Journal de bord

lundi 28 février 2005

Décès de Jef Raskin

Initiateur du projet Macintosh, et 31e employé d’Apple, Jef Raskin est mort samedi à l’âge de 61 ans.

Jef Raskin était entré chez Apple en 1978 comme rédacteur technique et directeur des publications. Il fut l’auteur du manuel de l’Apple II.

Blasphème

Hier, le Diable était à Notre-Dame de Paris.

Les panthères roses (Réseau de pédégouines énervées par l’ordre moral, le patriarcat, le sexisme, le racisme, le tout-sécuritaire, les régressions sociales et tout ça. Outil de résistance et composante politique du combat pour une société alternative).

Révolution dans le podcasting

J’étais sceptique sur le podcasting (“poor media”), d’autant plus que je n’ai pas de iPod.

Mais, maintenant que j’ai découvert la révolution du beercasting, le podcasting me paraît soudainement beaucoup plus sympathique. (Celui qui vient de murmurer “alcoolique” est prié de sortir.)

C’est au Québec, toujours à l’affût des nouveautés, que l’on peut trouver un premier exemple francophone (enfin presque…) : Beercast @ ISF - 2005-02-09, initié par François Proulx, qui a visiblement un faible pour les rousses (qui moussent).

Enjoy, calisse !

Hôtel Dieu

J’ai suivi la série documentaire “Hôtel Dieu”. Je m’en suis pris plein la gueule.

Un élan de sympathie, le “souffrir-avec”, et des réminiscences aussi, douloureuses.

Une petite pensée pour la femme du brave Yves qui vit maintenant le deuil, et pour Orlane qui se bat avec son corps rétif. Pour Anne-Lise qui s’en sort. Pour Claude qui n’atterrira plus jamais dans notre monde. Et pour le petit Bastien avec son vilain crabe.

Une pensée aussi pour tous ces soignants qui ne font pas un travail pas comme les autres. Et une mention spéciale à la petite “Amélie Poulain” qui veut devenir sage-femme.

C’était beau, c’était fort. Merci M. Cédric de Bragança. Merci pour ce doux regard vers l’humain.

Rien que pour ces quelques heures de télévision, je ne regrette pas le paiement de ma redevance.

(Cédric de Bragança est également le réalisateur du très fort et sensible reportage sur le fonctionnement de la justice “Les Marches du Palais”.)

On ne peut bien faire ce métier qu’en s’impliquant. D’ailleurs, je vais au bout de ma démarche : j’ai créé ma propre boîte de production car je veux rester maître de mon propos de bout en bout… Et ne pas être soumis à des contraintes financières. Quand je fais un film, c’est 90 % de ma vie. Ce n’est pas la télévision qui va rencontrer ces gens, c’est moi. Donc, je ne manipule personne et rien n’est fait pour la télé. Quand je tourne, je ne pense pas : « Il me faudrait telle ou telle scène. » à moi de me débrouiller avec le matériau que je récupère. Cette démarche évite d’être formaté. J’ai en tête que le film passe à 20 h 50, à moi de faire en sorte d’être intelligible pour le public le plus large possible. [Cédric de Bragança.]

1. Le 1 mars 2005,
Benoit Dausse

En effet très beau reportage que je viens de regarder aussi. Par contre je ne peux m’empecher de rester sur un sentiment curieux. Une fois le reportage terminé je zappe et je retourne dans une réalité bien commerciale et terre à terre… Qu’en est-il du combat du petit Bastien et de ses parents, eux ne peuvent pas “zapper” la maladie. …

2. Le 1 mars 2005,
Laurent

La vie, c’est pas comme à la télé. Enfin, par de brefs instants comme ce soir. Après, le flot reprend son cours… D’un autre côté, c’est une industrie du divertissement. Le sens premier de divertissement, c’est l’oubli de la mort et des contingences. On ne peut pas vivre chaque instant avec la réalité en face. Celle de la douleur et de notre finitude. Alors : GAUDEAMUS ! Et ne culpabilisons pas pour autant. Même si le retour à la réalité nous est souvent nécessaire pour apprécier ce qu’est vraiment la vie. Et que ce genre de reportage est salutaire.

Blah ? Touitter !