Le 11 octobre 2003,
Laurent

Cher Aquoibon, merci pour ta longue réponse argumentée mais je pense que la décision du conseil du lycée est désastreuse. Bien sûr, je ne jette pas le bébé et l’eau du bain : dans ce même lycée, des professeurs ont eu une voix discordante, et se sont élevés contre cette exclusion. La lâcheté est au niveau politique qui donnent des textes mous et flous et qui laissent tout à l’appréciation des chefs d’établissement. L’exclusion est la pire des réponses. La laïcité à l’école, d’accord : pas de profs en kipa ou voilés. Mais l’école publique doit accueillir tous les enfants, sans distinction de race ou de religion, (ou encore de sexualité). Ne confonds pas serviteurs de l’État et bénéficiaires des services publics. Je vois là une grande confusion. Oui à un gouvernement laïc, mais laissons la liberté aux citoyens. Et peu importe les détails, cette exclusion me révolte.

6. Le 11 octobre 2003,
Laurent

Quant à l’autre : “Sans vouloir manquer de respect, la rue Royale et la Voilier Belem me paraissent etre insuffisants comme indicateurs de la temperature des banlieues.” Arrêtons la caricature ! Tu ne me connais visiblement pas.

7. Le 12 octobre 2003,
Matoo

Je n’arrive vraiment pas à me décider sur ce sujet… J’ai envie d’être d’accord avec certains qui pensent que le voile est avant-tout un signe sexiste d’asservissement de la femme. Et qu’il faut lutter contre cela comme un devoir civique, qui permettrait à ces jeunes filles de comprendre la portée de leurs gestes, et surtout de leur permettre l’émancipation. Mais je suis aussi d’accord avec ceux qui prônent autant le respect de la laïcité que celui du culte de chacun. Or le voile considéré comme une croix qu’on pote autour du coup, ne choque donc plus tant (même si c’est une visibilité plus agressive). Mais ensuite, ce sont aussi des élèves qui ne peuvent pas être en tenue de sport et sont exemptées d’EPS etc.

Merde ça me saoule, d’habitude je suis capable de trancher, mais là… Comment faire la différence entre des jeunes filles à qui on met la pression, des jeunes filles enbrigadées, celles qui sont sincères, celles qui sont voilées car comme ça les mecs de la téci ne les font pas chier (j’en avais une dans mon collège), celles qui sont nouvellements converties, celles qui le font par prosélytisme… pfff chuis perdu !

Matoo, un mec de la Zup ! ;-)

8. Le 12 octobre 2003,
Matoo

Mein gott ! Tu peux retirer le “s” à “nouvellement” !! Shame on me ! :o)

9. Le 12 octobre 2003,
Lunar

Autre témoignage : au Lycée Autogéré de Paris, une élève qui s’était convertie a demandé au lycée si elle pouvait y porter le foulard. Cette question a entraîné de longues, très longues discussions. Au final, il a été décidé que la décision ne revenait pas au lycée, mais qu’après avoir entendu ce que ses membres en pensait, elle était capable de décider et d’assumer d’éventuels rejets.

Elle l’a porté, et finalement ça s’est plutôt bien passé. Ce qu’il faut aussi savoir, c’était qu’elle l’enlevait en sortant du bahut. Preuve que c’était pour elle un lieu de liberté.

10. Le 12 octobre 2003,
Martine

Quelle surprise cette action en justice de la part de l’instituteur du documentaire Être et Avoir. Comme tout le monde, j’étais absolument tombée sous le charme et j’étais remplie de respect et d’admiration pour ce prof à la patience d’ange. Je vais essayer de trouver d’autres articles expliquant son geste car celui-ci m’étonne. Je voudrais pouvoir comprendre. C’est vrai que les instituteurs ne sont pas très bien payés…

