Ce dimanche matin, je vais faire mon chialeux de maudit Français sur un sujet d’importance : les chiottes. Je n’arrive pas à comprendre que les toilettes d’icitte n’aient pas leur petit coin bien à elles. Quand on vit seul, passe encore, mais à plusieurs… Par exemple, après mon café matinal, il y a mon caca, c’est physiologique. Et bien, non, pas ce matin, mon lapin est sous la douche et la douche de lapin est longue. Et même si nous partageons beaucoup d’intimité, il y a quand même des limites liées au savoir-vivre. Réunir dans un même endroit des fonctions aussi différentes me semble manquer de bon sens. Enfin, tout cela passe encore. Mais mon aventure de ce matin, c’est la forme du bol nord-américain, large, bas, évasé, et rempli d’eau, trop rempli (mauvais réglage?). Ainsi, je m’assoie, offre mon (très joli) postérieur à la porcelaine, et là, splotch, les couilles dans l’eau froide (très froide). Arghhh…
À part de ça, il fait beau, je blogue dans la cuisine, avec vue sur la ruelle où l’écureuil fait ses exercices d’équilibrisme matinaux.
Résumé des jours précédents. Vendredi. Le vol Air Canada 871 s’est bien déroulé (Airbus A330). Comme il était à moitié vide, j’ai pu m’étaler à loisir. J’observe que les allées sont calibrées à la largeur exacte des grosses madames en vert bouteille qui font office d’hôtesses de l’air. Le service se dégrade sur Air Canada, la bouffe est de pire en pire, il faut maintenant payer son whisky apéritif (mesquin). Auparavant fidèle à la compagnie, je pense que je vais switcher pour Air France la prochaine fois (c’est le même prix). Le beurre était passé de date (meilleur avant décembre 2003…), le pain sec, le plat peu appétissant (et je ne parle pas de l’immonde pizza offerte en en-cas avant la fin du vol). Une charmante petite fille asiatique de 4-5 ans, qui piaillait dans le suraigu et dans l’indifférence totale de ses parents, entraînant dans son sillage un bébé voisin, m’a longuement fait réfléchir aux bienfaits de l’infanticide. Un arabe sexy à ma gauche m’a fait penser aux bienfaits du multi-ethnique. Le système vidéo était en panne. Ce qui nous a épargné une grosse merde américaine retaillée pour l’exploitation à bord. 13 heures 30, 11 887 mètres d’altitude, 827 km/h, -50° C à l’extérieur, 56,02° N, 21,14 ° W, il est temps de dormir un peu.
Montréal Dorval Trudeau. Grand soleil. Larme à l’oeil. Le lapin est content, moi aussi. Taxi. Appartement sur Parc, près de Laurier, un peu flyé (j’y reviendrai).
Mon lapin m’emmène à la petite Italie acheter une onéreuse cafetière expresso (la même que dans son précédent couple, c’est bon signe?), dans le quartier du marché Jean Talon. La vendeuse est charmante. Petite sieste au retour. Nous dînons soupons dans un restaurant grec, non loin de la maison, le Symposium. Agréable. Les meilleurs calamars frits que j’nai jamais mangés. On se couche vers 21 heures.
Samedi. Grasse mâtinée se clôturant par l’intervention du technicien Videotron qui vient nous brancher l’Internet. Pendant que mon lapin l’assiste, je vais faire les courses à l’épicerie d’à côté. Bières, baguette au levain, smoked meat, salade, et vinaigrette de Normandy (sic). L’après-midi, promenade sur le centre ville, je retrouve vite mes repères, même si certains coins de la ville ont bien évolué (cela fait trois ans que je n’étais pas venu). Ballade sur le vieux port. Gros coup de fatigue, on se rentre. Yves part faire des courses pour le soir pendant que je dors. Petit repas en amoureux, bon vin espagnol (il y a une SAQ à proximité). Couché à 21 heures. J’ai toujours du mal avec les décalages horaires.
Vous avez déjà vu un écureuil faire du toboggan ? C’est ce que je viens de voir en écrivant ces lignes dans la cour d’en face. J’ai dû entrer dans une sorte de 6e dimension sans m’en rendre compte.
La lapin
Déjà à chialer celui-là ! Soupir!
Laurent
Je chiale, je geins, j’me plains partout, en tout temps. Ça fait partie de mon charme, si français ;-)
neige
Flushez-le !
Tu vas sûrement trouver bol à ta mesure. (Bienvenue au QC en passant).
Michel Dumais
Arrête de chialer, Ducon Durand. ;-)) Allez hop!, Fait comme moi, va faire ton tour au marché Jean-Talon. (et je me retiens de faire les traditionnelles blagues sur les chiottes française, je me retiens à deux mains).
garoo
Euh…
Les chiottes dans la salle de bain, c’est pas une exclusivité québécoise, mais par contre…
Les québécois n’ont pas de couilles, eux ?
(Ah ben c’est ptet pour ça qu’il a signé son commentaire “La lapin” :))
karl
Yep une autre grosse différence Laurent… au Québec, la plupart des chiottes publiques sont PROPRES… C’est un énauuurrrrmmme changement par rapport à la France.
Laurent
Justement Michel, les québécois ont fait bien assez de littérature sur les chiottes françaises (je pense au Édouard de Michel Tremblay entre autres), pour que je ne me prive pas de rendre la pareille. ;-)
loïc
Le mieux pour les chiottes c’est quand même le japon. Mais là, je crois qu’aucun pays ne peut supporter la comparaison :) Allez, voici un chiotte public près de la mairie de Tokyo… http://www.xhtml.net/xmedia/IMG_0054.JPG
Hoedic
N’éprouvant pas ce genre de difficulté, je serais tenté de dire que tu as les couilles qui pendouillent !
Il n’empêche pas moins que ces chiottes rempli d’eau à ras-bord m’agacent aussi ;)
Damelon Kimbrough
Si tu étais n’importe où à part en vacances j’aurais de la sympathie, hélas… :)
Raoul
Si les couilles pendent, c’est que l’été est arrivé!!!!
Whohou!!!!!!
lolo
pcq en hiver chacun sait que nos couilles sont petites mais fermes !
Blah ? Touitter !