J’avais toujours refusé le podcast avec lui, mais Loïc m’a pris par surprise. Où l’on apprendra également que Bloïc™ est mort.
(En parlant de Gaveau comme d’une salle du tout début du siècle, je me rends compte que je suis un homme du passé… ;-)
À lire dans le Midi Libre, qui fait sa une sur l’affaire : “Le proviseur est révoqué pour son blog jugé scandaleux” (Merci Lolo).
Le blog a été découvert par hasard, à l’automne, par des enseignants qui cherchaient des blogs d’élèves, pas toujours élogieux pour l’équipe éducative. « Malgré le pseudonyme, l’auteur du blog était parfaitement identifiable, poursuivait le représentant du ministère. Il disait être proviseur et citait l’agglomération de son établissement. Or, dans cette agglo, il n’y a que deux lycées… » Devant le contenu, le recteur de l’académie de Montpellier a été saisi.
Le temps d’instruire le dossier, Michel C***** a été suspendu de ses fonctions aux vacances de Toussaint, remplacé par intérim par le proviseur de l’autre lycée mendois. C’est le 10 janvier dernier, que la nouvelle de sa révocation a été officialisée. Le proviseur par intérim est maintenu jusqu’en juin.
« Cette instabilité à la tête de notre établissement n’est pas une bonne chose », commentent les représentants des personnels du lycée.
(…) « Nous sommes profondément choqués de la lourdeur de la sanction », dit de son côté Suzanne Astier, représentante lozérienne du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN). Son représentant académique, Georges de Haro précise que ce chef d’établissement « était très apprécié par ses chefs comme par ses subordonnés. Dans ce dossier, il n’y a pas de preuve formelle, circonstanciée d’un caractère répréhensible… »
Chez Têtu :
Hussein Bourgi, du Collectif contre l’homophobie de Montpellier, a précisé qu’il était très étonné que le ministère ait choisi de « communiquer 6 jours après la décision de révocation » en précisant l’identité du proviseur, alors même qu’il a la possibilité d’intenter un recours gracieux puis contentieux contre cette décision.
À lire, sous la délicate plume de Kozlika :
Je ne connais pas les règlements quant au devoir de réserve dans la fonction publique, admettons qu’il les ait outrepassés (?). Mais si c’était le cas, en quoi cela méritait-il une sanction aussi dure ? Aussi définitive ? La disproportion de la “faute” et de la sanction est criante d’injustice, la prétendue “pornographie” un mensonge. J’aimerais que ce proviseur remette son blog en ligne (encore qu’archives.org et le cache de Google y donnent encore accès) afin que chacun puisse se rendre compte du ridicule de ce terme de pornographie dont je ne peux hélas que penser qu’il se rapporte en réalité à l’homosexualité de l’auteur.
J’aimerais que ce proviseur s’exprime publiquement maintenant qu’une partie de la presse est allée jusqu’à révéler son nom et sa ville et que nous puissions le soutenir contre une décision essentiellement guidée par les préjugés, le repli sur soi d’une institution dont pourtant il contribuait à réhausser l’image, et sans doute également guidée pour une bonne part par la paranoïa suscitée par les blogs, paranoïa dont déjà des élèves ont été exagérément victimes.
Je vous invite à aller lire sans plus attendre ce billet chez Dangereuse Trilingue.
Je ne vous dis pas ce que je pense du journaliste qui a écrit ce papier…
P.S. Mais Ron le dit assez bien :
(…) Libération a du vraiment fouiller longtemps et en profondeur pour dégager de la fosse septique en cache google trois lignes olé-olé, afin de les coller à un texte qui n’est, ni plus, ni moins qu’une dépêche AFP remix.
Au journaliste (anonyme) de libé : à force de dire des saloperies, on en attrape. Honte à celui qui ose écrire qu’une source principale (sans jeu de mot) est injoignable avant de pondre un article de deux pages. Ca laisse songeur, non ?
Rassurez-moi, les mecs, en vrai, la semaine dernière vous faisiez grêve pour éviter de nous infliger vos articles, c’est ça ?
Libération. Tél.: 01 42 76 17 89 - Fax: 01 42 72 94 93 - Contacts.
Mise à jour, 18 janvier, 14 h 30 : Libération publie une version corrigée de son article.
Mise à jour, 18 janvier, 15 h 30 : Libération admet les inexactitudes de son article.
entropie
chuintement charmant Laurent (le podcast nous surprend dans notre intimité…)…d’un autre siècle certe, mais qu’importe ? Quand au fond…un grand rien agréable, l’auto-congratulation de la blogomachin parisienne (“comment on été choisi les blogueurs ?” réponse : en partie géographiquement…compte tenu des délais courts…c’est sur que la Province, en sus d’être vaincus, est bien trop loin de cette belle salle Gaveau pour que l’on puisse espérer un début de démocratie vraiment équitable…mort aux blogueurs bretons, auvergnat, toulousain et lyonnais, contentons-nous des 10 barons parisiens, c’est plus pratique et chic, et puis c’est le top…non?), tout est dans l’instant, le temps qui s’oublit aussitôt, l’amnésie sans cortex…heureusement qu’ici subsiste un reste du siècle dernier : l’esprit. L’avenir du futur siècle c’est Loïc…sans commentaire.
philippe
Il semblerait que l’on échappe plus beaucoup à Loïc Le Meur en ce moment. Aller, n’ayons pas peur des mots : il est partout :|
Blah ? Touitter !