11. Le 12 octobre 2003,
aqb

Oui l’exclusion est une mauvaise réponse. Mais il s’agit d’un problème de vie en société. C’est même un choix de société qui se joue avec ce problème. Plusieurs remarques. L’école ce n’est pas qu’un corps d’enseignants d’une part et un public d’autre part. L’école, c’est une communauté humaine. Une réduction de ce que devrait être la société. Or, dans une communauté multiculturelle, il faut des règles communes. Des règles simples, d’autant plus simples qu’elles s’adressent à un public jeune. Le port du voile, du crucifix ou de la kippa, est une chose que j’accepte, sans équivoque, mais dans la sphère privée. Et là où nos points de vue divergent Laurent, c’est que je ne considère pas un élève comme un client ou un usager d’un service public (pour le moment, mais plus ou moins privatisé à terme grâce à l’A.G.C.S.). C’est un membre à part entière d’une communauté, au même titre qu’un enseignant, placé dans une situation d’apprentissage de la vie citoyenne. Si on laisse les élèves pouvoir afficher leurs religions dans ce cas pourquoi pas l’enseignant? A charge pour les élèves de faire la part des choses. L’idée de X. Darcos d’une tenue exempte de logos ou de signes religieux n’est pas si mauvaise. Même si l’uniforme n’est sûrement pas la solution. L’école publique accepte justement tous les enfants sans distinctions d’aucunes sortes. La laïcité est une garantie de liberté. Le voile est une première forme de prosélytisme. Si on cède et qu’on laisse les élèves afficher leurs religion, que faudra-t-il ensuite accepter au nom de la liberté? Des messages homophobes sur des T-Shirts au nom de la liberté d’expression? Des badges de la LCR ou de Lutte Ouvrière qui s’opposeront aux badges et T-shirts du FN au nom de la liberté de penser? La tolérance ne peut se concevoir que dans la réciprocité, et je réitère que la liberté ne peut exister que dans un cadre admis par le plus grand nombre. Or la laïcité est un des instruments de la vie pacifiée en société. Si le dernier bastion de la laïcité -l’école- tombe, alors c’en est fini de la République Française telle que nous l’avons connue. L’école est/était le premier et dernier endroit où peut/pouvait se faire ce brassage intégrateur, égalitaire (et non égalitariste) salvateur. L’école est mise à mal par les gouvernements, subit des critiques de toute part. Et je suis convaincu que c’est un travail de sape de longue haleine. C’est un choix de société, et un choix sur le contenu de la République qui est à l’ouvrage… Si c’est un choix démocratique (encore qu’il y aurait beaucoup à en dire) alors soit. Bienvenue dans le monde atomisé des communautés, dans un contexte de ghettoïsation accrue de l’espace de nos villes. Mais je ne souhaite pas de ce choix là. Amicalement. (Joël).

12. Le 12 octobre 2003,
fliptom

Waou, je suis stupéfait ! Sans voix, sans lettres. La laïcité, c’est une garantie de liberté. La laïcité, c’est une garantie de paix. Paix, Liberté : des mots simples, mais si essentiels.

13. Le 12 octobre 2003,
Steph

Ayant vécu en Inde, je me pose toujours la question, lorsque surviennent ces questions de voile, de la façon dont on réagirait à un jeune sikh et son turban. Est-ce qu’on interdirait le port du turban? Est-ce qu’on obligerait la coupe des cheveux?

Sinon, une question, je ne suis pas très au clair vu les commentaires ci-dessus: est-il interdit dans les écoles françaises de porter tout signe d’appartenance religieuse (e.g. croix autour du cou?)

Un parallèle que je fais souvent (dans ma tête du moins) concernant une certaine forme de port du voile (celle qui se rapprocherait de “par pudeur” — mais quant à savoir à quel point elle est étendue, c’est une autre question), ou des vêtements couvrants en général: si je me retrouvais dans une culture où la norme est de se promener nus, est-ce que je trouverais normal qu’on me l’impose aussi, ou bien est-ce que j’apprécierais que l’on respecte mon besoin de me couvrir un tant soit peu? Je pense que ça peut alimenter la réflexion de regarder les choses sous cet angle.

14. Le 12 octobre 2003,
Isabelle

Aqb a raison sur le fond.

Mais le problème du voile est bien différent du problème des autres signes qui manifestent une appartenance à une religion (y compris la religion dominante du Commerce et des Marques). Pourquoi ? Parce que le voile n’a pas pour fonction première d’être un signe visible. Il le devient secondairement.

