“Now get off your asses and do something”
Définitivement à lire, le maire de la Nouvelle-Orléans, Ray Nagin, dans un entretien avec la radio WWL-AM : “Mayor to feds: Get off your asses” [via Michel Dumais.]
Because every day that we delay, people are dying and they’re dying by the hundreds, I’m willing to bet you.
WWL: Well, you and I must be in the minority. Because apparently there’s a section of our citizenry out there that thinks because of a law that says the federal government can’t come in unless requested by the proper people, that everything that’s going on to this point has been done as good as it can possibly be.
NAGIN: Really?
WWL: I know you don’t feel that way.
NAGIN: Well, did the tsunami victims request? Did it go through a formal process to request?
You know, did the Iraqi people request that we go in there? Did they ask us to go in there? What is more important?
And I’ll tell you, man, I’m probably going get in a whole bunch of trouble. I’m probably going to get in so much trouble it ain’t even funny. You probably won’t even want to deal with me after this interview is over.
WWL: You and I will be in the funny place together.
NAGIN: But we authorized $8 billion to go to Iraq lickety-quick. After 9/11, we gave the president unprecedented powers lickety-quick to take care of New York and other places.
Now, you mean to tell me that a place where most of your oil is coming through, a place that is so unique when you mention New Orleans anywhere around the world, everybody’s eyes light up — you mean to tell me that a place where you probably have thousands of people that have died and thousands more that are dying every day, that we can’t figure out a way to authorize the resources that we need? Come on, man.
You know, I’m not one of those drug addicts. I am thinking very clearly.
And I don’t know whose problem it is. I don’t know whether it’s the governor’s problem. I don’t know whether it’s the president’s problem, but somebody needs to get their ass on a plane and sit down, the two of them, and figure this out right now.
(..) NAGIN: Organize people to write letters and make calls to their congressmen, to the president, to the governor. Flood their doggone offices with requests to do something. This is ridiculous.
I don’t want to see anybody do anymore goddamn press conferences. Put a moratorium on press conferences. Don’t do another press conference until the resources are in this city. And then come down to this city and stand with us when there are military trucks and troops that we can’t even count.
Don’t tell me 40,000 people are coming here. They’re not here. It’s too doggone late. Now get off your asses and do something, and let’s fix the biggest goddamn crisis in the history of this country.
Comme le journaliste, au bord des pleurs, après un long silence de 15 secondes, conclue : “speechless”.
Version audio (intégrale, contrairement à la version CNN).
P.S. L’entretien disponible en MP3 : Interview with New Orleans mayor Ray Nagin, uncensored.
Chris W.
Chez moi, un choix de trois liens pour des versions mp3.
Chris W.
Chez moi, un choix de trois liens pour des versions mp3. Et cette transcription est bien meilleure que celle de CNN.
magoua
Ce maire est assez étrange mais il représente bien la place. Ses propos sur les médias nationaux sont méchants mais vrais. Et retenez que ce que vous voyez de la chose est le fait de journalistes vedettes de la presse nationale qui sont sur le terrain mais n’y connaissent rien.
La couverture locale est géniale. c’est là: http://www.wwltv.com/
Et vous avez remarqué comme l’arrivée de Bush correspond à un déblocage des secours ? Pure coïncidence.
Reg
Monsieur le Maire a loupé le coche, on dirait. http://instapundit.com/archives/025310.php
Bladsurb
@Reg OK, le maire avait des bus à sa disposition. Pour emmener les gens où ? Quelle autre ville était prête à accueillir tout ce monde ?
karl
Et pendant ce temps… en France… Un nouveau catéchisme contre “le vice de la luxure” : « Les actes homosexuels sont placés au même niveau de gravité que le viol (question 492). “Sont des péchés gravement contraires à la chasteté, chacun selon la nature de son objet : l’adultère, la masturbation, la fornication, la pornographie, la prostitution, le viol, les actes homosexuels. Ces péchés sont l’expression du vice de la luxure.” »
JP
http://pix.nofrag.com /8a/2f/afea3e67b74d67bd53347256d704.gif (url ci-dessus en 2 morceaux à recoller) une des deux photos a depuis été retirée de YahooNews
Quant aux bus, est ce que cette grosse centaine de bus (5000 places) auraient pu évacuer les 100 ou 200 000 réfugiés avant l’inondation?
