Journal de bord

mercredi 5 avril 2006

Magasinage dominical

Dimanche dernier, devant le Metro de Papineau (le super-marché, pas le politain), je faisais remarquer à mon lapin que le Québec me faisait penser au régime soviétique, avec ses lois staliniennes, stupides et sans effet autre que l’emmerdement maximal des citoyens (oui, vous savez déjà comme j’ai l’art de manier la litote…).

Ainsi, ce dimanche, nous abandonnâmes toute velléité de faire notre épicerie à la vue consternante de files d’attente inconcevables et à l’écoute d’un achalant message diffusé en boucle : “En raison de la loi… patati… patata…”.

Imaginez donc une surface commerciale de la taille de la Grande Épicerie de Paris avec seulement quatre employés, tous rayons et caisses compris, pour assurer le service à la clientèle. Un beau bordel, un sacré merdier en perspective, assurément. Ce qui me permet de faire une parenthèse sur la résignation et la passivité des foules québécoises que d’autres pourraient prendre pour du flegme teinté d’endurance : en France, il y aurait déjà longtemps que le magasin eût été pillé, razzié, saccagé, incendié… foi de parisien.

Cependant, le vent de la bouillante colère légitime semble souffler sur les plaines enneigées et sur les arpents de glaces, en témoigne cet article du quotidien La Presse sous la plume de Marco Fortier qui crie “Chu pu capable !”, et qui reprend mon image de pays de l’Est appliquée à la Belle Province.

Demain, je vous parle des bacs verts, ou des nids-de-poule, ou des syndicats, ou des… j’ai l’embarras du choix. Pi j’va commencer à sacrer : tabarnouille, ostille, sacrafoire, sainte crème fraîche, cibolette, cristouille, tafarnette, foboire, bernikaille, espritétula, sac vuitton, suspensoir à gosses, fiacre à chien, calverette, ostie toastée au reblochon… (oui, je prends le parti d’être linguistiquement créatif…).

1. Le 5 avril 2006,
Vincent

Moi je pense aux quatre pauvres couillons qui bossent le dimanche comme des fous pour compenser. Vaudrait mieux tout fermer!

2. Le 5 avril 2006,
magoua

Tiens ca me rappelle un lointain (1989) séjour à Reims. Épouvantablement grippé je me lève à midi pour me chercher de quoi manger à l’épicerie en bas. Farmé de 12h à 14h. Comment ca fermé. J’étais en Ta !

3. Le 5 avril 2006,
Martine

C’est vrai qu’il y a une certaine passivité dans notre manière d’accepter cette règle, sacrafoire! (J’aime bien ce nouveau sacre créé par Laurent.) Personne ne veut que les supermarchés ferment le dimanche mais tout le monde se sent mal d’obliger les gens à venir travailler le weekend alors qu’ils ont des familles à voir, blah blah blah. C’est une réaction bizarre, je l’avoue. Mon anglo de chum est toujours sous le choc devant ce phénomène alors que moi je l’accepte sans broncher et j’en profite pour lire un magazine (sans l’acheter) pendant que j’attends à la caisse. C’est très bon pour le coeur de relaxer comme ça, sans lutter. Très zen.

On est pas beaux avec nos folies et nos paradoxes? :-)

4. Le 5 avril 2006,
C’est Raoul

Les régles sont faites pour être changées. Ca avait p-e du sens a ce moment la, et plus maintenant.

Ce qui me surprend, c’est que la loi est la même pour toutes les épiceries: peu importe leur taille. Celle a coté de chez nous, ca ne fait pas grand changement.

Oubliez pas que le but est de protéger les commerces de proximité, et d’éviter de ’trop’ favoriser les surfaces ’géantes’.

Ce qui est con, c’est tous les autres gros commerces (hors épicerie) fonctionnent a plein les dimanches…on repassera pour la protection des fins de semaines des familles…

5. Le 5 avril 2006,
François Granger

“cette article”

Tu parles courament le québecquois à ce que je vois ;-)

Bon, je suis sur le départ pour Paris-Carnet ou tu nous manqueras.

6. Le 5 avril 2006,
Laurent

Argh ! Je corrige… Ceci noté, on écrit “québécois” ;-)

7. Le 5 avril 2006,
C’est Raoul

Pis a vue de nez, un article titré “CHU PU CAPAB’”, c’est forcément le Journal de Montréal.

La Presse serait bien incapable de ne pas mettre les lettres CHU(M) et le mot Privé aussi loin l’un de l’autre…

Blah ? Touitter !

CSS Naked Day

CSS Naked Day. Bien trop peur d’attraper froid…

Converti

Errare humanum est, sed perseverare tantum diabolicum. Daniel Glazman change de religion (Apple aussi d’ailleurs). Bienvenue dans le monde des croyants éclairés, frère Daniel.

P.S. Garoo est dubitatif : “À moins que ce soit effectivement un poisson d’avril qui a été découvert en retard par le public ?”

1. Le 5 avril 2006,
Daniel Glazman

Pas un poisson d’avril. Des gars de Mozilla Foundation ont déjà testé Boot Camp…

2. Le 5 avril 2006,
garoo

Garoo plaisante plus qu’il n’est dubitatif, hein :)

3. Le 5 avril 2006,
Guillermito

J’ai pris la même décision que Daniel Glazman quand j’ai vu la nouvelle. Mon prochain ordinateur, s’il y a, sera un Mac Intel dual-boot (voire triple boot avec un Unix). Ca fait longtemps que j’attends l’occasion de récompenser Apple avec mes deniers (et de me payer un ordinateur neuf pour changer) pour leurs innovations multiples, l’ergonomie phénoménale de leur OS, le hardware, l’importance du design, la sécurité, etc, etc. Jobs est vraiment très très malin. Passer à Intel, puis supporter le dual boot, à mon avis, ça va faire exploser leurs ventes.

4. Le 6 avril 2006,
Marc

Pourquoi ajouter un unix à OS X ? C’en est déjà un chouette non ?

5. Le 6 avril 2006,
Guillermito

Marc : pure curiosité, envie d’apprendre, de découvrir d’autres environnements graphiques, kernels, voir si je peux programmer des petits machins dans tout ça. Je pense qu’un MacOS - Windoze - Linux serait une bien belle machine.

Blah ? Touitter !

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Un petit livre bien fait et sans prétentions, plein de conseils judicieux (et empreints de vécu) qui vous éviteront bien des écueils après avoir dit “bye bye boss” pour devenir travailleur indépendant.

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À retrouver aussi chez MacDigit.

Mon quotidien du 5 avril

Courbe de poids.

Chiffre du jour : 73,70. La bonne nouvelle, c’est que je n’engraisse pas pendant mes vacances (même avec la soupe de fruits rouges et sa glace à la vanille d’hier soir).

Dîner chez Rugantino (5486, Saint-Laurent).

“Bonbons assortis” de Michel Tremblay au théâtre du Rideau Vert.