La fonction du voile est d’abord de dissimuler les parties (trop) séduisantes du corps féminin pour soustraire la femme à la convoitise incontrôlée des hommes, (et soustraire aussi l’homme de la tentation de convoiter ce qui ne lui est pas légitimement donné). En occident, cela paraît ridicule, tant il paraît évident que le commerce amoureux ne peut se fonder que sur le désir suscité par la chair et par l’apparence.

Quoi qu’il en soit de l’opinion que l’on a sur une telle conception du lien amoureux, il est bien évident qu’on ne peut interdire à quelqu’un la liberté d’en faire sa règle morale. Or, pour une femme musulmane, ne pas porter le voile, cela ne revient pas simplement à ne pas afficher son opinion religieuse. Cela revient à contrevenir en acte, à un des aspects très profondément ancrés de sa croyance. C’est aussi violent que de l’obliger à manger du porc. Et c’est aussi violent que d’obliger un occidental à manger des fourmis ou du serpent. C’est viscéral.

Il faudrait vraiment que les femmes musulmanes qui souhaitent le rester, (pour le meilleur et pour le pire), inventent des façons variées de se couvrir, de façon à éviter que leur voile ne devienne un signe distinctif trop fortement stigmatisé. Elles devraient monter une agence de relookage du voile et de tout ce qui peut en tenir lieu. Les iraniennes ont fait pas mal d’efforts dans ce sens, il faudrait peut-être que les musulmanes de France s’en inspirent, et y ajoutent leur grain de sel.

Le problème c’est comment porter le voile sans ostentation.

15. Le 12 octobre 2003,
Isabelle Vodjdani

Encore moi, pour un complément:

La Moche Alternative :

Il existe une moche alternative au voile pour ceux ou celles qui préfèrent rester à l’abri du désir et de la convoitise des autres. C’est de se rendre moche.

Cela est très largement pratiqué dans les couches populaires en Iran (et sans doute aussi dans d’autres pays) pour écarter dit-on le “mauvais oeil”, et cela s’applique essentiellement aux enfants pour qui le port du voile n’est pas prescrit. Les mères barbouillent de crasse le visage de leurs enfants, elles laissent couler la morve, elles prennent même un soin particulier à dépenailler des vêtements trop neufs ou trop riches si l’occasion leur est donnée d’en avoir.

Encore une fois, aux yeux d’un occidental cela peut paraître de la maltraitance. Mais non, ces mères aiment vraiment leurs enfants, et leur souci est de détourner l’attention des envieux.

Est-ce si étrange?

En occident, nombre d’adolescentes “s’amochent” en s’habillant avec des choses larges et informes, en se réfugiant derrière un rideau de cheveux, ou en se voûtant. Il y a aussi nombre de femmes qui ne peuvent sortir sans une veste et une généreuse couche de maquillage (qui n’est pas forcément à leur avantage). Sans cela elles se sentent “nues”. Cet avilissement de soi à même le corps est-il préférable à une fierté mûrie sous le voile? Qui peut décrire des normes de pudeur?

Loin de moi l’idée de vouloir défendre le port du voile, mais il n’est pas si évident d’affirmer que le voile soit le signe d’un assujettissement. La seule chose inacceptable, c’est que son port ou son interdiction soient imposés de force.

16. Le 12 octobre 2003,
bertrand

D’accord pour condamner les politiques (de droite comme soit disant de gauche) qui on lachement abandonnés les établissements scolaires face à ce problème. Par contre, je ne te suis pas quand tu dis qu’elles ne font pas de prosélytisme. Indirectement, elles renforcent la pression que des groupes d’éxtrémistes exercent contre les jeunes (garçons et filles) pour qu’ils respectent des règles culturelles ou religieuses qui doivent impérativement ressortir du libre arbitre de chacun. L’école dans la tradition et les lois fdrançaise doit être laïque. C’est à dire qu’elle doit respecter les convictions de chacun, mais qu’aucune religion ne peut y imposer ses règles. Dans certains quartier aujourd’huis la liberté individuelle de s’habiller et de se comporter comme on veut (dans le respect des lois) est dénié à la moitié de la population. Je considère que tout signe religieux (ou politique) ostentatoire doit être bani de l’école.

