J’ai écouté avec attention le débat de ce soir sur France 2 “100 minutes pour comprendre”, et notamment Mme Buffet. Je l’aime bien Marie-George Buffet. Elle parle bien.
Fils de parents communistes, dont un père politiquement très engagé, héritier d’une France laborieuse et souvent misérable, avec une enfance bercée d’histoires de bons Communards contre les méchants Versaillais, abonné à Pif Gadget (Mickey, c’est pour les bourgeois), adolescent faisant régulièrement son pèlerinage romantique au mur des Fédérés, jeune homme pour qui le 10 mai 1981 fut l’une des plus importantes dates de sa vie, je me retrouve aujourd’hui à deux doigts de m’encarter à l’UDF. C’est dire si la France va mal.
Et, à l’image de la France, je vais mal. J’ai mal à ma gauche. Parce que l’Europe a été prise en otage et que certains hommes politiques de gauche ont initié un mauvais débat, un débat hors-sujet. Mme Buffet dit des choses incontestables, mais elle a participé à une instrumentalisation idéologique, autant qu’illogique, du TCE.
Et cela me peine. Car, autant un cafard opportuniste comme Fabius ou un piètre rigolo comme Mélenchon ne m’inspirent absolument aucun respect, autant j’attendais mieux de Marie-George. C’est comme une histoire d’amour brusquement interrompue. Mais, peut-être que la politique n’est pas faite de sentiments.
Et à écouter maintenant toute cette cacophonie de la France du “non” où l’extrême droite joue une part très appréciable, cela me donne un mal de cœur persistant.
La France va mal, ce n’est pas nouveau, mais je ressens les prémices d’un désastre à venir, et ce, principalement du fait de l’irresponsabilité d’une bonne part de nos politiques. Certains ont voulu jouer l’opposition, la fracture, le schisme, sur un sujet extérieur. C’est un jeu très dangereux.
Je suis extrêmement peiné de ce spectacle, alarmé de notre avenir à court terme, et très inquiet du futur de la démocratie en France.
padawan
Certes, mais tu oublies le passage où il dit bien qu’il vaut mieux pour Apple le faire quand ils en ont les moyens plutôt que d’attendre d’être dans la m*rde jusqu’au coup (comme il y a dix ans). Ils ont de quoi financer une baisse de régime (et en plus, ils sont capables de le faire sans y laisser trop de plumes).
Blah ? Touitter !