Chryde
JP, sur l’image animée que tu proposes, une légende est de l’AFP, l’autre de l’AP, donc la comparaison est un peu trop rapide…
Anatoli
Bush, il a bon dos, comme d’habitude.
http://junkyardblog.net/archives/week200508_28.html#004752
Un jour, il faudrait changer de disque.
Laurent
Cette histoire de bus, c’est l’arbre qui cache la forêt, et c’est bien pratique pour les lecteurs d’Instapundit, et autres abrutis et néocons de tout poil. C’est tout le système qui est mis en cause, taper sur le maire seul (noir et démocrate), sous unique prétexte qu’il a osé attaquer l’administration fédérale et Bush, c’est minable. Ok, ces bus scolaires auraient pu évacuer 15 000 personnes, est-que cela aurait fondamentalement modifié la donne? Et cela ne change rien à la gestion calamiteuse de la crise à tous les niveaux, ni au fait que l’inondation de la Nouvelle-Orléans était une catastrophe prévisible et évitable. Ce détail monté en épingle pour des raisons politiques va-t-il dédouaner l’administration Bush de l’essentiel des accusations portées ? Nullement.
Bladsurb
@Anatoli, même question que pour Reg : des bus, OK, mais pour mener les gens où ? Si aucune ville n’était prête à accueillir ces foules, les mettre juste en-dehors de la ville n’était pas forcément une bonne idée non plus, vue l’étendue des inondations. Lien intéressant, la FAQ de la RedCross : http://www.redcross.org/faq/0,1096,06824524,00.html#4524 - ils applaudissent la mise en place de l’abri de secours au Superdome - “Homeland Security” interdit à la Croix Rouge d’entrer dans NO. Situation compliquée, donc. Taper sur le maire est donc à peu près aussi intéressant que de taper sur Bush. Personne n’était prêt à affronter pareille catastrophe ; peut-être était-il simplement impossible d’être prêt.
Laurent
Il n’était pas impossible d’entretenir les digues de NO.
magoua
C’était d’autant moins impossible que depuis deux ans les fonds de restauration des digues avaient été coupés de 40%, priorité terrorisme oblige, d’où démission téléguidée du responsable local du Army Corps of Engineers. L’ordre d’évacuation obligatoire a été donné à 10h le matin le dimanche avant l’ouragan et pour avoir vu la conférence de presse, le maire et la gouverneure étaient vraiment sérieux. Tous les bus de la ville étaient détournés vers les abris de dernier recours désignés comme le superdome. Ce qu’on voit sur la photo ce sont des bus scolaires et leurs chauffeurs étaient probablement évacués. L’agence américaine des catastrophes, FEMA, devait ce printemps faire une simulation des évacuations et de l’accueil des évacués. Les fonds étant coupés, l’exercice n’a pas eu lieu. Le boss de la FEMA nommé par Bush n’a pas d’autre compétence que d’être un ami du régime. Et comme la FEMA est une composante du superministère de la sécurité, ses fonds sont allés ailleurs. On aurait pu évacuer plus tôt, dès samedi comme on le réclamait sur certains blogues météo. Mais on aurait du intervenir plus tôt après l’ouragan et on ne l’a pas fait, la moitié des camions amphibies de la garde nationale de la Louisiane étant en Irak. Bush et son adminitration sont reponsables, ne serait-ce que par la simple définition de ce qu’est un État. Quand un pays comme les USA manque de moyens, c’est qu’ils sont ailleurs et ce n’est pas le maire de la Nouvelle-Orléans qui a décidé d’envahir l’Irak ou de baisser les impôts des riches.
Vous lirez là dessus la chronique de Paul Krugman du New York Times où on trouve aussi un bel article d’Anne Rice sur ce qu’était sa ville.
anatoli
N’importe quoi comme d’habitude. On parle de ces digues depuis au moins 1975, alors autant épingler Jimmy Carter et Bill Clinton, mais non, Bush, Bush, Bush. Vous n’avez que ça à la bouche. Quant aux autorités locales qui sont restées bras ballants — no pasa nada, r-à-s, vous n’avez rien à dire. Bon, les blogs c’est vraiment pas ça car si j’ai envie de me faire saouler avec des idées simplistes de la sorte, j’ai qu’à mettre TF1. Merci pour les conneries rabachées.
Laurent
Le prochain commentaire sur ce ton, c’est direct poubelle. Vous n’êtes pas chez vous ici.
Blah ? Touitter !