Cordialement

17. Le 12 octobre 2003,
Pascale

Ton avis est bien sévère Laurent… Je n’ai pas envie de polémiquer, d’autant que Joel a eu la patience de tenter quelques explications… tu en trouveras peut-être d’autres sur mon site où le débat a débuté depuis le 1er octobre.

Je ne suis pas sure non plus que l’exclusion soit la solution, ce qui est sûr en revanche c’est qu’on ne peut pas trancher aussi brutalement que tu le fais.

18. Le 13 octobre 2003,
melodius

Totalement d’accord avec Laurent.

Une fois que tout le blabla laïcard habituel a été doctement proféré, un fois subi l’hypocrite crin-crin pseudo-compassionnel, une fois qu’on a répété l’invocation rituelle “surtoutsurtoutnesimplifionspascedébathautementcomplexe”, histoire de brouiller les pistes, reste le simple fait tout nu qu’on a exclu des jeunes femmes de l’école (financée par leurs contribuables de parents) parce qu’elles ont l’outreduidance d’exprimer pacifiquement eurs croyances religieuses.

Il n’y a pas de “solution technique” à trouver (genre “réglementons les couvre-chefs”), il y a un choix fondamental à faire. Est-on pour ou contre la liberté de conscience et d’expression de chacun ? A chacun de choisir son camp.

19. Le 13 octobre 2003,
aqb

C’est beau le manichéisme. Et puis c’est simple.

20. Le 13 octobre 2003,
Pascale

Oh oui aqb ;-) ! s’en est presque touchant…

21. Le 14 octobre 2003,
melodius

C’est beau la complexité.

Ca évite de devoir faire des choix moraux.

Et bravo pour l’orthographe, vous êtes prof ?

22. Le 14 octobre 2003,
K

La liberté de porter le voile? Il y a dans cette idée comme une contradiction

23. Le 14 octobre 2003,
melodius

Pourquoi, la femme musulmane est-elle trop conne pour pouvoir décider toute seule comme un grande de porter le voile ?

24. Le 14 octobre 2003,
aqb

Je n’aurai pas la cruauté de te reprocher une petite faute (de frappe sans aucun doute) dans ton dernier commentaire. Ce ne serait pas convenable et ce serait tomber bien bas du point de vue de l’argumentation. Car tout comme Voltaire, j’«aime la vérité, mais pardonne à l’erreur.»

25. Le 14 octobre 2003,
Isabelle

La question n’est pas de juger si le voile est une atteinte à la liberté de la personne qui le porte (ça la regarde, elle peut avoir de bonnes ou mauvaises raisons de le faire).

Le problème c’est d’avoir à trancher entre l’atteinte à la liberté de pratiquer une religion (pour celle qui porte le foulard, car l’en empêcher est une atteinte grave pour elle) et le risque de prosélytisme ou de marginalisation que cette pratique, forcément visible, fait encourir à la communauté entière.

C’est pourquoi sur cette question du foulard, on ne peut éviter la complexité, le chipotage, et la négociation.

La seule solution envisageable serait de banaliser le port du foulard pour qu’il ne devienne plus quelque chose de choquant ou d’arrogant. D’une part les petites musulmanes pourraient porter des foulards moins sévères, inventer différentes manières de les nouer, rendre cela moins austères et un peu plus sympathique (ce n’est pas interdit par l’islam). D’autre part leurs copines de collège ou de lycée pourraient de temps en temps s’amuser aussi à porter le foulard juste pour le “fun”. Ce serait un bon moyen d’intégration. L’effort d’intégration peut aussi venir des autres non?

Pendant ce temps ces filles pourront s’instruire correctement et acquérir les moyens de décider par elles même si le port du foulard dans un contexte donné est une bonne idée ou non, et si la religion, après tout, n’est pas une vaste imposture.

26. Le 14 octobre 2003,
melodius

Aqb, il y a une différence entre une faute de frappe et une faute d’orthographe, et venant d’un prof prétendant régenter la liberté d’expression des élèves, c’est significatif.

