Citation du jour
Il existe un débat récurrent sur la blogosphère : “les blogueurs peuvent-ils prétendre être écrivains parce qu’ils écrivent ?”. Ce vieux débat stérile et usant démontre cependant une vision très claire du monde. Pour certains, il ne faut surtout pas tenter de sortir la tête de l’eau, surtout ne pas péter plus haut que son cul, surtout ne pas croire qu’on peut “réussir”, si l’on considère, bien entendu, que la réussite passe par l’appréciation de son “travail” par un vaste public. Pour être un bon blogueur, il faut raconter sa vie avec son chat et surtout ne pas espérer se faire éditer pour ça. Au-delà, on perd son âme… Pour d’autres, dont je suis, les blogs permettent de découvrir des vraies plumes, des humains qui valent la peine, des écritures ou des talents qui mériteraient d’être partagés. Vous connaissez les exemples aussi bien que moi, je suppose… [Vinvin : “Vlogging Versus Blogging : de l’art de se faire allumer !”]
Damien B
Raconter sa vie avec son chat est d’un goût tout à fait douteux… à moins de pratiquer l’épilation à la cire évidemment.
Cyril Grelier
Complètement de l’avis de Vinvin. Le talent peut emerger partout et sans l’ombre d’un doute il le peut tout aussi bien dans un blog (encore que c’est rare, mais la rareté du talent est la même partout) J’ai du mal à comprendre ton commentaire Damien B. Ferais-tu reference au dernier article de ce blog (talentueux justement)? Cela dit, le sus-nommé blog serait également tenu par Vinvin si l’on croit notre ami (voir la destination des liens) Comme quoi y a peu de gens doués.
gilda
Au salon du livre qui vient d’avoir lieu à Paris, j’ai pour la première fois senti l’inversion de tendance : le blog n’est plus considéré comme une zone d’écriture personnelle et “pour de faux” mais comme un mode d’édition à part entière. Quand on pratique déjà depuis un temps même court, on fait figure d’heureux pionniers et certains éditeurs sont même avide de bonnes adresses. Plusieurs écrivains professionnels (1) m’ont avoué nous envier nos échanges, ces retours immédiat et parfois musclés avec ceux qui nous lisent et qu’eux-mêmes aimeraient avoir (autrement que via une file d’attente pour dédicace) parce que ça les aiderait à progresser. Cela dit cette inversion est toute récente, l’an passé encore la tendance était encore à “Vous bloguez, j’en suis fort aise, hé bien dansez maintenant”.
(1) de plus en plus nombreux sont d’ailleurs ceux qui bloguent, même si d’autres qui furent des défricheurs ont déjà arrêté.
gilda
pardon “avides” (jamais je relis avant de cliquer grgrgr ! )
Damien B
@Cyril Pas de référence à un post existant non, surtout de BPDC que je ne lis pas.
Vinvin
Brad ?!? Pas que ça à faire moi !!! Ceci dit c’est drôle…
Emmanuel Guillot
Pour ce qui est de l’appellation “écrivain”, Paul Desalmand conseille dans son livre “Le Guide Pratique de l’écrivain” d’attendre que ses confrères ou bien le public vous appellent écrivain avant de vous l’attribuer. Je suis assez d’accord avec ça, peut-être parce que je n’aime pas trop les titres ronflants. En revanche, je me considère comme auteur et effectivement, je pense que le blog peut être un bon moyen pour faire connaître sa plume au public.
Nico
@ Cyril Grelier > mais j’ai jamais dit que Brad était Vinvin… p’tain c’est lourd de devoir repasser en deuxième semaine :)
gilda
Au sujet des blogs et de leur avenir littéraire, cette note toute récente publiée sur un blog suisse et qui parle de l’attribution potientielle du Samuel Johnson Prize de la BBC 4 à un livre directement issu d’un blog, (burning Bagdad)
en plus qu’on y mentionne aussi un livre formidable qui m’a beaucoup marquée (“Shrapnels” d’Elisabeth Horem).
Blah ? Touitter !