De bonnes nouvelles des états-Unis… un sondage publié hier par ABC et le Washington Post révèle que 51 % des étasuniens pensent que la guerre contre l’Irak était une erreur, contre seulement 26 % en mars 2003 (#27).
- 70 % estiment que le coût humain (pertes étasuniennes) est inacceptable (#12).
- 64 % croient que l’administration Bush n’a pas de plan de retrait des troupes en Irak (#13b).
- 57 % désapprouvent la gestion de la situation en Irak par Bush (#2).
- 57 % pensent que l’administration Bush n’a aucun plan clair pour l’Irak (#13a).
- 54 % jugent que les états-Unis s’enlisent en Irak (#17).
- 53 % estiment que l’opération en Irak ne valait pas la peine (#11).
- 45 % (la majorité) des étasuniens disent que les chances de diffuser la démocratie dans le Moyen-Orient n’ont pas été améliorées par la guerre contre l’Irak. 8 % pensent que ces chances ont été affaiblies (#22).
- 41 % (contre seulement 28 %) jugent que la guerre contre l’Irak a affaibli la position étasunienne dans le monde (#18).
Mais comme les étasuniens sont quand même un peu neuneux et manipulés, 61 % pensent que l’Irak soutenait Al Qaeda (#23) et 56 % croient encore que l’Irak possédait des armes de destruction massive (#24).
10 000 par mois.
On notera dans cet article que les urgences humanitaires en Afrique ne mobilisent pas, et que d’un point de vue marketing, un asiatique “performe” bien mieux qu’un noir. Racisme ? Mépris ? Habitude ? Ignorance ? Le nègre est un produit difficile à vendre, qui reste trop souvent sur les étagères du supermarché de la générosité publique.
Comme si dans notre imaginaire collectif, il y avait une certaine fatalité à voir depuis des décennies des noirs d’Afrqiue crever de famine, de paludisme, de sida, de guerres tribales. Que cela soit presque de l’ordre du normal et de l’habituel, comme un drame sans fin et inévitable devant lequel, impuissant, on baisse pudiquement les yeux.
Hier soir, nous sommes allés voir le spectacle de Sol au Gesù; (pour mes lecteurs français, Sol, alias Marc Favreau, est un poète magicien des mots, un genre de Raymond Devos, le gras en moins). L’homme est alerte malgré son âge (75 ans), et il tape avec talent sur les amis ricains et les “dysfonctionnaires” pour le plus grand plaisir d’un public de tous âges.
J’avais découvert Sol, dans son savoureux et intelligent duo avec Gobelet, grâce à l’excellent coffret de DVD de Radio Canada “Cinquante ans de grande télévision jeunesse” que m’avait offert mon lapin. (Ce serait bien que la télévision française fasse aussi un travail d’édition en DVD de ses archives…) Lorsque j’ai lu dans le journal que Sol se produisait encore, j’ai dit à mon lapin qu’il ne fallait pas manquer ça. Et, je n’ai pas regretté le déplacement. Existe-t-il aujourd’hui de jeunes humoristes pour reprendre le flambeau du rire de qualité, jamais dégradant, toujours intelligent, voire exigeant pour son public ? Y a-t-il un marché pour la finesse et la poésie ?
Nous sommes sortis du Gesù; réjouis, sous la neige (encore !), puis nous avons mangé une pizza au Village.
Ce midi, j’ai mangé des saucisses (non, rien de vulgaire) avec le Michel, grand agitateur d’idées et “inter-connecteur” de gens. Grâce à lui, j’ai eu l’honneur de serrer la paluche de la Grenouille de la Vallée et de rencontrer l’équipe d’Agent Solo (moins Martine, en congé maman). Puis, je me suis promené sur la montagne, peuplée de skieurs de fond (étonnant au coeur d’une grande ville).
Ce soir, petit repas en amoureux aux Chèvres.
Ah, j’oubliais : j’ai aussi bu une bière avec Clément qui tente l’aventure québécoise pendant un an. Il bénéficie d’un visa Vacances-Travail, une bonne piste pour les jeunes français en manque d’aventure nord-américaine. (Et ça marche aussi pour les Québécois qui voudrait venir passer un an en France.) Bref, il y a un petit maudit français qui code pas mal qui veut bien des missions au Québec…
Blah ? Touitter !