Tu n’as d’ailleurs pu t’empêcher de relever mes fautes de frappe, démontrant par la-même que tu ne rechignes pas à ce genre d’argumentation.

Quoi qu’il en soit, trève de plaisanteries, j’aimerais que tu t’intéresses un peu au fond du débat, plutôt que de l’éviter en te contentant de relever mon “manichéisme” supposé.

27. Le 14 octobre 2003,
aqb

Melodius: Je ne vois pas où tu as vu que je “régentais la liberté d’expression des élèves”. Préjugé. Je me contente de faire le job pour lequel je suis payé. Quant aux fautes, quel argument imparable. Brrrr. Si c’est avec ça que tu comptes alimenter le débat, il promet d’être riche. Liberté, liberté, liberté… Quel joli mot tellement dévoyé et si mal défini. Quant au fond du débat il me semble l’avoir déjà abondamment alimenté.

Isabelle: c’est une piste possible. Cela signifierait un ajustement du principe de laïcité. Et je pense que les politiques craignent surtout ceux qui instrumentalisent le port du voile. Et comme toujours ne veulent pas non plus s’aliéner une partie de leur électorat. D’où le flou artistique.

Laurent: Le titre du billet était rudement bien choisi ;)

28. Le 14 octobre 2003,
Laurent

Merci, c’est vrai que le titre du billet tombe bien.

J’ai pour ma part apprécié l’intervention d’Isabelle.

J’ai bien tout lu et pense avoir compris les positions en présence, mais je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit, si ce n’est mon côté un peu généralisant vis à vis du corps enseignant. Ces exclusions demeurent, à mes yeux, une réaction vraiment consternante et préoccupante. Ce n’est pas l’idée que je me fais de l’école. J’attends tellement mieux d’elle.

29. Le 15 octobre 2003,
zek1917

Ce qui compte c’est la tolérance mutuelle. Je propose que pour favoriser l’intégration les femmes d’origine française endossent la Burka et portent les paquets en suivant leur mari. Je propose également que ce dernier les batte régulièrement.

On pourrait également pratiquer quelques excisions remboursées par la sécurité sociale juste pour le fun!

Après tout les français aussi ont à faire un effort pour l’intégration de leurs immigrés, ces derniers ont tant souffert et ils sont si gentils!

Un aller simple pour Munich pour Laurent et Isabelle!

30. Le 15 octobre 2003,
zek1917

test

31. Le 15 octobre 2003,
Mafaika

Je pense aux “harkis”, à l’acculturation (qui est souvent ce qu’on met, plus ou moins consciemment, dans le mot “intégration”), aux contreparties attendues, aux choix qu’on n’offre qu’entre plusieurs renoncements ou trahisons (et aux promesses non tenues). Dans mon sentiment (çà en deviendrait presque viscéral si je n’y prenais garde) la notion de “laïcité” ici (en France, pour ce que je connais) recouvre une immense hypocrisie (ou au moins un profond aveuglement), vacances de Noël, de la Toussaint, vacances et lundi de Pâques, jeudi de l’Ascencion (et/ou Pentecôte, j’ai oublié)… Pour en revenir à ces exclusions, je voudrais rappeler que les musulmans ont le droit, eux aussi, d’ouvrir des écoles privées. Or, on sait bien qui a les moyens (et surtout la volonté) de les financer.

32. Le 16 octobre 2003,
El B.

Isabelle, je dis “Thumbs up !”, parce que là chapeau ! Pour rappel, une fois mis le voile ne se retire pas ! Ton post est un camouflet pour toutes ces femmes qui luttent de par le monde pour leurs libertés individuelles, en premier lieu le droit de disposer de leur corps comme bon leur semble. Le foulard, c’est un peu l’étoile jaune chez les nazis : la signification est on ne peut plus claire mais elle semble t’avoir échappée… chez les islamistes il existe une hiérarchie qui définit les bons, les moins bons et les mauvais… le voile est un signe de cette hiérarchie reconnue. Mais après tout, si tu es prête à renoncer à tes droits les plus élémentaires parce pour toi tout est relatif, grand bien te fasse mais tu es une personne bien triste.

33. Le 16 octobre 2003,
O.

J’ai passé quelques temps, un peu plus d’un an, dans un pays musulman agité de courants intégristes occasionnels. J’ai pu parler à pas mal de jeunes femmes ou de femmes plus âgées. On ne saurait nier la pression sociale et religieuse, mais toutes, loin de là, ne perçoivent pas le voile comme une contrainte ou une atteinte à quoi que ce soit.

Peut-être qu’on devrait hésiter à calquer nos vertus sur les vies des autres… en tous cas ne pas le faire de façon systématique.

Les magasins de lingerie font fortune dans les pays musulmans, et tout n’est pas triste dans la vie des femmes musulmanes. Ce qui peut leur arriver, c’est d’avoir un mari con. Mais ça, c’est aussi faisable dans notre démocratique et libre Europe.

34. Le 17 octobre 2003,
El B.

“Peut-être qu’on devrait hésiter à calquer nos vertus sur les vies des autres… en tous cas ne pas le faire de façon systématique.”

Mais qui a parlé de calquer nos vertus (ou nos vices) sur la vie des autres ? Le point que j’évoque n’est nullement du ressort du vice ou de la vertu et s’exerce en France puisque c’est en France que le problème du voile est actuellement posé !

“Les magasins de lingerie font fortune dans les pays musulmans, et tout n’est pas triste dans la vie des femmes musulmanes.”

Mais ce dont je parle n’est nullement du ressort de la sphère privée, mais du ressort de la sphère publique ! Il faut bien saisir que la question posée est le rapport social externe qu’entretiennent les hommes et les femmes quand la femme est voilée, quel est la différence avant/après à tous les niveaux pour la femme ? Il est bien beau de s’offusquer du manque de tolérance de ceux qui refusent tout net la discrimination pseudo-religieuse entre les sexes afin de conserver un pouvoir sur d’autres membres de la communauté, mais quand une seule femme souffre parce qu’elle refuse de porter ce fichu bout de tissu, alors oui la borne est dépassée ! On ne peut tolérer qu’un individu puisse exercer un droit quelconque sur la première et ultime propriété d’un autre individu : son corps ! Votre attitude, complaisante à bien des égars est proprement révoltante, quand allez-vous vous mettre à glorifier les esclavagistes ?

“On ne saurait nier la pression sociale et religieuse, mais toutes, loin de là, ne perçoivent pas le voile comme une contrainte ou une atteinte à quoi que ce soit.”

Face à un problème, d’une manière générale, l’esprit humain adopte l’une des trois attitudes suivantes : - il fait le gros dos - il fuit - il se bat

Selon moi, ce dont tu parles c’est exactement la même attitude qu’adoptent des millions, que dis-je, des milliards de gens face à la réalité : ils font avec du mieux qu’il peuvent, parce qu’ils ont envie de survivre, quoi qu’il arrive !

Alors je t’en prie, ne viens pas me bassiner avec ce genre de sornettes comme quoi c’est librement consenti (malgré quelques cas potentiels de pressions), parce qu’un individu qui s’enchaine physiquement pour son propre plaisir et jusqu’à la fin de sa vie, pour le simple plaisir de faire plaisir à papounet, frérot, mari et entourage moi je n’y crois pas! Ah si, la condition change, avant le voile c’est “pute, salope, pouffiasse” et après c’est “femme, mère, vierge”… Pour rappel, le 8ème siècle avt JC c’est TERMINE !

35. Le 17 octobre 2003,
O.

Oué, on est au vingtième siècle civilisé. Chez nous, la femme est libre. Libre de travailler, mais de continuer à assumer en moyenne 95 pourcent des taches ménagères, libre d’être payée en moyenne à travail égal 35 pourcent de moins qu’un homme, libre de choisir son yaourt en rapport avec la taille des seins de la nénette sur l’affiche. Libre et épanouie.

Chez nous, la femme est tellement l’égale de l’homme qu’il nous faut instaurer des quotas.

Alors, sphère privée ou publique, donnons des leçons, hein.

Et… euh… pourquoi spécialement le huitième siècle avant Jésus-Christ ? Et d’ailleurs est-ce vraiment terminé ?

Et puis -mais ne le répète à personne, m’sieur El B, hein, je ne suis pas là pour te “bassiner avec des sornettes”, mais pour donner mon avis.

Maintenant, si tu préfères, je peux arrêter d’argumenter et commencer à ironiser ou insulter, moi aussi. Je sais faire.

36. Le 17 octobre 2003,
PhilCal

Bof… ce qui m’etonne, c’est comme bon nombre de gens de gauche sont aujourd’hui prets a tous les renoncements quant a la laicite, des lors qu’il s’agit de baisser sa culotte face aux islamistes. Auraient-ils ne serait-ce qu’un dixieme, un centieme meme, de cette “tolerance” vis-a-vis de catholiques ? Poser la question, c’est deja meme y repondre: souvenons-nous (enfin, il est vrai qu’il y a longtemps que l’ecole a cesse d’enseigner l’histoire) des conditions extremement violentes de la laicisation de notre pays, au tournant des XIXe et XXe siecles.

Comme d’habitude, la gauche “morale” a des convictions elastiques: debout face a Bush, a plat ventre devant l’UOIF. L’homme de gauche est bien mal parti: ses contradictions sont en train de lui peter a la figure, grace a l’amicale pression islamiste qui a pu se deployer grace au differencialisme tant adule par la gauche.

Quant a la femme de gauche, je me demande bien comment elle peut encore trouver sympathique des gens comme Lang et consorts, qui ont ouvert un boulevard aux neo-esclavagistes de la femme (ceux qui la voile) il y a un peu plus de 10 ans. La nature humaine est parfois insondable.

PhilCal

37. Le 17 octobre 2003,
PhilCal

oups coquille… ceux qui la voilENT, pardon…

PhilCal

38. Le 17 octobre 2003,
Maïa

Et bien au moins, je saurai de quoi causer à la prochaine mousse. Décidément Laurent, on n’est pas d’accord. Sur rien: ni les flashmobs, ni les femmes. Et ton discours me scandalise. A quoi ça sert que la société protège ces filles de l’inculture si elle ne sait même pas les protéger de l’indignité?

39. Le 17 octobre 2003,
melodius

L’indignité, ce sont les apprentis dictateurs qui veulent imposer à tout le monde leur façon de penser et de se vêtir.

Et on voit qu’elle se retrouve tant à droite qu’à gauche.

40. Le 17 octobre 2003,
El B.

Faisons court, voulez-vous ?

“Oué, […] épanouie.”

En Europe, il ressort que l’individu fait ce qu’il veut de sa vie et ne cherche pas (dans une certaine mesure) à imposer aux autre ses convictions, en agitant l’épouvantail de la “tolérance” et de “l’islamophobie”…

“Chez nous, la femme est tellement l’égale de l’homme qu’il nous faut instaurer des quotas.”

Les quotas sont la réponse collectiviste et ghettoisante (néologisme ?) à une question qui ne se pose pas. Bien au contraire, en donnant des droits spéciaux, on abaisse de fait la personne en lui reconnaissant in-fine une incapacité qui reste à prouver à mes yeux. De fait, il n’y a qu’une catégorie d’individu qui profite de cet état de fait : les oppresseurs !

“Alors, sphère privée ou publique, donnons des leçons, hein.”

L’atteinte à l’intégrité physique ou psychique de l’individu est mon seul point d’appui. A partir du moment ou une atteinte à cette intégrité est nécessaire pour atteindre un but recherché, oui il est temps d’intervenir. Dans le cas du foulard islamique, le problème posé tiens moins de la question du vêtement que de celle des droits de l’individu de disposer librement de lui même.

“Et d’ailleurs est-ce vraiment terminé ?”

Chez les barbus psycho-rigides et psychotiques, le temps de la possession d’un autre être humain n’est pas révolu… devons-nous l’accepter pour autant ? Je ne crois pas.

“mais pour donner mon avis.”

Si tu crois que ta tentative malheureuse de faire passer un “témoignage vécu” pour un discours réfléchi, faisant abstraction de la situation actuelle a réussi, alors tu te fourres présentement le doigt dans l’oeil.

“Maintenant, si tu préfères, je peux arrêter d’argumenter”

argumenter ? où ça, où ça ?

“ironiser”

je te remercie de me comparer à Socrate.

“insulter”

Tu dois certainement avoir des problèmes de vision, car il n’est nullement question d’insulte…

“moi aussi. Je sais faire.”

Alors, mon cher… puisque je n’ai pas que cela à faire d’essayer de te convaincre ou pas. J’aimerai que tu m’expliques quels sont les facteurs qui interviennent dans la vie d’une jeune femme pour qu’elle décide de se voiler. Quelle est la motivation profonde et pour finir quelle sera le résultat de ce choix. Pour cela, tu m’excusera mais je vais te fournir un élément de réponse ou deux : http://www.resistance-feminine.org/index.htm http://www.assoaime.net/

J’ai forgé mon opinion, a toi de former la tienne.

41. Le 17 octobre 2003,
O.

Nan, ElB. T’as raison. Sisi. Oué-oué. super. T’avais raison et j’ai tort. Je suis convaincu à mort. Et bonne journée, hein.

Euh… tu fais les résultats du tiercé aussi ?

42. Le 17 octobre 2003,
O.

Sans rapport aucun -non, vraiment, hein, aucun rapport- avec le commentaire précédent, il me revient à l’esprit la brillante tirade dans “Le pendule de Foucault” d’Umberto Eco, dans laquelle Bembo explique à Casaubon comment reconnaître un stupide.

Non mais sérieusement, vraiment, je me demande bien ce qui peut me faire penser à ça… mince alors…

43. Le 18 octobre 2003,
zboob

Un peu d’huile sur le feu… D’après le Canard Enchainé, les deux voilées virées auraient pour parents, un père juif, avocat proche du MRAP, et un mère Kabyle catholique. Les chères petites auraient choisi librement leur religion. Intéressant non ?…

44. Le 19 octobre 2003,
Mireille et Christian GUILLAUME

Bonjour, votre texte au sujet du voile part d’un bon sentiment, mais verser dans l’angélisme naïf n’amène jamais rien de bon. D’autre part, on oublie trop en pleurnichant sur cette affaire que l’un des devoirs de l’école de la République est de protéger les droits des enfants quand ils sont dans ses locaux. Dans ce cas il s’agit de protéger les adolescentes contre l’endoctrinement, le fanatisme et l’oppression contre les femmes. Il y a des dizaines de milliers d’adolescentes et de mères de familles musulmanes qui sont heureuses de se réfugier derrière l’interdiction officielle du voile, là où l’autorité publique a le courage de l’appliquer, pour résister à la tyrannie masculine et religieuse. Soutenir les deux illuminées d’Aubervilliers, c’est nuire gravement aux musulmanes qui souffrent en espérant des jours meilleurs. Enfin, les tenants de la générosité aveugle ouvriront peut-être les yeux si, à force d’accepter n’importe quoi, on se retrouve avec des blocs d’élèves affichant l’islam et des blocs d’élèves porteurs de kippa.

Mireille et Christian GUILLAUME christian,@enprovence.com

45. Le 19 octobre 2003,
Claudymous

Pas d’accord, pas de proselitisme à l’école ,le voile cache le problème de la soumission de la femme,l’humanisme c’est de lui donner son libre arbitre dans une école ouverte à tous et républicaine. Je respecte ton choix mais la séparation de l’église et de l’état est une avancée, précher la guerre avec une bible à la main un recul. La chance de vivre dans notre pays se mérite, tous les enfants méritent que l’on ne les associent pas à des manipulations islamiques ou autres

46. Le 19 octobre 2003,
Claudymous

Je n’ai jamais vu une bonne soeur professeur dans nos établissements publiques, pourquoi une gamine pourrait-elle imposer une nouvelle société la notre se veut d’inrégration On ne va pas parler de la façon de bien intégrer mais d’abord donner à l’enfant l’outil nécessaire qui pourra l’intégrer

Blah ? Touitter !